Naissance |
Huntly, Écosse |
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Décès |
(à 80 ans) Ashtead, Angleterre |
Activité principale |
écrivain |
Langue d’écriture | anglais |
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Œuvres principales
George MacDonald est un écrivain et pasteur calviniste britannique né le à Huntly et mort le à Ashtead. Son œuvre littéraire, aujourd’hui peu connue en France, a suscité l’admiration, entre autres de W. H. Auden, G. K. Chesterton, et J. R. R. Tolkien. C. S. Lewis le considérait comme son « maître[1] ».
George MacDonald est né le à Huntly, dans l’Aberdeenshire, en Écosse. Son père, un fermier, appartenait au Clan Macdonald de Glen Coe, et était un descendant direct d’une des familles qui souffrit du massacre de 1692. Le dialecte dorique écossais de sa région apparaît dans des dialogues des romans non fantastiques de George MacDonald.
MacDonald grandit sous l’influence de l’Église congrégationaliste, et de sa théologie calviniste. Mais il ne fut jamais à l’aise avec certains aspects de la doctrine calviniste ; de fait, la légende raconte que quand la doctrine de la prédestination lui fut expliquée pour la première fois, il éclata en sanglots (bien qu’il soit assuré d’être parmi les élus). Dans ses derniers romans, comme Robert Falconer et Lilith, on perçoit un dégoût envers le fait que l’amour de l’élection divine est limité à quelques-uns, et dénié à d’autres. Il montre, tout particulièrement dans ses Sermons implicites (Unspoken Sermons) une théologie hautement développée.
Il obtint son diplôme à l’université d’Aberdeen, et partit pour Londres, pour étudier au collège de Highbury (en) pour devenir un ministre du culte congrégationnaliste.
En 1850 il devient pasteur de l’Église congrégationaliste de la Trinité à Arundel, mais ses sermons (prêchant l’amour universel de Dieu et la possibilité que personne ne devrait, à la fin, ne pas parvenir à s’unir à Dieu), rencontrèrent peu de soutiens et son salaire fut divisé par deux. Plus tard, il fut engagé dans un travail pastoral à Manchester. Il le quitta à cause de problèmes de santé, et après un court séjour à Alger, il s’installa à Londres et enseigna pour quelque temps à l’université de Londres. MacDonald fut aussi pour un temps éditeur de Good Words for the Young, et fit des conférences avec succès aux États-Unis d'Amérique durant les années 1872–1873.
Ses ouvrages les plus célèbres sont Phantastes, La Princesse et le Gobelin, et Lilith, tous des romans fantastiques et des contes féériques, comme La Princesse légère, ou La Clé d’or. « J’écris, non pour les enfants », écrit il, « mais pour ceux qui ont une âme d’enfant, qu’ils aient cinq, cinquante, ou soixante quinze ans. » MacDonald publia aussi des compilations de sermons, la chaire n’ayant pas été directement un lieu couronné de succès.
MacDonald servit aussi de mentor à Lewis Carroll (le nom d’écrivain du Révérend Charles Lutwidge Dodgson). Suivant l’avis de MacDonald de faire lire Alice aux enfants de ce dernier, la réception enthousiaste d’Alice au pays des merveilles par les trois jeunes filles de MacDonald convainquit Carroll de proposer Alice à la publication. Carroll, un des photographes les plus doués de l’époque victorienne, créa aussi des portraits photographiques des filles et de leur frère Greville.
MacDonald fut aussi ami avec John Ruskin et servit comme entremetteur dans la longue histoire d’amour de Ruskin avec Rose la Touche.
MacDonald connut de nombreuses personnalités littéraires de l’époque ; une photo de groupe le montre en compagnie d’Alfred Tennyson, Charles Dickens, Wilkie Collins, Anthony Trollope, John Ruskin, George Henry Lewes, et William Makepeace Thackeray. Pendant son séjour en Amérique il fut ami avec Longfellow et Walt Whitman.
En 1877, il fut mis à la retraite. De 1879 au 1902 il vécut à Bordighera dans sa grande maison Casa coraggio. Il mourut le à Ashtead (comté de Surrey) en Angleterre. Il fut incinéré et enterré à Bordighera à côté de sa femme.
Sans aucun doute, l’utilisation par MacDonald de la littérature fantastique comme moyen littéraire pour explorer la condition humaine influença grandement toute une génération d’auteurs célèbres comme C. S. Lewis (qui en fit un de ses personnages dans son livre Le Grand Divorce entre le ciel et la terre (The Great Divorce), J. R. R. Tolkien, et Madeleine L'Engle. Les romans non fantastiques de MacDonald, comme Alec Forbes, eurent aussi leur influence ; ils furent parmi les premiers romans réalistes écossais, et MacDonald fut crédité de la fondation du « mouvement Kailyard » de la littérature écossaise.
Son fils Greville MacDonald (en) devint un spécialiste médical reconnu, et écrivit aussi de nombreux ouvrages pour les enfants. Greville s’assura que de nouvelles éditions du travail de son père soient publiés. Un autre fils, Ronald MacDonald, fut aussi romancier. Le fils de Ronald, Philip MacDonald devint scénariste à Hollywood[2].