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La Contemporaine (F delta 1934)[1] |
Émile Joseph Kahn (né le à Paris 10e - mort le à Montpellier[2]) fut président de la Ligue des droits de l'homme de 1953 à 1958.
Secrétaire général de la Ligue des droits de l'homme de 1932 à 1953, Émile Kahn en devint le président en 1953 et le resta jusqu'à sa mort en 1958. Dans les années 1930, il fut un fervent partisan du Front populaire. Par la suite, comme de nombreux socialistes, il incarne sur la question coloniale une tendance favorable à la mission civilisatrice de l'Empire colonial français. Violemment hostile au rejet global de la colonisation et à la possibilité d'une certaine auto-détermination pour les peuples indigènes, il pense au contraire qu'il est du devoir des puissances coloniales de civiliser les indigènes jusqu'au moment où ceux-ci seront capables d'exercer leurs droits humains[3],[4].
En 1957, il publie Au combat pour la démocratie, édité par la Ligue, dans lequel il exprime ses idées politiques et son combat en faveur des droits de l'homme.
Il fut marié trois fois. Sa première femme fut Suzanne Haymann Goldsticker (née en 1883) qu'il épousa le , à Paris IXe et dont il divorça le [4]. Sa deuxième femme fut Julia Augustine Cartier qu'il épousa le à Eaux-Vives , Suisse [4]. Sa dernière épouse fut Suzanne Collette-Kahn (1884-1975), professeure agrégée d'allemand, laquelle fut vice-présidente de la Ligue des droits de l'homme et secrétaire générale de la Fédération internationale des droits de l'homme. Ce dernier mariage eut lieu le , à Paris VIe [4].
« La Ligue des Droits de l'Homme reste attachée à cette idée que les hommes enrôlés sous les drapeaux sont encore des citoyens et qu'ils peuvent être appelés à avoir le choix entre deux devoirs: celui d'obéir à leurs chefs ou de défendre, contre eux, la Constitution et la République. » (le )
4. Acte de naissance de Émile Kahn, archive de Paris V4E 3709 page 23/32 acte N° 5773