Éris | |
Déesse de la mythologie grecque | |
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Éris, coupe à lèvres attique à figures noires, VIe siècle av. J.-C., Altes Museum | |
Caractéristiques | |
Autre(s) nom(s) | Discordia (en latin) |
Fonction principale | Déesse de la discorde |
Fonction secondaire | Déesse de l'Émulation |
Équivalent(s) | Discordia |
Compagnon(s) | Arès, Déimos et Phobos |
Famille | |
Père | Zeus (avec Hera) |
Mère | Nyx (Seule) ou Hera (avec Zeus) |
• Enfant(s) | Dysnomie, Até, Léthé, Limos, Algos, Hysminai, Makhai, Phonoi, Androktasiai, Neikea, Pseudea, Logoi, Amphillogiai, Horkos. |
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Dans la mythologie grecque, Éris (en grec ancien Ἔρις / Éris) est la déesse de la Discorde.
Selon Hésiode, elle est fille de Nyx (la Nuit) et donne naissance seule, comme sa mère, à de nombreux enfants, tous méchants et malfaisants : Ponos (la Peine), Léthé (l'Oubli), Limos (la Faim), Phonoi et Makhai (les Meurtres et les Combats), Dysnomie et Até (l'Anomie et le Désastre), Algea (les Douleurs), Hysminai (les Mêlées), Androktasiai (les Tueries), Neikea (les Querelles), Amphillogiai (les Disputes), Pseudologoi (les Mensonges) et Horkos (le Serment) qui veille sans cesse sur les serments qu'il sanctionne, comme il punit sans pitié le parjure volontaire. Dans l'Iliade, elle est la sœur d'Arès, dieu de la Guerre ; elle l'accompagne dans ses combats et tient en main l'emblème de la guerre. Homère la décrit ainsi (IV, 440-443) :
« […] la Discorde infatigable,
Tout à la fois compagne et sœur de l'homicide Arès,
Qui d'abord se dresse timidement, mais qui bientôt
Touche du front le ciel et de ses pieds foule la terre. »
Elle peut sans doute être assimilée à Ényo, citée au chant V.
Cependant Éris représente aussi l'aspect positif de l'émulation : au chant XI de l'Iliade, Zeus l'envoie réveiller l'ardeur au combat des chefs grecs (XI, 3-14) ; c'est elle aussi qu'Héraclès choisit lorsqu'il rencontre deux femmes au début de ses exploits selon Hésiode.
Furieuse de ne pas avoir été invitée aux noces de Thétis et Pélée, elle y jette une pomme d'or portant l'inscription « Pour la plus belle » (Ἡ καλὴ λαϐέτω / Hê kalề labétô). Cette « pomme de discorde » se révèle fatale, puisque c'est elle qui provoque indirectement la guerre de Troie après le Jugement de Pâris qui a dû choisir entre Héra, Athéna et Aphrodite.
Son nom a donné naissance au terme « éristique », l'art de la controverse.
Le personnage d'Éris a également été repris comme thème central du discordianisme, religion moderne humoristique apparue dans les années 1950 aux États-Unis.