Quittant l'abbaye de Laval Dieu, où il était élève-organiste, pour la capitale, il a traversé en effet l'une des périodes les plus agitées de cette ville, s'attachant essentiellement à la création musicale, même s'il fut aussi le compositeur d'un des plus fameux hymnes patriotiques issus de cette période, le Chant du départ, et il était l'ami de nombreux artistes et écrivains. Il fut un des premiers musiciens dits « romantiques » en France, contribuant à élargir le champ sonore de la symphonie, comme ses contemporains Haydn et Beethoven. Ses opéras ont profondément influencé Hector Berlioz qui disait de lui[1] :
« Il était persuadé que l’expression musicale est une fleur suave, délicate et rare, d’un parfum exquis, qui ne fleurit point sans culture et qu’on flétrit d’un souffle ; qu’elle ne réside pas dans la mélodie seulement, mais que tout concourt à la faire naître ou à la détruire : la mélodie, l’harmonie, les modulations, le rythme, l’instrumentation, le choix des registres graves ou aigus des voix et des instruments, le degré de vitesse ou de lenteur de l’exécution, et les diverses nuances de force dans l’émission du son. »
Étienne[a] est né à Givet sur la Meuse dans les Ardennes. Son père, Jean-François, fut d’abord maître d’hôtel du comte de Montmorency puis modeste marchand de vin à la mort du comte. Les parents ayant détecté les dons précoces du petit Étienne, mais étant trop pauvres pour lui offrir une éducation musicale régulière, l’enfant reçut ses premières leçons d'un pauvre organiste aveugle appelé « de Givet », dont on ne sait rien. Ses aptitudes étaient telles que, à dix ans, on le nomma organiste des Franciscains au couvent des Récollets, toujours à Givet.
En 1775, un musicien et organiste allemand de l'abbaye de Schussenried, le moine Guillaume Hanser, fut engagé, par l'abbé Remacle Lissoir, au monastère de Laval-Dieu, non loin de Givet, pour y fonder une école de musique. Méhul devint son élève occasionnel, en contrepoint[2] notamment, et son suppléant en 1778. Sur l'orgue de l'église du village qui est l'ancienne chapelle de l'abbaye, on pouvait lire « Méhul a touché sur cet orgue sous le père Hanser moine et organiste de Laval-Dieu. » C'est pendant ce séjour que le musicien développa sa passion pour les fleurs et surtout pour la tulipe et la renoncule :
« Un parc de renoncules bien choisies et bien distribuées est à l'œil ce qu'est à l'oreille la musique de Mozart et de Gluck. »
Âgé de quinze ans en 1779, Méhul vint à Paris grâce à la générosité d’un mécène qui l’avait entendu à la tribune, armé d’une lettre de recommandation à l’intention de Gluck :
« J’arrivais à Paris en 1779, ne possédant que mes seize ans, ma vielle et l’espérance[4]. J’avais une lettre de recommandation pour Gluck, c’était mon unique désir en entrant dans la capitale, et cette idée me faisait tressaillir de joie. »
Dès son arrivée, Méhul assista à la première d’Iphigénie en Tauride et en fut très ému.
Ses premières armes de compositeur consistèrent à adapter des airs d’opéras populaires comme Thésée de Gossec. Une Ode sacrée de Jean-Baptiste Rousseau fut jouée au Concert Spirituel en 1782. La première composition publiée de Méhul fut un livre de trois sonates pour pianoforte en 1783 ; il avait tout juste vingt ans. En 1788, un nouveau recueil de sonates forme son opus II. Par ces publications, « Méhul s'imposait là comme l'un des meilleurs représentants de la première véritable école française de piano-forte… »[5].
En 1786, Méhul rejoint la loge maçonnique l’Olympique de la Parfaite Estime (constituée en 1782), dans sa partie musicale. En cela, il partage ce trait avec de nombreux musiciens de son siècle : Gossec, Cherubini, Devienne, Philidor, Pleyel, Saint-George, Viotti, etc. C'est dans cette loge que les symphonies parisiennes de Joseph Haydn furent interprétées (1787). Plus tard, il compose une musique de scène lyrique pour la Loge du Grand-Sphinx, dont il est membre, à l'occasion de la cérémonie funèbre du de Henri Belleteste, membre de l'Institut d'Égypte[6].
Aidé et encouragé par Gluck, qui rend consciente sa vocation, Méhul envisage une carrière de compositeur dramatique. En 1785, l’écrivain Valadier lui offre le livret de Cora. Bien que présenté à l’Académie Royale de Musique, l’opéra ne sera monté que six ans plus tard.
À la même époque Méhul trouve, en la personne du librettiste François-Benoît Hoffmann, son collaborateur favori. Il donne le texte de son premier opéra représenté : Euphrosine, ou Le tyran corrigé. La première, à la Salle Favart le , fut un immense succès et a marqué le compositeur par le talent qu’on lui reconnut.
« Il y a longtemps qu'on n'a entendu sur ce théâtre une musique d’un aussi beau caractère ; elle est parfois sublime ; il y a entre autres un duo, au second acte, qui est admirable dans l’ensemble et dans tous les détails. »
— Almanach général de tous les spectacles de Paris et des provinces pour l'année 1791, p. 41.
Le duo dont il est question est celui de la scène 5 où s'opposent Coradin et la comtesse : Gardez-vous de la jalousie ; redoutez son affreux transport. Le morceau, dont l'instrumentation met en scène des cors, fut à la mode dès la création de l’ouvrage. André Grétry en parle lui aussi :
« Méhul a triplé la puissance de l’orchestre par son harmonie surtout propre à la situation. Le duo d’Euphrosine et Coradin est le plus bel effet qui existe. Ce duo vous agite pendant toute sa durée : l’explosion, qui est à la fin, semble ouvrir le crâne des spectateurs avec la voûte du théâtre ! »
« chef-d'œuvre de son auteur. Il y a là-dedans à la fois de la grâce, de la finesse, de l'éclat, beaucoup de mouvement dramatique, et des explosions de passion d'une violence et d'une vérité effrayante. »
Sa carrière était lancée et c’était le début d’une longue relation avec le théâtre de la Comédie Italienne (renommé Opéra-Comique en 1793).
En dépit de l’échec de Cora, présenté seulement le , et de l’interdiction d’Adrien par la Commune de Paris pour raisons politiques en , Méhul a consolidé sa réputation avec des œuvres telles Stratonice (Favart, ) ou bien Mélidore et Phrosine (Favart, ).
Durant la Révolution, Méhul a composé de nombreux chants patriotiques et des pièces de propagande. Le plus célèbre étant le Chant du départ (1794) sur un poème de Chénier, qui est comme une seconde Marseillaise. L’engagement de Méhul fut récompensé par sa nomination à Institut de France en 1795, avec François-Joseph Gossec et André Grétry. La même année, il obtient un des cinq postes d’inspecteurs du Conservatoire de Paris, lors de sa fondation le 3 août, sous l'initiative de Bernard Sarrette, Capitaine de la Garde nationale. Le musicien en devint l'un des membres les plus dynamiques. Méhul est aussi « le plus important compositeur d’opéras en France pendant la Révolution[8] ».
Dans la nouvelle institution, où il exerça jusqu'en 1816, il eut pour élève notamment Louis-Joseph-Ferdinand Herold.
En 1807 il obtient le second Prix de Rome (le premier n’est pas décerné) avec une Cantate Ariane à Naxos. Ce prix est partagé avec Fétis.
Le succès des opéras de Méhul ne fut pas si grand aux débuts du XIXe siècle qu’à la fin du XVIIIe siècle, cependant des œuvres tel Joseph[9] (1807) furent célèbres. Le Premier Consul Napoléon, qui appréciait beaucoup la musique vocale, récompensera l’ouvrage[10]. Deux arias notamment : Champs paternels, Hébron, douce vallée et À peine au sortir de l’enfance furent très populaires. L’opéra fit carrière à l’étranger, particulièrement en Allemagne.
En revanche, l’échec de son opéra Les Amazones en 1811 (présenté à l’Opéra le 17 décembre) fut un coup sévère et a clos sa carrière de compositeur pour le théâtre. Il prit alors une retraite bien méritée, dans sa maison de Pantin, pour cultiver « les œillets, les oreilles d'ours et surtout les renoncules, les jacinthes et les tulipes, ses fleurs les plus favorites » (Cherubini).
« Il me faut du bonheur, le mien est usé. Je dois, je veux me retrancher dans mes goûts paisibles. Je veux vivre au milieu de mes fleurs, dans le silence de la retraite, loin du monde. »
En dépit de ses liens avec Napoléon, la carrière musicale de Méhul ne pâtit point de la Restauration, d'autant qu'il sut ne pas se compromettre durant les Cent jours. Ainsi il est nommé au Conservatoire en 1816. Retiré un temps à Hyères entre janvier et mai pour y trouver un peu de repos et un soulagement à sa phtisie (tuberculose), le compositeur mourut de cette maladie à Paris le matin du , chez lui, no 28 rue de Montholon[12], âgé de 54 ans.
Le soir même, son élève préféré Ferdinand Hérold, qui le qualifiait de « si bon et si aimable », créa à l'Opéra-Comique La Clochette.
« doué d'un esprit élevé, cultivé, d'une sensibilité profonde, quelque peu mélancolique. Sa parole était claire, sonore, discrète, sa conversation était calme, spirituelle, son enseignement était lucide, concis, positif, la lumière même. La rectitude, la pureté étaient ses principes dominants, ce que l'on peut reconnaître dans ses belles partitions comme dans ses écrits, dont aucun malheureusement n'a vu le grand jour de l'impression. Il était d'un accès facile, bon et obligeant ; il encourageait les talents naissants et ne leur refusait ni ses conseils, ni ses appuis. »
La trentaine d’opéras de Méhul constitue la majeure partie de son œuvre musicale. Il fut, de la génération des compositeurs des années 1790, le premier à comprendre son ami et rival Luigi Cherubini ainsi que son ennemi Jean-François Lesueur. Méhul suivit l’exemple des opéras que Gluck avait écrits pour Paris dans les années 1770 et appuya les réformes de ce dernier dans l’opéra-comique (un genre mélangeant musique et dialogue n’était pas nécessairement d’humeur comique ; cf. Joseph qui représente tout de même un extrême de sérieux et de rigueur du sujet), mais il a poussé la musique dans une direction plus romantique, montrant un usage croissant de dissonances et un intérêt pour les sentiments extrêmes, telles la colère et la jalousie, préfigurant alors des compositeurs romantiques comme Weber et Berlioz.
Méhul fut réellement le tout premier compositeur romantique[13],[14] ; le marquis de Condorcet usa de ce mot dans La chronique de Paris le après avoir vu Le jeune sage et le vieux fou[14]. Son principal souci musical voulait que tout serve à accroître l’impact dramatique. Son admirateur Berlioz a écrit :
« [Méhul] était totalement convaincu que dans la vraie musique dramatique, quand l’importance de la situation demande the sacrifice, le compositeur ne devait pas hésiter entre un joli effet musical qui est loin du domaine scénique ou dramatique, et une série d’accents réels mais qui ne donnent aucun plaisir en surface. Il était convaincu que l’expression musicale est une fleur adorable, délicate et rare, d’une odeur exquise, qui ne fleurit pas si on ne la cultive, et qui peut se faner d’un coup ; qu’elle ne réside pas dans la seule mélodie, mais que tout concourt ensemble pour la créer ou la détruire – la mélodie, l’harmonie, la modulation, le rythme, l’instrumentation, la choix de la profondeur ou de la hauteur du registre pour les voix ou les instruments, un tempo rapide ou lent, et les nombreux degrés de volume dans le son émis[15]. »
La manière selon laquelle Méhul a accru l’expressivité dramatique consistait à tout expérimenter avec l’orchestration. Par exemple, dans Uthal, un opéra lancé dans les hautes terres d’Écosse, il élimine les violons de l’orchestre, les remplaçant par le son plus grave des alti de manière à rajouter une couleur locale[16],[17], les voix n’étant soutenues que par les cors et des harpes.
Les œuvres clés de Méhul dans les années 1790 étaient Euphrosine, Stratonice, Mélidore et Phrosine et Ariodant[18]. Ariodant, malgré l’échec de sa première en 1799, a finalement été apprécié par les critiques. Elizabeth Bartlet le qualifia « meilleur travail de Méhul dans la décennie et une œuvre clé de l’opéra révolutionnaire »[19]. Lors d'une interprétation à Berlin en 1816, le critique E.T.A. Hoffmann qui qualifiait le compositeur de « savant et aux talents si variés », termine l'article en ces termes :
« Sérieux, digne, d'une grande richesse harmonique et construit avec soin, Ariodant ne devrait jamais (être autorisé à) quitter le répertoire. »
— E.T.A. Hoffmann.
L’œuvre traite de la même histoire de passion et de jalousie que l’opéra de Haendel de 1735Ariodante. Comme dans ses nombreux autres opéras, Méhul utilise le « motif de réminiscence », thème musical associé à une idée particulière dans l’opéra et qu'on retrouve sous le terme de leitmotiv dans la musique dramatique de Richard Wagner. Dans Ariodant, le motif de réminiscence est le cri de fureur, exprimant un sentiment de jalousie[19]. Méhul emploiera ce procédé pour sa quatrième symphonie (1810).
Vers 1800, la popularité de ces opéras fut moindre, remplacée par la mode du plus léger opéra-comique de compositeurs comme Boieldieu. De plus, Napoléon dit à son ami Méhul qu’il préférait un opéra plus comique, moins sérieux. Les goûts musicaux de Napoléon venaient surtout d’Italie, et il aimait les opéras-bouffes de compositeurs comme Paisiello et Cimarosa. Au cours d'une conversation, il prétendit que les compositeurs français ne sauraient jamais faire du buffa comme les compositeurs italiens. Méhul répondit avec l’Irato (1801), comédie en un acte attribuée à un compositeur italien, il signor Fiorelli. Rose-Adélaïde Ducreux composa presque toute la partition de l’Irato qui représente son père Joseph Ducreux, perpétuel irascible, et dont les paroles sont de Marsollier, sauf le quatuor, écrit chez elle, par Méhul, sur le coin du premier piano à queue de Sébastien Érard[20]. Le jour de la création, le Journal de Paris publie la lettre d'un peintre du nom de Godefroy :
« Citoyens, je me suis rappelé d'avoir vu jouer à Naples, il y a environ 15 ans, un opéra bouffon intitulé l'Irato, musique del signor Fiorelli, jeune homme qui annonçoit un talent distingué, et que la mort a enlevé aux arts à la fleur de son âge. Cet ouvrage, que je suppose être le même que celui que vous annoncez aujourd'hui, étoit vu avec plaisir. On trouvoit la musique fraîche et chantante ; et quoique le poème, comme presque tous ceux que l'on joue en Italie, fut foible, il amusoit par les caricatures des principaux personnages. L'Irato étoit fort bien joué par le signor Borghesi, et ce rôle n'est pas sans difficulté, l'Irato étant sans cesse en fureur et comme en convulsion. Ce caractère exagéré ne pouvoit même se placer dans une parade dont le nom seul appelle l'indulgence et désarme la sévérité. J'approuve fort le traducteur d'avoir attendu un de ces jours de carnaval pour la faire représenter. Elle offrira toujours au public une nouveauté piquante : ce sera de voir dans ces personnages, tout à fait bouffons, des artistes en possession de plaire dans des rôles élevés, plus naturels, d'un genre plus analogue au goût pur et délicat de la nation française, qui rira volontiers le mardi-gras d'une farce que dans un autre temps elle auroit jugée avec rigueur. »
Ce texte est sans doute de Méhul lui-même... Devant le succès, immédiat, Méhul révéla l’imposture[21] à la fin de la représentation et dédia l'ouvrage publié par Pleyel à son inspirateur :
« Général Consul, Vos entretiens sur la musique m'ayant inspiré le désir de composer quelques ouvrages dans un genre moins sévère que ceux que j'ai donnés jusqu'à ce jour, j'ai fait le choix de l'Irato : cet essai a réussi, je vous en dois l'hommage. Salut et respect, Méhul. »
— Dédicace de l'édition Pleyel, 1801.
Méhul a aussi continué à composer des œuvres dans une veine plus sérieuse. Joseph (Opéra-comique, ), basé sur l’histoire biblique de Joseph et ses frères, est le plus célèbre de ses derniers opéras et son chef-d’œuvre (c’est aussi le modèle de l’opéra biblique), mais son succès ne dura pas longtemps en France. Lors d'une reprise en 1810, il fut qualifié d’« une des plus faibles productions de Méhul[22] », Gossec devant répondre lettre pour la défense de son collègue.
En Allemagne, en Italie et en Belgique cependant, il eut de nombreux admirateurs à travers le XIXe siècle, comme Wagner qui le monta à Riga en 1838[23] se disant « transporté dans un monde supérieur ».
À côté des opéras, Méhul composa quelques chansons pour les fêtes républicaines ou impériales (souvent commandées par l’Empereur Napoléon), des cantates et cinq symphonies : une en ut majeur sans numéro datant de 1797 et les autres composées sur trois années, de 1808 à 1810. Les quatre dernières furent toutes présentées au Conservatoire.
La Première Symphonie fut ressuscitée trente ans plus tard, lors des concerts de Felix Mendelssohn avec l’orchestre du Gewandhaus de Leipzig en 1838 et 1846. Robert Schumann fut fort impressionné par l’œuvre et remarqua que dans les quatre mouvements il y avait des similarités de style avec la Symphonie nº 5 de Beethoven (incluant l’ambiance furieuse du premier mouvement et les pizzicatos dans le troisième). À cette époque seules les Symphonies no 1 et no 2 de Beethoven (écrites en 1799-1800 et 1802) sont jouées en France. La Première de Méhul et la Cinquième de Beethoven sont toutes deux composées en 1808 et publiées l’année suivante.
Dans la Deuxième, publiée en même temps que la précédente, on peut déceler des accents jusque dans la Symphonie nº 9 de Beethoven. Preuve que ces œuvres ont leur importance. On sait que Beethoven connaissait des œuvres comme Héléna puisqu’il lui emprunta le signal de trompette pour son Fidelio.
Dans ses symphonies de maturité, Méhul reprit le chemin de Haydn (les Symphonies parisiennes, de 1785-1786, par exemple) et de Mozart (Symphonie nº 40, K. 550, 1788), deux compositeurs très populaires en France au début du XIXe siècle.
Une cinquième symphonie reste inachevée — « puisque la désillusion et la tuberculose ont fait leur victime », comme le remarqua le professeur David Charlton (qui fit beaucoup pour faire redécouvrir Méhul). Les Symphonies nos 3 et 4 ne furent redécouvertes par Charlton qu’en 1979.
Hymne à la raison ou Hymne patriotique, pour trois voix d'homme a capella, chœur et orchestre, sur un poème de M. J. Chénier frère d’André Chénier ()
Chant du départ, Hymne de guerre pour solistes, chœur et orchestre d'harmonie, sur un poème de M. J. Chénier (4 et ). Robespierre le qualifie « de poésie grandiose et républicaine qui dépasse tout ce qu'a fait ce girondin de Chénier. ». Il en fait changer le titre original Hymne à la liberté pour celui qu'on connaît. Il est immédiatement imprimé à 18 000 exemplaires et distribué aux armées. En 1796, le Directoire imposait aux théâtres parisiens de jouer l'hymne avant toute représentation. Le chant du départ fut joué lors de la première distribution des croix de la Légion d'honneur au camp de Boulogne en 1804[24]. En 1848, l'hymne est repris par les jeunes enthousiastes des journées de février. Le premier couplet est encore dans toutes les oreilles : « La victoire en chantant, nous ouvre la barrière, la liberté guide nos pas... ».
Chant des Victoires, Hymne de guerre pour chœur et orchestre d'harmonie (avec buccin, cymbales et gros tambour), sur un poème de M. J. André Chénier ()
Hymne sur la paix, ou « Hymne à la Paix » (d'après le Journal de Paris du ), (« Ô jour de gloire ») sur un texte de la citoyenne C. Pipelet de Leury créé au Théâtre Feydeau le (11 brumairean VI)
Chant du retour, sur un poème de M. J. André Chénier (). L'œuvre fut jouée lors de la grande fête du Directoire pour la remise du traité de Campo-Formio, après les discours de Bonaparte et Barras, par le conservatoire de Musique
Chant national du XXV Messidor An VIII, pour voix ténor et basse, trois orchestres & trois chœurs, sur un texte de Louis de Fontanes (église Saint-Louis des Invalides, ) L'œuvre fit de l'effet sur le public. « Nous trouvons déjà l’ébauche d’une des constructions colossales, « ninivites » dont rêva plus tard Berlioz. [...] De ces trois groupes, deux étaient disposés au centre de la chapelle des Invalides, le troisième placé dans le dôme et ne comprenait que des voix de femmes, deux harpes et un cor »[26]. Elle inspira sans doute le Requiem de Berlioz.
Messe Solennelle en la bémol majeur, pour 4 soli, chœurs et orgue (1804)[b]
Chant lyrique pour l’inauguration de la statue de Napoléon ()
Chant du retour pour la Grande Armée (1808) sur un poème de Arnault. L’orchestration est particulière, puisque les voix ne sont soutenues que par des cors et des harpes.
Comédie mise en musique en 5 actes (version définitive), livret de François-Benoît Hoffmann d’après Corradin (Création, Paris, Comédie-Italienne, , révision en 4 actes, ; révision en 3 actes, ; avec un nouveau 3e acte, ). L'opéra fut joué cinquante fois à l'Opéra comique.
Comédie mêlée de musique en un acte. (Composition 1791 ; révision et création, Paris, Salle Favart, ; révision ) - Seule l’ouverture, sorte de scène de chasse avec huit cors, fut accueillie triomphalement et resta en répertoire de concert, l’opéra lui-même ne fut guère apprécié : « Parce que le compositeur avait mis en scène un tyran. »
Comédie héroïque en un acte, sur un livret de Hoffman d’après De Dea Syria de Lucien et Antiochus (1666) de Thomas Corneille (Composition : 1790/92 - création Paris, Comédie-Italienne, )[27]
Drame lyrique en 3 actes sur un livret de Arnault d’après le poème Phrosine et Mélidore (1772) de Pierre-Joseph Bernard (création, Paris, Opéra-Comique, Salle Favart, )[f]
Doria, ou la Tyrannie détruite
Opéra héroïque en trois actes sur un livret de Legouvé et Davrigny (création )
La Caverne
Comédie mise en musique en 3 actes sur un livret de Nicolas-Julien Forgeot (1758-1798), inspiré du Gil Blas de Alain-René Lesage (création, Paris, Théâtre Favart, ). Forgeot est un ancien librétiste de Grétry. Le Sueur avait remporté un vif succès avec un opéra éponyme deux ans plus tôt ; Méhul ne bénéficia pas du même triomphe...
Fait historique en un acte sur un livret de Delrieu (1760-1836) (création, Paris, Théâtre Feydeau, ). Le succès ne fut pas au rendez-vous et la pièce retirée après sept représentations.
Opéra en 3 actes sur un livret de Hoffman, d’après Adriano in Sira de Metastase (Composition 1790/91 - l’ouvrage fut retiré par la Commune de Paris en , Hoffman ne voulant pas supprimer les allusions monarchiques de son texte. Révision et création, Opéra, )
Comédie mêlée de musique en un acte, sur un livret de Hoffman d’après Voyages d’Anténor traduit par Lantier (création, Paris, Salle Favart, )
L’Irato, ou l’Emporté
Comédie-parade en un acte sur un livret de Benoît-Joseph Marsollier (1750-1817) (création, Paris, Salle Favart, - éd. Pleyel, 1801)
Une folie
Comédie mêlée de chants en deux actes sur un livret de Jean-Nicolas Bouilly[30] (création, théâtre Feydeau, )
Le Trésor supposé, ou le Danger d’écouter aux portes
Comédie mêlée de musique en un acte sur un livret de Hoffman (création, Paris, Théâtre Feydeau, ). David Charlton[31] précise que cet opéra fut donné en neuf langues au moins et monté jusqu'à Calcutta en 1836.
Joanna
Opéra en 2 actes sur un livret extrait du Emma, ou le soupçon de Marsollier (création, Paris, Théâtre Feydeau, )
Héléna
Opéra en 3 actes sur un livret de Bouilly (création, Paris, théâtre Feydeau, )[32]
L’Heureux malgré lui
Opéra bouffon en un acte sur un livret de CG d’A. de Saint-Just (création Paris, théâtre Feydeau, )
Les Deux Aveugles de Tolède
Opéra-comique en un acte sur un livret en prose de Marsolier d’après les Mille et Une Nuits et son conte Les Deux Aveugles de Bagdad (création, Paris, théâtre Feydeau, )
Opéra en un acte sur un livret de Jacques Bins de Saint-Victor d’après Berrathon de J. Macpherson inspiré d’Ossian (création, Paris, théâtre Feydeau, ) - L’orchestration a ceci de particulier que Méhul remplace les violons par des altos. Les voix ne sont soutenus que par les cors et des harpes[33]. À la première, un spectateur, peut-être Grétry, avait crié : « Un louis pour une chanterelle ! »
Opéra en 3 actes sur un livret de Saint-Just (création Paris, théâtre Feydeau, [34])
Joseph - également appelé Joseph en Égypte ou Joseph et ses frères
Drame en prose mêlé de chants en 3 actes sur un livret de Alexandre-Vincent Pineux-Duval (création, Paris, théâtre Feydeau, )
Un des airs de cet opéra a été repris par les nazis et donna Le Horst-Wessel-Lied (« Chant de Horst Wessel ») qui fut l'hymne officiel des SA puis du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP). Il a été constamment joué et chanté sous le Troisième Reich et son interprétation était obligatoire avant chaque concert de musique classique.
Opéra en 3 actes sur un livret d’Étienne de Jouy (création, Opéra, salle Richelieu, ) - La partition a été partiellement détruite après la première.
Le Prince troubadour, ou le Grand Trompeur des dames
Opéra comique en un acte sur un livret de Duval (création, Paris, théâtre Feydeau, ) - Reprend un opéra abandonné de 1810 Les troubadours, ou la fête au château, connu aussi sous le nom de Laurette ou aussi Les deux troubadours qui avait été commandé par Napoléon Ier pour son mariage avec Marie-Louise d'Autriche.
La Journée aux aventures
Opéra comique en 3 actes sur un livret de PDA Chapel et L. Mézières-Miot (création, Paris, théâtre Feydeau, )
Valentine de Milan
Drame lyrique en 3 actes sur un livret de Bouilly (composition 1807/08 - création, Paris, théâtre Feydeau, ) - L’œuvre laissée inachevée par Méhul est complétée par son neveu, Louis Joseph Daussoigne-Méhul, compositeur lui aussi.
Cette satire contre les ennemis de la France fut mis en musique en deux jours sur ordre du Comité de salut public. Le public rejeta le spectacle. Le Conseil général de la commune de Paris prononça son interdiction après deux représentations au prétexte, selon le Moniteur, que « des membres [du Conseil] ajoutent qu’à cette pièce les aristocrates trouvent leur compte comme les patriotes[35]. ». La partition et le livret ont été perdus. Seul le duo « Le roi défunt s'offre à mes yeux » (no 3) a été conservé[36].
Épicure. Opéra en 3 actes sur un livret de CA Demoustier (création , avec Luigi Cherubini. : ouverture et 6 numéros)
Le Baiser et la Quittance, ou Une aventure de garnison. Opéra bouffon sur un livret de LB Picard, C. de Longchamps et JMAM Dieulafoy d’après L’heureuse gageure de Polier de Bottens (création, Opéra comique, , avec Boieldieu, Kreutzer et Nicoló Isouard).
L'œuvre ne fut jouée que cinq fois.
L’Oriflamme[j]. Opéra en un acte sur un livret de C-G Étienne et M-F Baour-Lormian (, avec Henri-M. Berton, F. Paër (1771-1839) et Rodolphe Kreutzer) - Méhul compose la musique de la scène I et réutilise l’ouverture de Horatius Coclès de 1794.
L’œuvre, très faible, est écrite et montée en six jours, quelque temps avant l’entrée des Prussiens et des Russes dans Paris...
Auguste Blondeau, élève de Méhul a transcrit pour sextuor à cordes deux symphonies.
Autres pièces
François-Joseph Dizi, Air extrait de l'opéra Une Folie pour harpe (Éd. Birchall, Londres début 19e)
Louis-Emmanuel Jadin, Fantaisies pour piano sur les romances de Joseph et de Benjamin (1807)
Carl Maria von Weber, 7 variations sur un thème de la Romance À peine au sortir de l’enfance extrait du Joseph de Méhul, opus 28 / J. 141 (1812) - L’œuvre est d’envergure et laisse loin derrière le thème de la romance ingénue de notre Méhul, un peu comme le thème des Variations Diabelli... C’est l’une des plus virtuoses et inventives parmi le corpus de piano de l’auteur[37].
Franz Xaver Mozart, 5 variations sur un thème de la Romance À peine au sortir de l’enfance opus 23, composé le et publiée en 1820, extrait du Joseph de Méhul, S 147a. - La pièce avait été attribuée à Franz Liszt, qui avait alors tout juste neuf ans[38]...
Louis Moreau Gottschalk, La chasse du jeune Henri, morceau de concert, op. 10 / RO 53 (1849)
Sonates pour Piano opus 1 & 2 - Brigitte Haudebourg, pianoforte, copie d'après Dulcken 1794 (1989, Discover DICD 920152)
Variations pour harpe de Ludwig Spohr, sur la mélodie de Méhul « Je suis encore dans mon printemps » - Emmanuel Ceysson, harpe (2012, Naïve) — avec des œuvres pour harpe de Parish-Alvars, Damase, Zabel, Ceysson...
Ouvrages patriotiques
Chant National, Hymne à la Raison, Chant du Départ - Solistes, Chœurs et Orchestre du Capitole de Toulouse, direction Michel Plasson (plus œuvres de Gossec, Lesueur, Paisiello, Rouget de l'Isle) (1988, EMI)
Le Chant du Départ : ouvertures et œuvres révolutionnaires - Ensemble Les Jacobins, direction : Mathieu Lussier (2012, Atma Classique)
Adrien, Gabrielle Philiponet, Philippe Do, Marc Barrard, Philippe Talbot, Nicolas Courjal, Jean Teigen, Jennifer Borghi, György Vashegyi (dir.), Orfeo Orchestra, Purcell Choir, (2014, Bru Zane)[40]
Stratonice - Patricia Petibon/Beuron/Lescoart/Daymond, Corona Coloniensis, Cappella Coloniensis, Dir. William Christie (1995, Erato)
La légende de Joseph en Égypte - Laurence Dale, Annick Massis, Ensemble Intermezzo, Orchestre Le Sinfonietta, direction : Claude Bardon (1989, Le Chant du Monde)
L’Irato ou l'emporté, opéra comique - Turk (Scapin), Auvity (Lysandre), Courtin (Isabelle), Buet (Pandolphe), Bonner Kammerchor, L'arte del mondo Dir. Walter Ehrhardt (2006, Capriccio 60128)
Symphonies & ouvertures
Symphonie n°2 - Association des Concerts de Chambre de Paris, Dir. Fernand Oubradous (plus œuvres de Gossec, Lesueur, Paisiello, Rouget de l'Isle = Bicentenaire de la Révolution Française), (1957, EMI)
Intégrale des 4 Symphonies - Orchestre de la Fondation Gulbenkian, Dir. Michel Swierczewski (plus Ouvertures La Chasse du jeune Henri et Le Trésor supposé), (1992, Nimbus Records NI 5184/5)
Ouverture : La chasse du jeune Henri - Orchestre Radio-Symphonique de Munich, direction : Kurt Redel (plus ouvertures d'Adam, Auber, Boïeldieu, Cherubini, Grétry, Hérold) (1986, Pierre Verany)
Ouvertures : Méliodore et Phrosine, Ariodant, Joseph, Horatius Coclès, Bion, Le jeune sage et le vieux fou, Le trésor supposé, Les deux aveugles de Tolède, La chasse du jeune Henri - Orchestre de Bretagne, Stefan Sanderling (2002, ASV CDA 1140)
LP
Ce rare disque contient l’Ouverture burlesque, dont l'instrumentation contient trois mirlitons, triangle, trompette d'enfant, percussion, crécelle & sifflet... On peut donc dire que l'invention y est à son comble et très en avance...
"Toy Symphonies & Other Fun" - Dir. Raymond Lewenthal (Angel S-60365)
René Brancour, Méhul, Éd. Henri Laurens, coll. « Les Musiciens célèbres », , 126 p.
Adélaïde de Place, Étienne-Nicolas Méhul, Paris, Éditions Bleu Nuit, coll. « Horizons », , 176 p. (ISBN978-2-913575-74-5)
Théo Fleichman, Napoléon et la musique, Bruxelles, Éditions Brepols,
Pour bien connaître l'état de l'art lyrique en ce début de siècle, on lira avec bonheur les premiers chapitres de Le théâtre lyrique en France au XIXe siècle, sous la direction de Paul Prévost, Éd. Serpenoise, Metz, 1995, 356 p. (ISBN2-87692-193-6)
↑L’œuvre inspirée par la Marche du Couronnement de Lesueur, était destinée au sacre de Napoléon à Notre-Dame, mais est restée non exécutée. Éditée chez Antoine Lemoine en 1810, elle disparut cependant totalement. Le Te Deum de Paisiello avait été exécuté à la place et diverses pièces de Le Sueur qui dirigeait les quatre-cents musiciens.
↑Origine : Alonzo et Cora. L'ouvrage fut mis en répétition dès le 10 juin 1789, mais fut arrêté le 8 août, sans doute à cause des difficultés financières de l'Académie royale de Musique depuis, notamment, l'incendie de la salle en 1781.
↑Un opéra éponyme de Johann Gottlieb Naumann (1741-1801) avait été présenté en 1782 à Stockholm, lors de l’inauguration du nouvel opéra.
↑L’ouverture fut un modèle de celle du Freishütz de Weber.
↑Origine : La Prise du pont de Lody. L’œuvre a été commandée pour célébrer la victoire de Lodi du 10 mai 1796 et composée en un mois. « Après Lodi, Bonaparte avait senti s’allumer en lui l’étincelle de la plus haute ambition... »[28]. Napoléon lui-même ajoute qu'il ne se considérait plus dès lors « comme un simple général, mais comme un homme appelé à influencer sur le sort d'un peuple. »
↑Cité par Maurice Foulon Un horticulteur : Méhul, Ardenne wallonne n° 39, décembre 1989, p. 36.
↑Allusion à une romance de Joseph-Denis Doche pour la pièce de Bouilly et Pain, Fanchon la Vielleuse (1803), où l'héroïne déclare : "Aux montagnes de la Savoie / Je naquis de pauvres parents ;/ Voilà qu'à Paris on m'envoie,/Car nous étions beaucoup d'enfants/ Je n'apportais hélas en France,/ Que mes chansons / Mes quinze ans, ma vielle et l'espérance".
↑(en) David Charlton, « French Opera 1800-1850 », dans The Oxford Illustrated History of Opera éd. Roger Parker (OUP, 1994) p. 127. Voyez aussi le livret des symphonies publié chez Nimbus.
↑Charlton (1993). En Allemagne il fut entendu dès 1809 au Theater an der Wien et fut dirigé par Weber en 1817 à Dresde (sous le titre de Jacob und seine Söhne. À propos de l’opéra Joseph, Weber écrit : « Il y a chez Méhul un emploi conscient et très sage de ses facultés, une certaine clarté naturelle témoignant d’une étude pénétrante des anciens maîtres italiens et surtout de Gluck. Une grande variété dramatique, de beaux effets obtenus par des moyens souvent très simples. Celui qui connaît et apprécie l’aimable enjouement, l’attrait populaire et l’adresse d'Une folie, admirera, en entendant Joseph, la souplesse d’esprit et le sentiment d’un tel maître... ». Il y eut en tout moins de cinquante représentations du vivant de Méhul. C’est le seul opéra créé pendant l’Empire qui fut repris au cours du XIXe siècle : en 1851, 1866, 1882 et 1899 pour quinze représentions. Gustav Mahler le monta aussi.
↑Jean-François Domine, « Le chant du départ de Marie-Joseph Chénier et Etienne Méhul », Annales historiques de la Révolution française, no 329, , p. 89–100 (ISSN0003-4436, DOI10.4000/ahrf.701, lire en ligne, consulté le )
↑Paul Landormy et Joseph Loisel, L’institut de France et le prix de Rome, dans Encyclopédie de la Musique, Delagrave, 1921-1931, p. 3479–3575.
↑L’opéra fut joué plus de deux cents fois (dont cent à l'Opéra comique) du vivant du compositeur ainsi que dans l’Europe entière (Bruxelles, 1796, Cologne, 1796, Pétersbourg, 1798, Berne et Moscou, 1810, Berlin 1815), et repris en France dans les années 1820, puis complètement abandonné jusqu’à nos jours. Berlioz dans ces mémoires rend compte d’une représentation « la semaine suivante, je retournai à l’Opéra où j’assistai, cette fois, à une représentation de la Stratonice de Méhul et du ballet de Nina [...]. J’admirai beaucoup dans Stratonice l’ouverture d’abord, l’air de Séleucus « versez tous vos chagrin » et le quatuor de la consultation ; mais l’ensemble de la partition me parut un peu froid. » (Chapitre V) Plus loin, chapitre XII, Berlioz affirme connaître par cœur l’ouvrage. Le thème inspira d'autres compositeurs avant Méhul : Langlé, composa un ballet héroïque monté à Versailles le 30 décembre 1786 ; Edmond Diet un opéra-comique créé à Paris au Menus-Plaisirs le 19 novembre 1887 ; et enfin Alix Fournier (1864-1897) qui a obtenu en 1890 le Prix Cressent pour cet opéra. Voyez www.musimem.com
↑Poisson de la Chabeaussière (1752–1820) est le coauteur méconnu de la célèbre mélodiePlaisir d'amour (pas du texte, qui est de Florian). La page précise : « il administra l’Opéra à partir de 1798. »
↑Jean-Nicolas Bouilly (1763-1842), donna un autre texte fort connu : Léonore, ou l’amour conjugal qu’adapta Beethoven pour son Fidelio.
↑Livret du disque des Symphonies chez Nimbus p. 10.
↑Lisez le texte de Macpherson en français page 224 de la copie disponible sur Gallica.
↑Au sujet de l’opéra consultez un texte de Guy Gosselin, « De quelques lieux de mémoire dans l'opéra-comique du début du XIXe siècle », p. 4–5, [lire en ligne][PDF].
↑Arthur Pougin, L'Opéra-Comique pendant la Révolution de 1788 à 1801, Paris, Albert Savine, , 337 p., In-18 (lire en ligne), partie 1794, « Une pièce révolutionnaire inepte, le Congrès des Rois, interdite par la commune de Paris », p. 108 et n. 2.
↑Guy Sacre, La musique pour piano : dictionnaire des compositeurs et des œuvres, vol. II (J-Z), Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 2998 p. (ISBN978-2-221-08566-0), p. 2946.
↑Elle est malgré tout incluse au volume 26 de l’intégrale de L. Howard chez Hyperion Records, consacré aux pièces pour piano de jeunesse. On peut trouver un autre enregistrement chez Koch (3-1828-2 - enregistré en 1991 et paru en 1994) joué par Klaus Hellwig. Les variations ouvrent le disque.