22 mars : la mort du sultan Ismail du Maroc après cinquante ans de règne favorise les révoltes des mécontents et envenime les querelles entre ses fils. La garde noire, consciente de sa force, intervient dans la politique marocaine. Elle désigne d’abord comme souverain Mulay Ahmed, puis le remplace par son frère Abd-el-Malik () qui cède de nouveau la place à Mulay Ahmed (mort en mars 1729)[2]. Début d'une période d'anarchie au Maroc (fin en 1757). Poussée des Berbères montagnards vers les plaines atlantiques, chassés par la surpopulation et la sécheresse[3].
20 août ( du calendrier julien) : signature d’un traité préliminaire entre la Russie et la Chine sur les bords de la Bura, affluent de la Selenga[5] qui fixe les principes de délimitation de la frontière entre la Mongolie sur le cours supérieur de l'Argoun (ou le )[6].
1er novembre ( du calendrier julien) : signature du traité de Kiakhta entre la Chine et la Russie, ratifié par le tsar Pierre II de Russie le [9] et par la Chine le . Fondation d’un comptoir Russe à Pékin et établissement de relations commerciales par Kiakhta[5]. Les Russes fournissent aux Chinois des fourrures, des cuirs, des bois et reçoivent du thé, du coton, de la soie et des porcelaines. Le traité définit la frontière entre l’empire russe et la Mongolie. La Russie reconnaît l’annexion des khanats Khalkhas par les Mandchous. De nouvelles loi sont introduites pour surveiller les frontières, les deux parties s’engageant refouler ou à exécuter ceux qui passent la frontière sans autorisation (les Russes appliqueront mal cette clause : en 1727, 1000 Oïrats de Mongolie s’établissent au-delà du lac Baïkal sans encourir l’extradition). Les Mandchous peuvent concentrer leurs forces contre le khan de Dzoungarie.
Inde : fondation de Jaipur, ville résidentielle des Râjput, par Jai Singh II[11]. La ville est construite de larges rues et constituée de plusieurs espaces rectangulaires alignés, dont l’un entoure le palais.
À la mort de Tsewang Rabtan, khan de Dzoungarie, son fils aîné Galdan Tseren lui succède avec l’ambition de rendre à la Mongolie son unité et son indépendance (fin en 1748). Il favorise les rapports entre Oïrat et Russes. Il octroie des privilèges aux commerçants russes, favorise la construction de dépôts et assure leur sécurité. L’économie du khanat de Dzoungarie en est favorisée[12].
Rébellion du général Thip, qui défait une armée birmane et se proclame roi de Lampang[13]. Le Lanna, dans le nord de l'actuelle Thaïlande, redevient indépendant après plus de 175 ans de domination birmane.
31 mai : préliminaires de paix de Paris entre le Royaume-Uni et l'Espagne ; une suspension d'armes est décidée le 13 juin suivant, mais le roi d'Espagne refuse de le ratifier. La décision de lever le siège de Gibraltar n'est prise que le , lors de la convention du Pardo[16]. Sous la pression de la Grande-Bretagne, l’Autriche accepte de geler pour sept ans la compagnie d'Ostende[20].
20 septembre[24] ( du calendrier julien) , Russie : Menchikov est arrêté, puis déporté en Sibérie par les antiréformistes. Le pouvoir passe à la vieille aristocratie moscovite (Dolgorouki), et la capitale est retransférée à Moscou.
Le Conseil Suprême privé de Russie ordonne la publication de « la Pierre angulaire de la foi », œuvre défendant une orthodoxie stricte contre les tendances réformistes[25].
↑Bharatiya Vidya Bhavan et Bhāratīya Itihāsa Samiti, The History and Culture of the Indian People : The Maratha supremacy, vol. 8, G. Allen & Unwin, (présentation en ligne)
↑Kazimierz Waliszewski, L'héritage de Pierre le Grand : règne des femmes, gouvernement des favoris, 1725-1741, Plon, (présentation en ligne)
↑ ab et cChristophe Guillaume de Koch et Maximilian Samson Friedrich Schoell, Histoire abrégée des traités de paix, vol. 1, Bruxelles, Méline, Cans et Cie, (présentation en ligne)
↑Jean de Champigny, Histoire abrégée de Suède, depuis les rois de la maison de Vasa jusqu'au 1er de l'année 1776, Aux dépens de l'auteur, (présentation en ligne)
↑ a et bChristophe-Guillaume Koch, Histoire abrégée des traités de paix entre les puissances de l'Europe, vol. 2, chez Gide fils, (présentation en ligne)
↑Dmitrii Nikolaevich Bantysh-Kamenskii, Siècle de Pierre-Le-Grand, vol. 2, S. Selivanovsky, (présentation en ligne)
↑Patrice François de Neny, Mémoires historiques et politiques sur les Pays-Bas autrichiens, et sur la constitution tant interne qu'externe des provinces qui les composent, vol. 1, Emmanuel Flon, (présentation en ligne)
↑Philarète Chasles, Le dix-huitième siècle en Angleterre, vol. 1, Amyot, (présentation en ligne)