Alexandre de Beauharnais | ||
Alexandre de Beauharnais par Georges Rouget. | ||
Naissance | Fort-Royal, Martinique (France) |
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Décès | (à 34 ans) Place du Trône-Renversé, Paris (France) |
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Origine | Française | |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française |
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Arme | Infanterie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1775 – 1794 | |
Commandement | Armée du Rhin | |
Conflits | Guerres de la Révolution | |
Faits d'armes | Siège de Mayence | |
Autres fonctions | député et président de l'Assemblée nationale constituante | |
Famille | Beauharnais | |
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Alexandre François Marie, vicomte de Beauharnais, né à Fort-Royal (Martinique) le et mort guillotiné à Paris le 5 thermidor an II (), est un militaire français. Il fut également le premier mari de Joséphine de Beauharnais, future épouse de Napoléon Bonaparte. Ses deux enfants, Eugène et Hortense, seront adoptés par Napoléon. Eugène sera vice-roi d'Italie et Hortense sera reine de Hollande. Par elle, il est le grand-père de Napoléon III.
Fils de François de Beauharnais (1714-1800), baron de Beauville, marquis de La Ferté-Beauharnais et de Henriette Pyvart de Chastullé, il est né en 1760 à la Martinique. C'est le frère cadet de François de Beauharnais (1756-1846), marquis de La Ferté-Beauharnais. Sa marraine n'est autre que Désirée Renaudin, née Tascher de la Pagerie, la maîtresse de son père[réf. nécessaire]. C'est elle qui suggérera au vieux marquis qu'Alexandre pourrait épouser l'une de ses nièces : Catherine Désirée ou Marie-Josèphe-Rose. La première étant décédée en 1777, ce sera la seconde qui sera choisie. Elle a seize ans, il en a dix-neuf.
Il ira au collège du Plessis à Paris, puis passera deux ans à l'université de Heidelberg en Allemagne avant d'intégrer l'armée.
En 1775, il entre dans la 1re compagnie des mousquetaires en 1775 et est sous-lieutenant dans le régiment de Sarre-Infanterie en 1776, étant notamment en garnison dans la région du Conquet dans le Finistère et au Fort de Bertheaume jusqu'en 1779[1].
Mais il sait déjà que sa carrière ne sera pas celle qu'il attendait : sa famille, ayant des titres de noblesse d'ancienneté insuffisante, ne pouvait être "présentée" à la Cour ni accéder aux carrosses royaux. Malgré de nombreuses absences de son régiment, il sera pourtant nommé Capitaine en 1779.
Il épouse le en l'église Saint-Sulpice de Noisy-le-Grand, Marie-Josèphe de Tascher de la Pagerie, qui sera mieux connue sous le nom de Joséphine de Beauharnais, future impératrice des Français, dont il eut deux enfants, Eugène en 1781, et Hortense en 1783.
Il aura un protecteur puissant en la personne du duc de la Rochefoucauld qui lui assurera un début de carrière relativement facile, malgré ses absences répétées. Il commence par servir dans le régiment Sarre-Infanterie comme sous-lieutenant. En septembre 1782, trouvant que son avancement n'est pas assez rapide, il se porte volontaire pour aller combattre les Anglais à la Martinique. Mais quand il arrive, la guerre est finie, avec le traité de Versailles de janvier 1783. Le , il entre dans le régiment Royal-Champagne cavalerie et sera major en 1788.
Le bailliage de Blois va l'envoyer comme représentant de la noblesse aux États Généraux, puis il sera élu à l'Assemblée constituante où il aura un rôle actif dans les événements de la nuit du 4 août destinés à mettre fin au système féodal. Il fera partie des Jacobins qu'il présidera, et occupera le fauteuil de la présidence de l'assemblée constituante le lors de la fuite du roi.
À la fin de l'Assemblée constituante en septembre, ses membres n'étant pas ré-éligibles, il doit rejoindre l'armée. Il est depuis le adjudant-général avec rang de lieutenant-colonel. En avril 1792, il part pour l'armée du Nord ; il commanda le camp de Soissons, sous les ordres de Custine. En mai il est promu adjudant-général avec rang de colonel et envoyé à Metz sous les ordres du général Luckner. Le , il est promu maréchal de camp (général de brigade) et chef d'État-major dans l'armée en formation à Strasbourg. Le , il est lieutenant général commandant de la division du Haut-Rhin. Le , il devient commandant en chef de l'armée du Rhin. Le , il est proposé pour être nommé ministre de la Guerre, mais il refuse. Le poste est particulièrement risqué pour un « ci-devant » (terme utilisé pour désigner un ancien noble).
Après la perte de Mayence, le , qui lui est attribuée, il démissionne et rentre chez lui sans ordre de son ministère. Il consacre ainsi six mois à la gestion de La Ferté-Beauharnais en tant que maire. Finalement arrêté en janvier 1794, il comparaît devant le Tribunal révolutionnaire pour trahison et complicité de conspiration et est enfermé dans la prison des Carmes où son épouse le suit peu après. Le , il est condamné à mort, guillotiné à Paris le 5 thermidor an II () sur la place du Trône-Renversé (aujourd'hui place de la Nation), et inhumé dans une des fosses du cimetière de Picpus.
Il fut l'amant d'Amélie Zéphyrine de Salm-Kyrburg, épouse du prince Aloys Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen et son dernier amour sera Delphine de Custine qu'il rencontre à la prison des Carmes pendant que son épouse file des amours tumultueuses avec le général Hoche, et sera épargnée par « la grande faucheuse de la Révolution ».
Alexandre de Beauharnais et Joséphine auront deux enfants :
Il laissera en outre une fille adultérine, Marie-Adélaïde dite Adèle (Cherbourg, 1786 - Paris, 1869), née de Sophie de La Ferté[2],[3], et qui épousa en 1804 François-Michel-Auguste Lecomte, capitaine d'infanterie et aide de camp du général Meunier[4].
Les papiers personnels d'Alexandre de Beauharnais et de la famille Beauharnais sont conservés aux Archives nationales sous la cote 251AP[5].