Le film retrace une partie de la carrière criminelle du délinquant américain Frank Lucas et la poursuite de ce dernier par l'inspecteur Richie Roberts. Il reçoit de bonnes critiques et connaît un bon succès au box-office.
À New York, en 1968, tandis que la guerre du Viêt Nam fait rage, des conflits opposent les nombreuses familles de la pègre new-yorkaise, dont fait partie celle de Ellsworth « Bumpy » Johnson, à Harlem. Bumpy n'est pas un parrain ordinaire : il est noir et parfois généreux (par exemple, il offre des dindes aux démunis à Thanksgiving).
Après la mort de Bumpy, Frank Lucas, son chauffeur et bras droit, décide de reprendre ses affaires en mettant au point une nouvelle stratégie de trafic de stupéfiants : vendre de l'héroïne pure directement importée du Viêt Nam, à la moitié du prix de celle des autres trafiquants, de bien moins bonne qualité. Le succès de cette drogue, appelée « Blue Magic », est immédiat et Frank Lucas écrase ses concurrents.
Mais l'inspecteur Richie Roberts, à la suite de la mort par overdose de son ancien coéquipier, s'intéresse à cette nouvelle drogue et se bat afin de faire tomber Frank Lucas de sa position.
Le film devait initialement être réalisé par Antoine Fuqua, mais la version de celui-ci capote. Terry George fût intéressé avant de se désister. Le projet est ensuite repris par Ridley Scott qui reprit le film pour un budget inférieur[6].
David Fincher était également intéressé par la réalisation du film lorsqu'il s'appelait Superfly mais il n'avait pas encore de budget suffisamment élevé pour le faire.
Pour le rôle de Frank Lucas, Denzel Washington était directement le premier choix. En cas de refus de ce dernier pour ce rôle, le deuxième choix aurait été Will Smith. Quand Terry George était attaché au projet, il voulait Don Cheadle pour le rôle.
Pour le rôle de Richie Roberts, Russell Crowe et Brad Pitt étaient les deux premiers choix de Ridley Scott. Crowe fût choisi lorsque Pitt déclina l'offre pour conflits d'emploi du temps. Benicio del Toro et Ray Liotta furent également sollicités pour le même rôle lorsqu'Antoine Fuqua était encore attaché au projet. Lorsque Terry George fût attaché au projet, son choix pour le rôle était Joaquin Phoenix.
Pour le rôle du policier corrompu Trupo, James Gandolfini fût le premier choix mais il déclina l'offre et le rôle fût incarné par Josh Brolin.
Pour le rôle d'Eva, le premier choix était Dania Ramirez.
Denzel Washington tente initialement de convaincre Brian Grazer d'engager le rappeur Jay-Z pour la bande originale, mais le producteur préfère utiliser des chansons datant de l'époque de l'intrigue[7]. L'une des bande-annonces utilise cependant le titre Heart of the City (Ain't No Love) du rappeur. Ce dernier est même invité à une projection privée du film. Celui-ci aura une profonde résonance pour Jay-Z, qui décidera d'enregistrer un Album-concept intitulé American Gangster[8].
Finalement, la bande originale du film contient des chansons des années 1960-1970. Le chanteur Anthony Hamilton enregistre cependant deux titres inédits et interprète une chanson dans une scène du film. La musique originale est composée par Marc Streitenfeld, qui avait déjà travaillé le précédent film de Ridley Scott, Une grande année.
La revue agrégée Rotten Tomatoes rapporte que 80 % des critiques ont donné au film un avis positif basé sur 211 commentaires, avec une note moyenne de 7⁄10, le consensus étant : « American Gangster est un retour sobre et divertissant aux films de gangsters classiques, avec ses interprètes principaux tirant à fond sur tous les cylindres. » Sur Metacritic, le film a une note de 76⁄100 basée sur 38 avis[réf. nécessaire].
C'est la première fois que Denzel Washington travaille sous la direction de Ridley Scott, tandis que Russell Crowe, quant à lui, travaille pour la troisième fois avec le réalisateur britannique. Washington a travaillé avec le frère cadet de Ridley, le réalisateur Tony Scott, sur cinq longs-métrages de 1995 à 2010.
Au cours d'une scène où Frank Lucas dévoile son business à ses cousins en leur montrant comment on prépare la drogue, dans un appartement, on voit une émission dans l'écran de la télévision. C'est Free to Choose, une émission des années 1980 de l'économiste Milton Friedman qui prône des valeurs libérales, notamment les vertus du marché libre et la libéralisation de la drogue. Ceci peut donc être pensé comme un clin d'œil à ces valeurs que Frank Lucas semble défendre.
Dans l'histoire réelle, une fois Frank Lucas mis en prison, Richie Roberts et Frank Lucas devinrent des amis proches, à tel point que Richie Roberts paya les études des enfants de Frank Lucas.
Le contrat de Denzel Washington prévoyait qu'il soit payé même si on annulait le film. Or le film fut annulé une première fois et repris. Denzel Washington reçut donc deux salaires pour le même film[10].
Dans son album Drôle de parcours, le rappeur français La Fouine, cite à la fin de sa chanson « Quand je partirai », la fameuse phrase de Dominic Cattano : « Ce n'est pas compliqué. On réussit, on se fait quelques ennemis, ou alors on loupe son coup et on se fait quelques amis. C'est une question de choix. »
Un documentaire de Marc Levin, Mr Untouchable, sorti en 2007, raconte la véritable histoire de Leroy Nicky Barnes.
Les anciens agents de la DEA, Jack Toal, Gregory Korniloff et Louis Diaz ont intenté une action en justice contre Universal pour diffamation. La poursuite a finalement été classée par la juge de district américaine Colleen McMahon.
Une version director's cut plus longue de 16 minutes est disponible sur le DVD du film[11],[12]. Le DVD est paru avec possibilité de lecture de la version cinéma ou la version longue. Toutefois, les scènes rajoutées dans la version longue ne furent pas doublées. On trouve également deux scènes supplémentaires dont le mariage de Frank.