Le père d'Andrée Karpelès est un négociant grec prénommé Jules, et sa mère se nomme Sophie Philippson. La famille est installée à Calcutta, si bien qu'Andrée parlera couramment le hindi et le bengali[3], tout comme sa sœur cadette, Suzanne Karpelès, indianiste et membre de l'EFEO.
Elle étudie au lycée Molière à Paris ; de 1910 à 1912, elle est présidente de l'Association amicale des anciennes élèves de l'établissement[4]. Plus tard, elle expose au Salon des Indépendants de 1907 à 1914[2]. Elle a été l'élève de René Ménard et Lucien Simon, et son style pictural est marqué dès les années 1910 par l'influence de Abanindranath Tagore et de son neveu Rabîndranâth Tagore[5],[6], dont elle fait la connaissance avant la Première Guerre mondiale, et avec qui elle entretiendra une correspondance jusqu’à la mort du poète en 1941[7].
En 1932, Andrée Karpelès rencontre son futur époux, l'éditeur Carl Adalrik Högman (1874-1958, d'origine suédoise), avec qui elle fonde, à Boulogne-sur-Seine, les éditions Chitra, consacrées à la traduction et la diffusion de la pensée indienne[2],[7]. Plus tard, le couple s'installe près de Grasse, à Mouans-Sartoux, dans un grand mas à l'écart, sur les hauteurs de Clavary[8]. Ils y déplacent la maison d'édition[7]. Durant la Seconde Guerre mondiale, ils adoptent une enfant juive, Flora, qui échappa ainsi à la déportation[8]. Après la guerre, le couple s'installe à Valbonne puis à Grasse[8].
1920, La Légende de Nala et Damayanti, traduite avec introduction, notes et vocabulaire, par Sylvain Lévi, bois dessinés et gravés par Andrée Karpelès, Paris, Bossard[16]
1921, Fables chinoises du IIIe au VIIIe siècle de notre ère., traduites du chinois par Édouard Chavannes, ornées de 46 dessins par Andrée Karpelès, Paris, Bossard
1922, Voyage du marchand arabe Sulaymân en Inde et en Chine, rédigé en 851, traduit de l'arabe par Gabriel Ferrand, bois dessinés et gravés par Andrée Karpelès[17], Paris, Bossard, coll. « Les Classiques de l'Orient »
1925, Ghazels, traduit du persan par Marguerite Ferté et orné par Andrée Karpelès, Paris, Éditions Bossard
1930, Lucioles de Rabindranath Tagore, traduit de l'anglais et du bengali par Marguerite Ferté et Andrée Karpelès, orné de compositions décoratives par Andrée Karpelès, Boulogne-sur-Seine, publications Chitra.
1946, Le Prince charmant et quatorze autres contes de Abanindranath Tagore, trad. par Amrita[18] [livre orné par Andrée Karpelès], Mouans-Sartoux, Publ. Chitra
Elle fait partie des artistes présentées dans le cadre de l'exposition « Artistes voyageuses, l'appel des lointains – 1880-1944 » au palais Lumière d'Évian puis au musée de Pont-Aven en 2023[19].
↑Bulletin 2021 de l’Association amicale des anciens et anciennes élèves du lycée Molière, 2021, p. 17.
↑(en) « Karpelès, Andrée », sur oxfordartonline.com, (consulté le ).
↑Odette Monod, Andrée Karpelès-Högman (1885-1956), Arts Asiatiques, Vol. 3, No. 2, 1956, p. 143-14 [lire en ligne (page consultée le 7 avril 2021)].
↑ ab et cGuillaume Bridet, L'événement indien de la littérature française, Grenoble, UGA Éditions, 2014 [lire en ligne (page consultée le 7 avril 2021 - v. § 4)].
Amandine Dazevedo, « L’attrait de l’Orient : les illustrations d’Andrée Karpelès », 29 mars 2018, mis à jour 24 janvier 2021, article publié dans le cadre de l'exposition « L’attrait de l’Orient », présentée dans les vitrines de la BULAC du 15 mars au 30 avril 2018. [lire en ligne (page consultée le 7 mars 2021)]
(en) Udaya Narayana Singh, « Andrée Karpelѐs and Santiniketan: Letters from Flora Hogman Archive », Rabindra Viksha, vol. 53, , p. 21-35 (lire en ligne)
Un mémoire de recherche lui a été consacré : « Andrée Karpelès (1885-1956), une artiste au cœur des échanges franco-indiens »[1].