Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité |
Américaine |
Activités | |
Père |
Michael Heilprin (en) |
Angelo Heilprin (, Sátoraljaújhely, en Hongrie – ) était un géologue, paléontologue, naturaliste et explorateur américain. Il est surtout connu pour son rôle dans une expédition de Robert Peary au Groenland et pour ses observations et ses photos de l'éruption en 1902 de la montagne Pelée de la Martinique.
Il était également alpiniste et peintre.
Angelo Heilprin arrive aux États-Unis avec son père Michael et son frère Louis en 1856[1].
De 1876 à 1878, il va achever sa formation en Europe. Il étudie à la Royal School of Mines à Londres[2], à l’Institut impérial de géologie à Vienne, à Florence (où il prend les seuls cours de peinture de sa vie) et à Genève. En Hongrie, où il est né, il grimpe dans les Carpathes, et en Pologne, où son père est né, il séjourne chez des parents pendant six mois.
De retour aux États-Unis, il devient professeur de paléontologie des invertébrés et de géologie à l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie. De 1883 à 1892, il est le conservateur du musée de cette institution. De 1885 à 1890, il enseigne la géologie au Wagner Free Institute of Science de Philadelphie. Il est le premier président de la Société géographique de Philadelphie, poste qu'il occupe pendant sept ans.
Également peintre, il expose en 1880 Autumn’s First Whisper à la Pennsylvania Academy of the Fine Arts, et en 1883, Forest Exiles au musée des beaux-arts de Boston.
La vie de Heilprin après sa formation est une alternance entre voyages de recherche et périodes d'enseignement et d'écriture. Ses voyages le conduisent en Floride, aux Bermudes, au Mexique, au Groenland et à la Martinique ; mais il consacre également des ouvrages à la région où il vit. Ses explorations font plusieurs fois appel à ses talents d'alpiniste.
En 1886, Angelo Heilprin entreprend une expédition sur la côte occidentale de la Floride, alors peu connue[3].
En 1887, aux Bermudes, avec quelques-uns de ses étudiants, il enquête sur les récifs coralliens, étayant le travail de Darwin[4].
En 1888, il est au Mexique, où il escalade des volcans : l’Ixtaccihuatl, le Nevado de Toluca, le pic d'Orizaba et le Popocatepetl ; il établit leur altitude par des mesures barométriques. Il éclaircit également des questions de géologie du Yucatan et des récifs de corail de l'ouest du Golfe du Mexique[5].
En 1891 il s'embarque avec Robert Peary pour une expédition au Groenland organisée par l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie. Peary dirige l'expédition « du nord », qui prouvera que le Groenland est une île. Heilprin dirige l'expédition « de l'ouest », qui comprend une demi-douzaine de scientifiques. Il y avait aussi un journaliste du New York Herald ; les scientifiques recueillent des données puis retournent aux États-Unis tandis que Peary reste sur place[6]. Mais en 1892 Heilprin est de retour au Groenland à la tête d'une expédition pour secourir Peary[7],[8].
En 1902, lors de l'éruption de la montagne Pelée (qui détruit entièrement la ville de Saint-Pierre), Heilprin est l'un des premiers scientifiques à se rendre sur le terrain. Son travail, ses photos, son témoignage sur les phénomènes et les conséquences de l’éruption, sont irremplaçables. Il est le premier géologue à faire l’ascension des bords du cratère de la montagne Pelée, le et le 1er juin[9]. Un an plus tard, il refait l’ascension et donne des descriptions de l’amas de lave. En , il descend dans le cratère lui-même.
En 1902 il est membre fondateur du Club alpin américain[10], et en devient président[11]. En 1904, il est nommé à l’université Yale.
En 1905 il dirige avec son frère Louis une nouvelle édition du dictionnaire toponymique Lippincott's New Gazetteer.