Antoine Gentili | ||
Naissance | Saint-Florent (Corse) |
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Décès | (à 54 ans) Saint-Florent (Corse) |
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Origine | Corse | |
Allégeance | République corse (1766-1769) République française (1792-1796) |
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Arme | Infanterie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1766 – 1798 | |
Conflits | Guerres de la Révolution Corse Guerres de la Révolution française |
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Faits d'armes | Bataille de Borgo Bataille de Ponte-Novo Bataille de Farinole Siège de Saint-Florent Siège de Bastia |
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Antoine Gentili[1], né en 1743[2],[3] ou 1751[4],[5],[6] à Saint-Florent[2],[3],[7] ou Ajaccio[4],[6] et mort en 1798 à Saint-Florent[3] ou en mer[4],[6], est un général de division français, premier gouverneur de Corfou et des départements français de Grèce.
Il naît à Saint-Florent le [3] dans une famille descendant selon la tradition des seigneurs de Nonza[2].
Il combat au cours de la Guerre de Corse contre les Génois, guerre dans laquelle son père trouve la mort, puis s'attache au service de Pascal Paoli. Il prend ensuite part aux campagnes de 1768 et 1769, qui assurent la conquête de l'île aux Français. Il participe aux batailles de Borgo () et Ponte-Novo ()[2], puis après la défaite il accompagne Paoli dans son exil de vingt ans en Italie puis en Angleterre.
En 1789, les exilés paolistes se rallient à la cause de la Révolution française, et font leur retour en Corse en 1790 (voir décret de réunion de la Corse à la France).
En , à Orezza, il assiste à la Première Assemblée Provinciale Électorale qui se tient dans le couvent de Saint-François. Il y est désigné comme député extraordinaire avec Carlo Andrea Pozzo di Borgo auprès de l’Assemblée nationale constituante afin de lui apporter le procès-verbal de l’Assemblée. En octobre, il est élu au Directoire du département de la Corse. Le , il est reçu à Paris à la tribune de l'Assemblée nationale avec Pozzo di Borgo, et ils y lisent une lettre de Pascal Paoli[2],[6].
En 1792, il est chargé d'organiser la garde nationale du Nebbio.
Vers 1793, ses rapports se tendent avec Paoli, qui tourne le dos à la Révolution française et se rapproche des Anglais[2],[4]. Gentili rejoint alors définitivement les rangs des armées républicaines. Le , il est nommé chef du 16e bataillon de chasseurs, puis général de brigade le de la même année, juste avant la bataille de Farinole au cours de laquelle il est blessé[3].
En , lors du siège de Saint-Florent, il commande la tour de La Mortella qui est prise par les Anglais. En avril, les troupes du royaume anglo-corse encerclent Bastia. Le , les troupes françaises commandées par Jean-Pierre Lacombe-Saint-Michel rembarquent pour aller chercher des secours. Gentili est nommé à l’occasion général de division à titre provisoire, et reste seul avec le maire Jean-Baptiste Galeazzini pour défendre la ville, bombardée depuis dix jours. En mai, il refuse de parlementer avec l’amiral anglais Samuel Hood. La famine, la maladie et les pertes humaines (203 tués et 540 blessés) ont raison de la résistance bastiaise, et il préside alors un conseil de civils et de militaires, qui décide d’entamer les négociations avec les Anglo-Corses en vue d’une capitulation, signée le [2].
Il est employé à la division de droite de l'armée d'Italie du au : il commande à Nice le , à Albenga le 30 et à Orméa en septembre. Désigné pour l'armée du Rhin le , il refuse de s'y rendre et pour ce motif n'est pas compris dans l'organisation des états-majors du . Il est chargé de dissiper les rassemblements des Barbets le , et confirmé général de division par le Directoire exécutif le . Il commande les îles d'Hyères et le fort de Brégançon le , et est employé en cette qualité à l'armée d'Italie le [3].
En , il reçoit, à Livourne, du général en chef Bonaparte le commandement d'une armée d'expédition pour la Corse. À ce signal les Corses se soulèvent, battent les garnisons anglaises et capturent le vice-roi Gilbert Elliot. Il débarque en Corse le , s'empare de Bastia, puis d'Ajaccio le , trouvant ces villes abandonnées par les Anglais[2],[4]. Après cette conquête rapide, le général Gentili rejoint l'armée d'Italie en .
En , il est mis à la tête d'une nouvelle division dite du Levant, destinée à prendre possession des îles Ioniennes, qui appartenaient à la république de Venise. La division s'embarque sur une flotte équipée à Venise et commandée par le capitaine Bourdé[8],[9]. Le convoi arrivé à Corfou, le , occupe immédiatement cette ville, dont le général Gentili est nommé gouverneur, ainsi que des îles qui en dépendent, qui formeront les nouveaux départements français de Grèce. Mais, peu de mois après, le mauvais état de sa santé l'oblige de solliciter sa démission, et de se retirer dans ses foyers, sur le chemin desquels il meurt le [3].
« Antoine Gentilli (1743-1798), s'est principalement battu dans son île natale, sous Paoli d'abord, puis contre les Anglais qui l'avaient fait capituler à Bastia en 1794 mais à qui il la reprit en octobre 1796. »