Brachypelma smithi (une araignée)
Hottentotta tamulus (un scorpion)
Ixodes ricinus (une tique)
Aceria anthocoptes (un acarien)
Hadrobunus grandis (un opilion)
Gluvia dorsalis (un solifuge)
Règne | Animalia |
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Sous-règne | Bilateria |
Infra-règne | Protostomia |
Super-embr. | Ecdysozoa |
Embranchement | Arthropoda |
Sous-embr. | Chelicerata |
Ordres de rang inférieur
Les Arachnides (Arachnida) sont une classe d'arthropodes chélicérés, terrestres ou aquatiques, souvent insectivores. C'est le groupe qui comprend, entre autres, les ordres des Araignées, des Scorpions, des Acariens et des Opilions. Ils se distinguent au sein de l’embranchement des arthropodes par le fait qu'ils possèdent quatre paires de pattes, qu'ils n'ont ni ailes ni antennes, et que leurs yeux sont simples (ocelles) et non composés. La plupart des Arachnides sont ovipares et les sexes sont généralement de morphologies distinctes (dimorphisme sexuel).
Le nom de la classe tire son origine du mot grec arachné, qui signifie « araignée ».
Les premiers arthropodes à pinces du sous-ordre des chélicérés sont apparus il y a environ 540 millions d'années, pendant le Cambrien, la plus ancienne des périodes de l'ère Paléozoïque. La plupart se sont adaptés à la vie terrestre. Puis, pendant le Silurien supérieur (il y a 440 millions d'années), apparaissent les premiers spécimens connus de scorpions et d'araignées fort semblables à ceux que nous pouvons trouver de nos jours[1],[2].
On a recensé environ 80 000 espèces d'arachnides, dont plus de 1 500 espèces de scorpions et 50 000 espèces d'araignées[3], vivant dans tous les biotopes, des régions tropicales aux régions polaires. La plupart des arachnides sont cependant terrestres.
L'organisation interne est surtout remarquable par les poumons, ou phyllotrachées, sortes de poches s'ouvrant à l'extérieur par les stigmates, et contenant une série de feuillets parallèles, à paroi mince, à travers lesquels se font les échanges gazeux.
Le céphalothorax porte les quatre paires de pattes locomotrices, ainsi que les pédipalpes, ou pattes-mâchoires, situés à l'avant du prosoma. Ces pédipalpes jouent un rôle essentiellement tactile. Le prosoma porte également une paire de chélicères, prolongés par un crochet à venin. Le céphalothorax est fortement chitinisé chez les arachnides, procurant à l'animal une protection appréciable. Cependant, la rigidité de cette carapace contraint les membres de cette classe à des mues de croissance périodiques.
L'abdomen est segmenté chez les scorpions, mais non segmenté chez les araignées et les acariens. Il ne l'est que faiblement chez les opilions. On estime que l'importance de la segmentation abdominale est un indice du degré d’évolution : les scorpions, à l'abdomen très segmenté, sont ainsi considérés comme l'ordre le plus primitif de cette classe ; les acariens, à l'abdomen peu ou apparemment pas segmenté, sont considérés comme l'ordre le plus évolué de la classe. Cette estimation s’appuie sur ces considérations morphogénétiques, mais aussi sur l’âge respectif des fossiles découverts pour les différents arachnides[réf. nécessaire].
Chez certains ordres comme les solifuges, les pédipalpes sont très développés et ressemblent à des pattes. Il s'agit bien cependant d'organes différents : les pattes comprennent sept articles, tandis que les pédipalpes n'en comprennent que six. En outre, la base des pédipalpes est souvent pourvue de soies en forme de peigne sur la face intérieure, de manière à servir de filtre devant l'orifice buccal. Enfin, les pédipalpes ne jouent aucun rôle dans la locomotion.
Le langage courant considère souvent que les araignées sont des insectes ; elles se distinguent de ceux-ci par le nombre des pattes : huit chez les arachnides, six chez les insectes.
Liste des ordres actuels selon ITIS (septembre 2016)[4]:
Phylogénie des grands groupes de chélicérés, d'après Lamsdell, 2013[5] :
Chelicerata |
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Découvrir les relations au sein des arachnides s'est avéré difficile, les études successives produisant des résultats différents. Une étude de 2014, basée sur le plus grand ensemble de données moléculaires à ce jour, a conclu qu'il y avait des conflits systématiques dans les informations phylogénétiques, affectant en particulier les ordres Acariformes, Parasitiformes et Pseudoscorpiones, qui ont eu des taux d'évolution beaucoup plus rapides. Les analyses des données utilisant des ensembles de gènes avec des taux d'évolution différents ont produit des arbres phylogénétiques mutuellement incompatibles. Les auteurs ont privilégié les relations montrées par des gènes évoluant plus lentement, ce qui a démontré la monophylie des Chelicerata, Euchelicerata et Arachnida, ainsi que de certains clades au sein des arachnides. Le schéma ci-dessous résume leurs conclusions, basées en grande partie sur les 200 gènes évoluant le plus lentement ; les lignes pointillées représentent des emplacements incertains[6].
Arachnida |
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Les Tetrapulmonata, composé ici d'Araneae, Amblypygi et Thelyphonida (Schizomida n'a pas été inclus dans l'étude), a reçu un soutien important. L'ajout de Scorpiones pour produire un clade appelé Arachnopulmonata a également été bien soutenu. Les pseudoscorpiones peuvent également appartenir ici, peut-être en tant que frères des Scorpiones. De manière quelque peu inattendue, il y avait un soutien pour un clade comprenant Opiliones, Ricinulei et Solifugae, une combinaison non trouvée dans la plupart des autres études[6]. Début 2019, une analyse phylogénétique moléculaire a placé les limules, Xiphosura, comme groupe frère des Ricinulei. Il a également regroupé les pseudoscorpions avec les acariens et les tiques, ce qui, selon les auteurs, pourrait être dû à l'attraction des longues branches[7].
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Autre phylogénie des arachnides, d'après según Fernández et al. 2019[8].
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Les amateurs élèvent des mygales ou des scorpions[réf. souhaitée].
Il existe aussi des « fermes à araignées » où on récolte du venin afin de fournir les hôpitaux pour fabriquer des sérums[9].