Il a utilisé des pseudonymes comme Charles Willis[1] et E. G. O'Brien[1].
Il fait partie, avec Isaac Asimov et Robert A. Heinlein, des « Trois Grands » (Big Three) auteurs de science-fiction de langue anglaise[5],[6],[7]. Dans certains de ses romans, il a anticipé l'Internet et l'intelligence artificielle générale (avec notamment dans 2001 : l'Odyssée de l'espace, l'IA ordinateur de bord HAL 9000, capable de comprendre le langage naturel, d'interpréter les émotions, de raisonner, d'apprendre et de concevoir) ; et dans une interview en 1976, il a prédit pour l'an 2000 à la fois l'arrivée du World Wide Web et celle du téléphone portable. Il a envisagé notre utilisation actuelle des ordinateurs, avec Internet et surtout le Web (le réseau d'informations utilisé) et il pensait que les progrès croisés des télécommunications et de l'informatique allaient aider l'humanité à développer une conscience et une culture planétaires[8],[9].
Il commence à vendre des histoires de science-fiction depuis son passage dans la RAF, mais travaille brièvement comme rédacteur adjoint dans la revue Science Abstracts avant de se consacrer à l'écriture à plein temps à partir de 1951.
Au début des années 1950 il découvre la plongée autonome pour laquelle il s'enthousiasme. Lors d'un voyage en Australie pour une expédition de plongée il passe par l'île de Ceylan (Sri Lanka actuellement) et se promet d'y revenir. Ce sera fait en . Séduit par l'île il s'y installe[10].
En février 1962 il heurte de la tête le linteau d'une porte. Le choc l'assomme mais il récupère et rentre chez lui. Dans la nuit il tombe malade. Un médecin alerté tardivement le fait entrer à l'hôpital où il délire plusieurs jours. Il se réveille sans forces, ne parvenant à respirer qu'avec peine. Il quitte l'hôpital au bout de six semaines avec l'espoir de remarcher un jour, mais son bras gauche restera handicapé. Les médecins attribuent ces maux à un traumatisme inhabituel de la moelle épiniere[11]. Lors d'un voyage en Angleterre les médecins anglais diagnostiquent plutôt une attaque de poliomyélite[12].
Arthur C. Clarke accède à la célébrité grâce à son livre 2001 : l'Odyssée de l'espace. Le , il rencontre en effet le réalisateur Stanley Kubrick au restaurant Trader Vic's du Plaza Hotel de New York[13]. C'est à partir de cette rencontre que les deux hommes décident de travailler ensemble sur le projet. Le film est fondé sur la nouvelle La Sentinelle que Clarke a transformée en roman à l'époque où Kubrick en tirait un film. Les deux versions diffèrent légèrement l'une de l'autre.
Son œuvre comporte de nombreux autres livres, en particulier la série des Rama et les suites à 2001, et un grand nombre de nouvelles.
Sa contribution scientifique la plus importante est sa définition, après d'autres, du concept de satellite artificielgéostationnaire utilisé pour les télécommunications, qu'il proposa dans un article de Wireless World en 1945[14], et plus tard pour l'utilisation de plates-formes satellites pour relayer les signaux de télévision[15] et l'observation de la Terre. Il est également l'auteur des trois lois de Clarke.
Retiré depuis 1956 au Sri Lanka, il y a passé le restant de sa vie.
Arthur C. Clarke a été président de la British Interplanetary Society, une société interplanétaire britannique et membre de l'Underwater Explorers Club, un club d'explorateurs sous-marins.
Le , alors qu'il ne peut plus se déplacer autrement qu'en fauteuil roulant à cause des séquelles d'une poliomyélite, Arthur C. Clarke envoie depuis le Sri Lanka un message de félicitations pour le survol par la sonde Cassini du satellite de Saturne, Japet[16]. Cet évènement représente pour lui une référence à son roman 2001 : l'Odyssée de l'espace.
Il meurt à l'hôpital Apollo de Colombo le à 1 h 30 du matin (heure du Sri Lanka - UTC+5:30) d'une attaque cardio-respiratoire, selon une déclaration de son secrétaire particulier Rohan de Silva[17].
L'Exploration de l'espace (Exploration of Space), trad. René Guillonnet, avec 18 dessins in-texte et 8 photographies hors-texte, éditions Denoël, 1953. Cet ouvrage fut utilisé par Wernher von Braun pour convaincre le président John F. Kennedy d'aller sur la Lune[18].
Le 20 juillet 2019 (July 20, 2019) trad. Jacques Guiod, Calmann-Lévy, 1987, coll. Presses Pocket no 3149 (ISBN2-2660-2275-X)
Indépendamment de la fiction, Clarke a écrit deux autobiographies : Ascent to Orbit est le titre de ce qu'il appelle son autobiographie scientifique et Astounding Days est le nom qu'il a donné à son autobiographie de science-fiction.
La plupart de ses essais (de 1934 à 1998) sont rassemblés dans le livre Greetings, Carbon-Based Bipeds! (2000). Ce livre et The Collected Stories of Arthur C. Clarke (2001) forment une bonne sélection des œuvres de Clarke, sélection intéressante même pour ceux qui connaissent déjà la plupart de ses livres.
Le Trésor du grand récif (The Treasure of the Great Reef), 1967 Éditions Maritimes et d'Outremer : Arthur C. Clarke qui pratiquait la plongée sous marine y raconte sa découverte d'une épave chargée d'argent et son exploitation archéologique.
En 2014, trois brins de ses cheveux devaient être embarqués par la NASA dans un vaisseau à propulsion solaire baptisé Sunjammer, d'après le titre de l'une de ses nouvelles (Le Vent venu du soleil)[24].
Le héros de la série de jeux vidéo Dead Space, Isaac Clarke, est nommé ainsi en référence à Isaac Asimov et Arthur C. Clarke.
Dans le film Thor (2011) de Kenneth Branagh, le personnage de Jane Foster (interprété par Natalie Portman) évoque une citation de Arthur C. Clarke : « La magie n'est qu'une science qu'on n'a pas encore théorisée. »
Neil Hannon rend hommage à Arthur C. Clarke et à sa série télévisée dans sa chanson Arthur C. Clarke's Mysterious World, issue de l'album Victory for the Comic Muse.
Le personnage principal de la série Les 100, Clarke Griffin, a été nommé en son hommage.
« Isaac Asimov, Arthur C. Clarke and Robert Heinlein are informally known as the "Big Three" - the best known members of the group of authors who brought science fiction into a Golden Age in the middle years of the twentieth century. »
↑(en) Patrick Parrinder, Learning from Other Worlds : Estrangement, Cognition, and the Politics of Science Fiction and Utopia, Duke University Press, , 312 p. (ISBN978-0-8223-2773-8), p. 81
« This short discussion of Asimov, Clarke and Heinlein—the so-called Big Three, who largely dominated American (and, to a lesser extent, Anglo-American) science fiction during the 1940s, the 1950s and well into the 1960s—should serve to suggest the particularly complex affinity between science fiction and critical theory in its Blochian version. »
↑Une plaque à l'entrée du Chelsea Hotel à New York précise : « Arthur C. Clarke : il inventa les satellites de communication en 1945, son livre L'Exploration de l'espace fut utilisé par Wernher von Braun pour convaincre le président John F. Kennedy d'aller sur la Lune, et il écrivit 2001 : l'Odyssée de l'espace ici, au Chelsea Hotel. »