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| Origines stylistiques | Funk, musique avant-gardiste, art rock, disco |
|---|---|
| Origines culturelles | Fin des années 1970, Royaume-Uni et États-Unis |
| Voir aussi | No wave, post-punk, punk-funk |
Genres dérivés
L'avant-funk est un genre musical mêlant des éléments de funk à une mentalité avant-gardiste ou art rock[1]. Son émergence est située à la fin des années 1970, lorsque des groupes de post-punk commençaient à s'intéresser aux styles de danse africaine[2].

Les premiers groupes étant rétrospectivement qualifiés d'avant-funk incluent le groupe de krautrock Can[3], les musiciens de funk Sly Stone et George Clinton[4], et le trompettiste de jazz Miles Davis[5].
Pour Simon Reynolds, une vague d'avant-funk a émergé à la fin des années 1970[6] lorsque des groupes et musiciens de post-punk (dont Public Image Ltd, James Chance[7], Cabaret Voltaire, Talking Heads, The Pop Group, D.A.F., A Certain Ratio, et 23 Skidoo[8]) ont commencé à s'intéresser à des styles de danse africaine comme le funk et le disco[2]. Reynolds note des thèmes comme l'aliénation, la répression et la technocratie de la modernité occidentale[1]. Les artistes de la scène no wave new-yorkaise à la fin des années 1970 explorent aussi l'avant-funk, inspirés par des personnalités comme Ornette Coleman[9].
D'autres groupes comme Skinny Puppy, Chakk, et 400 Blows en sont les successeurs du genre[6]. Au milieu des années 1980, le genre se dissipe et plus de la moitié de ses adhérents font désormais partie de la scène émergente house[8]. L'avant-funk inspirera les producteurs de drum and bass dans les années 1990 comme 4hero et A Guy Called Gerald[10].
Le critique musical Simon Reynolds décrit l'avant-funk comme « de la dance difficile à cerner » et une sorte de psychédélisme dans lequel « le plaisir n'est pas atteint lorsque l'esprit sort du corps, mais plutôt lorsqu'il est en immersion physique, totalement perdu à travers animalisme[1]. » Simon Frith décrit l'avant-funk comme une mentalité à rythmes rock progressif, plus que de la mélodie ou de l'harmonie musicale[1]. Certains motifs du genre dans les années 1970 et 1980 comprennent des « rythmes Eurodisco ; des synthétiseurs des sons bruitistes ; un découpé à la Burroughs appliqué à des morceaux vocaux trouvés[1]. »