From Wikipedia (Fr) - Reading time: 5 min
| Brazo | |
| Présentation | |
|---|---|
| Type de missile | Missile anti-radar air-air à moyenne portée |
| Constructeur | |
| Déploiement | aucun (projet abandonné) |
| Caractéristiques | |
| Moteurs | moteur-fusée à carburant solide (Rocketdyne Mk.38) |
| Masse au lancement | 86 kg |
| Longueur | 3,66 m |
| Diamètre | 20 cm |
| Envergure | 1,02 m |
| Vitesse | Mach 4 |
| Portée | 30 km |
| Charge utile | 29 kg à fragmentation annulaire |
| Guidage | radar passif |
| Détonation | impact + proximité |
| Plateforme de lancement | avions |
| modifier |
|
Le missile Brazo était un projet américain, visant à produire un missile anti-radar conçu pour un emploi air-air.
Développé par la firme Hughes Aircraft, ce missile fut développé sur la base du missile air-air AIM-7 Sparrow. Il parvint à accomplir avec succès de nombreux essais mais fut pourtant abandonné à la fin de son programme de tests.
Fruit d'une coopération entre la firme Hughes et la marine américaine[1], le projet du missile Brazo fut démarré en 1972, ayant pour objectif final de prouver l'utilité d'un missile air-air employant une technologie de détection radar passive[1], comme le faisaient habituellement les missiles antiradars classiques, tels les Standard ARM et autres missiles air-sol destinés à détruire des sites de lancements de missiles sol-air et véhicules antiaériens du front.
Le nom de « Brazo » viendrait d'un des ingénieurs développeurs de la Navy, d'origine hispanique[2], qui aurait traduit le nom d'« ARM » par « brazo », les deux noms étant les traductions anglaise et espagnole du mot français « bras ». Le sigle ARM correspond en réalité à l'abréviation d'« Anti Radiation Missile », pour « missile antiradar ».
Plus tard, en 1973, le projet « Pave ARM » de l'US Air Force, dont les objectifs étaient similaires fut intégré dans le programme du Brazo, l'Air Force conservant tout de même la responsabilité de la bonne conduite des tests du missile[3].
Premier missile air-air anti-radar des États-Unis[4], le Brazo utilisait la structure déjà existante du missile air-air AIM-7E Sparrow, équipée d'un nouvel autodirecteur à radar passif, construit par la firme Hughes et conçu par le Navy Electronics Laboratory, un laboratoire de la Navy[5]. L'autodirecteur devait pouvoir détecter et verrouiller les sources d'émissions radar ennemies, telles que celles provenant des radars d'avions intercepteurs ou d'appareils de veille radar avancée AWACS[6].
Le premier test de tir du Brazo fut mené en avril 1974, tiré depuis un F-4D Phantom de l'US Air Force[7] et détruisant avec succès un drone BQM-34 Firebee.
Ce premier succès fut suivi par quatre autres l'année suivante, avec une série de quatre tirs sans échec[1], malgré des conditions de tests parfois difficiles[3]. En dépit de cette réussite, le programme qui devait en découler, l'« ERASE » (Electro-magnetic RAdiation Source Elimination : élimination des sources de rayonnements électromagnétiques), fut annulé[8] et aucun missile air-air anti-radar ne verrait le jour en Occident[9].