République fédérale d'Allemagne
Président fédéral | Theodor Heuss |
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Chancelier fédéral | Konrad Adenauer |
Élection | |
Législature | 2e |
Formation | |
Fin | |
Durée | 4 ans et 9 jours |
Coalition |
CDU/CSU-FDP-GB/BHE-DP CDU/CSU-FVP-DP () |
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Ministres | 19 |
Femmes | 0 |
Hommes | 19 |
Moyenne d'âge | 52 ans et 4 mois |
Bundestag |
333 / 487 |
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Bundestag () |
294 / 487 |
Le cabinet Adenauer II (en allemand : Kabinett Adenauer II) est le gouvernement fédéral de la République fédérale d'Allemagne entre le et le , durant la deuxième législature du Bundestag.
Dirigé par le chancelier fédéral chrétien-démocrate sortant Konrad Adenauer, ce gouvernement est constitué et soutenu par une coalition de droite entre l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU), l'Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU), le Parti libéral-démocrate (FDP), le Bloc pan-allemand/Fédérations des réfugiés et expulsés (GB/BHE) et le Parti allemand (DP). Ensemble, ils disposent de 333 députés sur 487, soit 68,3 % des sièges du Bundestag.
Il est formé à la suite des élections législatives fédérales du .
Il succède ainsi au cabinet Adenauer I, constitué et soutenu par une coalition de centre droit rassemblant la CDU/CSU, le FDP et le DP.
Au cours du scrutin parlementaire, les chrétiens-démocrates s'affirment comme la première force politique ouest-allemande, totalisant 45,2 % des voix. Il ne leur manque que six sièges pour disposer de la majorité absolue. Bien que sa coalition reste nettement majoritaire, Adenauer décide de l'élargir au parti des réfugiés, ce qui lui octroie une solide majorité des deux tiers.
Proposé à l'investiture par le président fédéral Theodor Heuss le , il obtient 305 voix favorables, soit 61 de plus que la majorité constitutionnelle requise. Il ne présente son cabinet que 11 jours plus tard, qui voit notamment la création du ministère fédéral des Questions familiales et l'attribution d'un poste de ministre fédéral avec attributions spéciales à chaque parti de la coalition sauf le DP.
À l'occasion de l'élection présidentielle fédérale du , la majorité parlementaire investit pour un second mandat le chef de l'État sortant. Ce dernier obtient aussi l'appui du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD), principale force de l'opposition, et s'impose dès le premier tour avec 85,6 % des voix à l'Assemblée fédérale.
Le remaniement du constitue une évolution majeure dans le retour de l'Allemagne de l'Ouest vers la pleine souveraineté. Le président du groupe CDU/CSU au Bundestag Heinrich von Brentano prend la direction de la diplomatie, tandis que Theodor Blank est choisi comme le premier ministre fédéral de la Défense, ayant la charge de constituer une armée fédérale.
L'année est marquée par de profonds changements au sein de la coalition majoritaire. Au mois de mars, huit députés du GB/BHE, emmenés par les ministres fédéraux Kraft et Oberländer, quittent leur parti pour rejoindre la CDU. La formation passe dans l'opposition avec ses 19 parlementaires restants, faisant perdre au chancelier sa majorité qualifiée. En suivant, ce sont 17 députés fédéraux du FDP, sous l'impulsion de leur président de groupe August-Martin Euler, qui font scission et fondent le Parti populaire-libéral (FVP), auquel se rattachent les quatre ministres fédéraux libéraux-démocrates. Les 31 élus libéraux du Bundestag basculent à leur tour dans l'opposition. En conséquence de ces évolutions du rapport de force, Konrad Adenauer procède à un important remaniement ministériel le , qui réduit la place des libéraux et des anciens du parti des réfugiés.
Les élections législatives fédérales du confirment la domination chrétienne-démocrate dans le pays : la CDU/CSU totalise plus de la moitié des suffrages et des sièges. Seul le DP est maintenu au gouvernement, le chancelier constituant ainsi le cabinet Adenauer III.