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Carl Schlechter ( à Vienne, Autriche - à Budapest, Hongrie) est un joueur d'échecs autrichien qui a annulé un match contre le champion du monde Emanuel Lasker en 1910. Il était également compositeur de problèmes d'échecs.
Pacifique, adepte du jeu en tant qu’échange afin de mener une « pièce d'échecs » plutôt qu'un combat, Schlechter était un exemple typique du joueur d'échecs gentleman d'autrefois : il n'hésitait pas à offrir des nulles de courtoisies aux adversaires qui commençaient à ne pas trop aimer leur position sur l'échiquier, s'il voyait quelque possibilité de défense. Si son adversaire arrivait en retard pour un match, Schlechter soustrayait discrètement un temps égal à sa propre horloge. Il a également entrainé plusieurs de ses rivaux, dont Oldřich Duras.
Schlechter est né dans une famille catholique à Vienne mais il est parfois considéré comme juif bien que cette allégation soit contestée[1],[2],[3].
Son premier et unique professeur d'échecs est un problémiste d'échecs austro-hongrois, le Dr Samuel Gold .
Schelchter débuta aux échecs en 1890, à l'âge de 16 ans[4]. Il remporta de nombreux tournois :
Schlechter disputa une cinquantaine de tournois durant sa carrière et finit rarement au-delà de la quatrième place. Lors du très fort tournoi d'Hastings 1895, il finit neuvième avec 11 points sur 21 en ayant battu le vainqueur Harry Nelson Pillsbury. En 1896, il termina deuxième à Vienne, 4e-5e du tournoi de Budapest remporté par Mikhaïl Tchigorine et Rudolf Charousek et 7e-8e du très fort tournoi de Nuremberg remporté par Emanuel Lasker. En 1898, il finit cinquième du tournoi de Vienne remporté par Tarrasch devant Pillsbury. En 1899, il fut cinquième du tournoi de Londres remporté par Lasker et deuxième à Vienne. À Monte-Carlo, il termina deuxième en 1901 (+9 -2 =6) derrière Janowski, puis cinquième en 1902, quatrième (+12 -4 =10) en 1903 et deuxième (+4 =6) en 1904, un demi-point derrière Maroczy. En 1905, il finit 4e-5e à Barmen et 4e à Ostende. En 1896, il termina 3e-4e à Nuremberg (victoire de Frank Marshall), puis 4e-5e à Carlsbad en 1907 (victoire de Rubinstein), deuxième du tournoi de grands maîtres d'Ostende 1907 derrière Tarrasch. En 1911, il finit deuxième du tournoi de Karslbad (+13 -4 =8), ex æquo avec Rubinstein et derrière Teichmann. En 1912, il termina quatrième à Breslau et 4e-6e à Pistyan, puis quatrième à Vienne en 1913. Schlechter fut absent du tournoi de grands maîtres de Saint-Pétersbourg en 1914.
Le point culminant de sa carrière est la rencontre, titre mondial en jeu, contre Emanuel Lasker en janvier-, à Vienne (parties 1 à 5) et à Berlin (cinq dernières parties). Il doit accepter les exigences du champion du monde, notamment la nécessité pour le challenger de vaincre avec deux points d'avance pour s'emparer du titre. Les deux joueurs sont à égalité après la 10e partie (+1-1=8). Lasker lui propose de continuer, mais Schlechter, fatigué, renonce.
En 1893, à Vienne, il annula un match contre Georg Marco (0-0, =10). En 1894, il annula un autre match contre Marco (4-4, =3). En 1896, il fit match nul avec David Janowski à Vienne (2-2, =3), puis en 1899 contre Alapine (1-1, =4).
En 1902, il battit Janowski en match à Carlsbad : 6-1 et trois nulles. En 1911, il fit match nul avec Siegbert Tarrasch : 8 à 8 (3-3, =10).
En , Schlechter perdit un match contre Akiba Rubinstein à Berlin : 2,5 à 3,5. En avril-mai, il finit deuxième d'un tournoi à quatre à Berlin (derrière Vidmar et devant Mieses et Rubinstein). En novembre-décembre, il finit troisième d'un tournoi à quatre remporté par Emanuel Lasker.
Carl Schlechter meurt le , de la grippe espagnole à Budapest[4].
Doté d'un tempérament doux et peu agressif, Schlechter avait la réputation de jouer pour annuler. Tarrasch l'appela le « Maître de la nulle ». Il fut accusé d'annuler ses parties contre les plus forts maîtres et de battre les joueurs les plus faibles. Sur 32 parties contre Geza Maroczy, il en aurait annulé 29[4]. Cependant, lors de la dernière ronde du match contre Lasker, il attaqua au lieu de jouer pour la nulle.
Schlechter fut un grand théoricien, rédigeant une monographie importante sur le gambit du roi accepté.
Pendant vingt ans, de 1899 à 1918, il fut l'éditeur de la revue d'échecs allemande Deutsche Schachzeitung et de la rubrique d'échecs du Allgemeine Sport Zeitung.
De 1912 à 1916, Schlechter édita la huitième édition du manuel sur les ouvertures et les finales, le Handbuch des Schachspiels, de Bilguer. Cette huitième et dernière édition du handbuch, longue de plus de mille page, parut en 1916. Elle devint la référence sur les ouvertures.
Parmi les contributions de Schlechter, il a innové dans :
Plusieurs variantes portent son nom :