La commune de Carpentras, est soumise à un climat méditerranéen. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare[3]. La ville reçoit autour de 2 800 heures d’ensoleillement par an.
Le mistral assainit le vignoble, principale culture de ce terroir ;
La saisonnalité des pluies est très marquée ;
Les températures sont très chaudes pendant l'été.
C'est à Carpentras que l'une des températures les plus élevées jamais enregistrée en France métropolitaine a été observée, avec 44,3 °C relevés le , lors de la canicule de juin 2019 (le record national étant de 46,0 °C, le même jour à Vérargues dans l’Hérault)[4]. Le Vaucluse était d'ailleurs placé en vigilance rouge canicule par Météo-France pour cette journée[5]. La station de Carpentras enregistre les records depuis le [6]. L'ancien record mensuel de juin à 38,3 °C est battu de 6,0 °C, au cours du 28 juin 2019. 3 valeurs de température à heure ronde dépassent 43,2 °C, à 14 h : 43,9 °C, à 15 h : 43,7 °C et à 16 h : 43,3 °C[7]. L’humidex maximum à heure ronde est de 48,8 à 13 h[7]. 4 heures rondes ont un humidex supérieur à 46,8[7].
L'été 2019 est exceptionnel pour ces 15 jours de suite de températures extraordinaires (moyenne des maximums 38,7 °C et moyenne des minimums 18,8 °C).
Moins d'une heure après ce record, la commune de Villevieille dans le Gard battait ce record avec 45,1 °C, battant le record absolu en France métropolitaine qui était de 44,1 °C avant juin 2019[5].
La température maximum mensuelle d’août a été battue en 2003, le 12, avec 41,9 °C. 3 valeurs de température à heure ronde dépassent 39,2 °C, à 15 h : 39,3 °C, à 16 h : 40,8 °C et à 17 h : 41,8 °C[9]. L’humidex maximum à heure ronde est de 45,8 °C à 18 h[9].
L’été 2003 est notable pour ces 13 jours de suite de températures extrêmes du 2 au 14 août (moyenne des maximums 40,1 °C et moyenne des minimums 19,2 °C)[10].
Comparaison des données météorologiques de Carpentras avec les données nationales
La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1963 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[11]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
La rocade de Carpentras, prévue depuis des décennies, a enfin vu sa construction commencer, la partie entre la route de Sarrians et les routes de Caromb/Bédoin ont été achevées. Un second tronçon, entre le pôle santé (route d'Avignon) et le marché-gare, est en service depuis le [14]. La partie centrale, reliant la route d'Avignon à la route de Sarrians est ouverte à la circulation depuis le 1er juillet 2013.
Depuis mai 2011, le centre-ville est parcouru de pistes cyclables[15].
Une piste cyclable, nommée la Via Venaissia, est ouverte depuis 2014. Elle relie Jonquières à Loriol-du-Comtat, et devrait atteindre Cavaillon en 2017, avant de poursuivre jusqu'à Velleron[16]. Le tracé de cette piste reprend l'ancienne voie de chemin de fer qui a été réaménagée et bitumée pour l'occasion, à l'exception de la partie centrale, coupant en deux la Via Venaissia. Cette partie, totalement abandonnée à la nature, est longue d'environ 500 mètres et traverse Carpentras entre le croisement Rue des Eglantiers/Rue des Frères Mille et la nouvelle gare SNCF.
Depuis le 25 avril 2015, le TER, en partance de la gare d'Avignon TGV (en 38 min) et la gare d'Avignon-Centre (en 30 min), arrive en gare de Carpentras. Cette réouverture de ligne a permis de faire partir, pour la première fois depuis 1938, un train de voyageurs de Carpentras[17]. La date de mise en service de ce train a été repoussée 243 fois, depuis 1986. La pose de la première pierre du chantier a été effectuée par le préfet du Vaucluse le 17 juin 2013.
Il fait des haltes à : Monteux - Entraigues-sur-la-Sorgue - Sorgues - la gare d'Avignon-Centre. Il circule de 6 h à 21 h, toutes les 30 minutes en heures de pointe et toutes les heures en journée et en soirée[18].
La ville et l'agglomération sont également desservies par le réseau Trans'Cove. la ville dispose également de deux navettes : l'une, gratuite, mise en place les jours de marché, pour la liaison entre le centre-ville et le camping municipal, servant de parc de stationnement complémentaire ; l'autre, au prix d'un euro, entre Carpentras et le mont Serein, station de ski du mont Ventoux, via Malaucène[20].
Au , Carpentras est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[21].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Avignon[Note 1], une agglomération inter-régionale regroupant 59 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[22],[23]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carpentras, dont elle est la commune-centre[Note 3],[23]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[24],[25].
Les terres agricoles occupent 67,4 % de la surface communale contre 24,9 % pour les zones urbanisées et 5,9 % pour les zones industrielles ou commerciales, mais celles-ci ne cessent de gagner du terrain. Elles occupaient respectivement 18,6 % et 3,1 % de la surface communale en 1990.
Les formes attestées les plus anciennes sont Carbantorate au Ier siècle, puis Carpentoracte Meminorum qui devint Forum Neronis (Marché de Néron)[Note 4] sous Tiberius Claudius Nero. La cité reprend son nom de Civitas Carpentoratensium au IVe siècle pour devenir Carpentoratensium monast., en 896. Elle est orthographiée Carpentoracte au Moyen Âge, puis Carpentràs selon la norme classique de l'occitan ou Carpentras selon la norme mistralienne. Son étymologie est à rattacher au celte *carbanto (char) et *rate (forteresse). Le rôle initial de cette cité était donc d'être une forteresse qui surveillait le passage des chars sur le gué de l'Auzon[30].
D'après Pline, le peuple qui occupe le secteur de Carpenctoracte sont les Meminii[31]. Après la conquête romaine en 120 av. J.-C., la ville garde son rôle de lieu d'échange sur une route secondaire entre l'Italie et le Nord de la Gaule. Elle devient cité latine puis, au moment de la christianisation, accueille un siège épiscopal (ce siège alternera entre Carpentras et Venasque, en fonction des événements historiques).
Le siège épiscopal revient définitivement à Carpentras en 982. Outre ce retour, l'évêque Ayrard fonde une communauté de chanoines pour l'assister dans son ministère et dans son administration du diocèse[32]. Ce chapitre perdurera jusqu'à la suppression de l'évêché de Carpentras en 1801, logeant dans le quartier cathédral autour d'un cloître détruit à la fin des années 1820. Des vestiges de ce cloître roman sont conservés dans la collection de la bibliothèque-musée Inguimbertine[33].
Le rôle de Carpentras comme centre d'échange perdure au Moyen Âge. En 1155, Raymond V de Toulouse, marquis de Provence, envoie son chancelier Raous à Raymond 1er, l'évêque de Carpentras pour confirmer les privilèges du marché qui se tient à Carpentras[34]. Au Moyen Âge, le marché se tient tous les vendredis dans le cimetière de Saint-Siffrein. Il y avait alors 200 marchands forains. Au début de la papauté d'Avignon, l'évêque Bérenger Forneri voulut, sans succès, interdire le cimetière au marché[35].
En 1274, Carpentras change de Suzerain lorsque le roi de France remet le Comtat Venaissin au Pape Grégoire X, conformément au traité de Paris de 1229. La seigneurie temporelle de Carpentras reste la propriété de son évêque.
La présence d'une communauté juive à Carpentras est attestée depuis au moins le , lorsque celle-ci rend hommage à l'évêque de Carpentras, seigneur de la ville[36],[37]. La toponymie garde le souvenir de cette première présence avec la Rue de l'ancienne juiverie, où se situait une synagogue. La communauté avait aussi un cimetière situé au nord de la ville. Lors de la destruction des remparts au milieu du XIXe siècle, des vestiges de pierres tombales avec inscriptions hébraïques de ce cimetière primitif ont été retrouvées. Ces fragments sont depuis conservés à la bibliothèque-musée Inguimbertine.
Fuyant le climat d'insécurité qui sévit à Rome et en Italie, le pape Clément V vient se réfugier dans la ville d'Avignon en 1309, à proximité de ses terres du Comtat Venaissin. Il séjourne régulièrement à Malaucène (au monastère du Grozeau), à Monteux et surtout à Carpentras. C'est à son initiative qu'est acheté en 1313 un droit sur la source de Caromb et qu'un aqueduc est aménagé pour conduire cette eau à Carpentras[38]. Avant de partir vers l'Aquitaine, il avait établi sa curie à Carpentras. Lorsqu'il meurt à Roquemaure, au début de son trajet, en 1314, le Sacré Collège se réunit à Carpentras pour élire le nouveau Pape. Mais les tensions sont vives entre les différents partis et les violences nombreuses, entraînant la fuite des cardinaux. Ce n'est qu'en 1316 que sera élu, à Lyon, le successeur de Clément V en la personne de Jean XXII. Celui-ci installe l'administration pontificale à Avignon. Surtout, il achète à l'évêque la seigneurie temporelle de Carpentras par un acte daté du 12 avril 1320, dit bulle de dismembration[39]. Il fait alors de Carpentras la capitale du Comtat Venaissin, y installant le Recteur, le Trésorier et la chambre apostolique du Comtat Venaissin. En 1362, la première assemblée des trois Etats du Comtat Venaissin (clergé, noblesse, communes) est réunie par le Recteur pour consentir à des impôts exceptionnels. Cette assemblée va se pérenniser et siègera à Carpentras. Ainsi, Carpentras qui était déjà siège épiscopal, centre d'échange commercial, devient une capitale politique. C'est peut-être dans un objectif spéculatif visant à installer l'administration du Comtat Venaissin à Carpentras à moindre frais que Jean XXII décide l'expulsion de la communauté juive au début des années 1320[40]. Clément VI autorisera de nouveau les juifs à s'installer en Comtat Venaissin. Une communauté juive revient à Carpentras, résidant au cœur de la cité, dans les rues de la Muse et de la Galafe. En 1367, elle est autorisée à construire une nouvelle synagogue.
Carpentras connaît au XIVe siècle une période de grande prospérité avec un essor démographique important dont témoigne l'enceinte construite à partir de 1357 qui double la superficie de la ville romane[41]. Le marché s'étend, en 1385, sur la place de la Fusterie, actuelle place des pénitents noirs[35].
Ce fut au cours de la seconde moitié du XIVe siècle que les remparts furent construits. En cette période troublée, les routiers et les voleurs de grands chemins, étaient monnaie courante. Ils profitaient des trêves de la guerre de Cent Ans pour piller. La crainte des autorités locales était l'occupation de ce vieil hospice, par ces brigands, pour ensuite entrer au sein de la cité. Ce fut Innocent VI qui donna ordre aux villes comtadines de se fortifier. Les travaux à Carpentras débutèrent en 1357 pour s'achever en 1392. Ils furent initialement confiés à Juan Fernández de Heredia, capitaine général des Armes du Comtat Venaissin, qui en définit le tracé[42]. Il ne subsiste de l'enceinte du XIVe siècle que la porte d'Orange[43]
Chassés de France par Philippe le Bel, les juifs se réfugient en terres papales où ils sont en sûreté et bénéficient de la liberté de culte. Avec Avignon, Cavaillon et L'Isle-sur-la-Sorgue, Carpentras abrite une importante communauté juive dans un quartier qui ne devient ghetto qu'à la fin du XVIe siècle.
Entre le XVIe siècle et le XVIIIe siècle, l'histoire de Carpentras est marquée par la personnalité de certains recteurs et surtout évêques, pour la majorité d'origine italienne. Le célèbre cardinal humaniste Jacopo Sadoleto a ainsi eu le projet d'installer sa célèbre bibliothèque dans la ville dont il est évêque, mais le bateau ne peut accoster sur les côtes provençales. Au XVIIe siècle, Alessandro Bichi, évêque de Carpentras de 1630 à 1657 (promu cardinal en 1635), proche d'Urbain VIII et de Jules Mazarin, fait reconstruire le palais épiscopal dans le goût baroque romain qu'on connaît aujourd'hui. Il confie le chantier à l'architecte avignonnais, François de Royers de la Valfrenière. Cet élan bâtisseur est aussi marqué par l'édification du collège des Jésuites et d'autres ensembles conventuels comme le couvent des Visitandines avec sa belle chapelle à décor de stuc. Au XVIIIe siècle, le paysage carpentrassien est modifié grâce aux libéralités de Joseph-Dominique d'Inguimbert. Outre la bibliothèque qu'il fonde en 1744 et lègue à la ville en 1757 (bibliothèque Inguimbertine), il fait construire le majestueux Hôtel-Dieu, sur les plans d'Antoine d'Allemand.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, signe peut-être de la prospérité économique du Comtat Venaissin, de nombreux hôtels particuliers sont construits ou rénovés dans le goût de l'époque, lui donnant sa physionomie de ville classique qu'on lui connaît aujourd'hui.
Au cours du XVIIIe siècle, la situation économique des juifs s'améliore. Les Comtadins voyagent beaucoup dans tout le Midi de la France, certains s'installent de façon semi-permanente à Nîmes, Montpellier, etc. L'usage du français se répand. En 1741 est reconstruite la synagogue de Carpentras, la plus vieille aujourd'hui en France. Si cette synagogue reste très discrète cette prospérité nouvelle est reflétée dans la salle de prière[46], chef-d'œuvre de décoration et de ferronnerie italianisantes[47]. Par contre, la vie quotidienne ne peut guère refléter l'enrichissement des juifs du pape, qui ne sont pas autorisés à s'établir hors des « carrières » surpeuplées où les maisons de six ou sept étages apparaissent aux yeux des voyageurs qui arrivent à Carpentras comme de véritables gratte-ciel. Ce n'est qu'en 1784 qu'un cafetier de Carpentras est autorisé à recevoir des juifs[48].
Dès 1790, dans l'esprit révolutionnaire, Avignon chasse le vice-légat, représentant l'autorité pontificale et demande son rattachement à la France. À Carpentras, en revanche, les habitants tentèrent d'établir un petit État indépendant, qui réaliserait chez lui les réformes de l'Assemblée Constituante française, mais sans accepter de le réunir à la France. En avril 1790, sans l'accord du pape, mais en reconnaissant son autorité, ils se réunirent en assemblée et réformèrent le gouvernement : le pape y était reconnu comme souverain constitutionnel. Avignon, française depuis peu, chercha alors à forcer Carpentras à entrer dans la République française. Carpentras résista à deux sièges successifs menés par les Avignonnais.
Le , alors qu'à la suite de l'intervention des Avignonnais contre Cavaillon, les communes comtadines arboraient les trois couleurs, l'Assemblée représentative du Comtat, de plus en plus disqualifiée, suspendait ses travaux.
Le 14, les Carpentrassiens se soulevaient contre les papistes, tenaient une assemblée dans la cathédrale Saint-Siffrein et demandaient leur rattachement à la France. Ils furent soutenus par l'Armée d'Avignon qui, dès le 20 janvier, vint mettre le siège devant la capitale du Comtat. Mais pluie et neige obligèrent à le lever.
Au cours du mois de février, le mouvement fit tache d'huile. Le 7, vingt-cinq communautés comtadines, réunies dans la cité des papes, demandèrent leur rattachement à la France[49]. Le principe de former un département fut adopté, il devait avoir pour nom Vaucluse et son chef-lieu serait Avignon[50].
Précédemment possessions pontificales, Avignon et le Comtat Venaissin furent rattachés à la France le . Le , ces territoires formèrent deux nouveaux districts, Avignon dans les Bouches-du-Rhône et Carpentras dans la Drôme. Puis, le fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes[51]. Dans ce nouveau département, Carpentras devient siège de la sous-préfecture.
Ludovic Naudeau constatait pour le Vaucluse : « L'une des caractéristiques de ce département, c'est, de l'aveu général, le jeu effréné auquel une partie de ses habitants se livre. Avignon, Carpentras, Cavaillon, regorgent, pour la malédiction des familles, de tripots où de grosses sommes sont à chaque instant risquées »[52]
En mai 1990, l'affaire de la profanation de Carpentras intervenue dans son cimetière juif fait beaucoup parler de la ville[53]. Le président Mitterrand s'était alors déplacé personnellement sur les lieux. Cette affaire a eu des répercussions sociales et politiques importantes en France.
Au référendum européen sur le traité de Maastricht (scrutin du ), sur 16 070 inscrits, 10 989 ont voté, ce qui représente une participation de 68,38 % du total, soit une abstention de 31,62 %. Il y a eu une victoire du non avec 6 207 voix (58,25 %) contre 4 449 voix (41,75 %) prononcées oui et 335 (3,03 %) de votes blancs ou nuls[54].
Au référendum sur la constitution européenne (scrutin du ), sur 16 632 inscrits, 11 190 ont voté, ce qui représente une participation de 67,28 % du total, soit une abstention de 32,72 %. Il y a eu une victoire du contre avec 6 664 voix (60,90 %), 4 278 voix (39,10 %) s’étant prononcées pour et 248 (2,22 %) étant des votes blancs ou nuls[55].
Aux élections municipales de 2008, au premier tour la liste « Carpentras l'avenir avec passion » (majorité présidentielle) était en tête avec 38,97 %, suivie par la liste « Carpentras ville active » (PS) avec 29,91 %, « Carpentras le renouveau » (Div. droite) avec 23,99 % et « En avant Carpentras » (FN) avec 11,58 %. Au second tour « Carpentras ville active » avec 38,97 % est arrivée en tête[58].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[72],[Note 5].
En 2021, la commune comptait 30 769 habitants[Note 6], en évolution de +7,21 % par rapport à 2015 (Vaucluse : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (33,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,4 % la même année, alors qu'il est de 28,4 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 13 555 hommes pour 15 243 femmes, soit un taux de 52,93 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,03 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[75]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
2,0
8,5
75-89 ans
11,2
17,9
60-74 ans
18,4
19,6
45-59 ans
19,8
17,0
30-44 ans
16,2
16,3
15-29 ans
15,3
20,0
0-14 ans
17,2
Pyramide des âges du département de Vaucluse en 2021 en pourcentage[76]
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En 2014, le niveau d'éducation à Carpentras[77] est inférieur à la moyenne du département du Vaucluse[78]. En effet, la part dans la population totale des titulaires de diplômes de niveau bac+2 ou supérieur est, dans la commune, de 20,4 %, contre 24,5 % en moyenne vauclusienne, d'autre part 41,2 % de la population n'est titulaire d'aucun diplôme (contre 34,3 % au niveau départemental). En 2014, la ville comptait 1 456 personnes relevant de la catégorie « cadres et professions intellectuelles supérieures » (soit 11,6 % de la population active).
Février : « La Truffe fait son festival » le premier dimanche.
Avril : Carnaval. Festiflorales. Fête de la fraise. Troc de printemps. Semaine du bio et du développement durable
Mai : Open 84 de Tennis jusqu'en juin.
Juin : Fête des berges de l'Auzon. Trial Urbain (le samedi avant Fiesta Bodegas)
Juillet : Fiesta Bodegas (festival autour des musiques et danses latines le WE précédent le 14 juillet). Festival « Plein les mirettes » (jeune public). Reconstitution historique (semaine du 14 juillet). Festival Musique aux étoiles (concert gratuit de musique classique sur les places de la ville). Kolorz Festival (festival consacré à la musique techno)
Août : Festival de Musiques Juives. Grand prix de karting, le dernier dimanche une année sur deux.
Au vu des installations et clubs de la ville, Carpentras a été labellisée « Ville active et sportive », le 7 février 2017. Il s'agit de la seule ville du Vaucluse à avoir obtenu ce label[84].
Le club a un palmarès prestigieux avec notamment plusieurs titres de championnat de d (le dernier titre date de 2004) et une participation à la finale de la prestigieuse coupe de France Lord Derby en 1992.
L'équipe première est entraînée par l'ancien joueur professionnel des Dragons Catalans Renaud Guigue et évolue à domicile au Stade de la Roseraie.
Le MBC Carpentras est le club amateur de moto-ball de Carpentras. Il possède une équipe Elite 1 (Ligue 1 du motoball français) et une équipe Juniors (moins de 18 ans). Le club comtadin est connu comme étant une des cinq grosses équipe du Championnat Elite 1 malgré un palmarès assez faible depuis la création du club dans les années 1990, contrairement au club précédent de Carpentras : le Racer. En 2010 et 2011, l'équipe junior est couronnée deux fois de suite Champion de France. En 2015, l'équipe Elite 1 reste invaincue à domicile au stade René Pons avec 10 matches joués, 7 victoires et 3 nuls toutes compétitions confondues (Championnat et Coupe de France).
Le développement économique s'est organisé au sud de la ville, sur un site de 133 hectares pour plus de 150 entreprises (environ 1 700 emplois) regroupé sous l'appellation « Carpensud ». La ville possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de Vaucluse.
Le revenu net imposable moyen par ménage carpentrassien était de 17 044 € en 2006, ce qui est inférieur à la moyenne départementale de 19 266 € de 2006[85] mais supérieur à celle d'Avignon, soit 16 643 € en 2006[86]. Au niveau de la fiscalité, on dénombre 126 Carpentrassiens redevables de l'impôt sur la fortune (ISF). L'impôt moyen sur la fortune à Carpentras est de 5 454 €/an contre 5 683 €/an au niveau de la moyenne nationale. Le patrimoine moyen des redevables carpentrassiens de l'ISF est estimé à environ 1 558 258 €/an[87].
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 21 511 €, ce qui plaçait Carpentras au 29 947e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[88].
Le taux de chômage entre 1999 et 2005 a fortement diminué, passant de 20,7 % à 10,2 %[91], alors que le niveau moyen national passait simultanément de 12,9 % à 9,6 %. Carpentras compte 41,3 % d'actifs au sein de sa population pour une moyenne nationale de 45,2 % ainsi que 20,1 % de retraités pour une moyenne nationale de 18,2 %, 23,7 % de jeunes scolarisés pour une moyenne nationale de 25 % et 15 % d'autres personnes sans activité pour une moyenne nationale de 11,6 %[91].
La tour du Beffroi édifiée au XVe siècle avec son campanile en fer forgé richement ouvragé et son horloge du XVIe siècle, marque l'emplacement du château édifié au XIIe siècle par les comtes de Toulouse. (Classé Monument Historique[94]).
Le « Passage Boyer » (milieu XIXe siècle), surnommé aussi « rue Vitrée », est une rue couverte d'une verrière supportée par des arceaux et une armature métallique de 90 mètres de long sur 5 mètres de large[95].
Façade immeuble « Le petit Marseillais » place Général-de-Gaulle (M.H)[106].
L'Hôtel-Dieu de Carpentras avec sa vieille pharmacie. Ce bâtiment majestueux du XVIIIe siècle a été édifié à la demande de monseigneur Joseph-Dominique d'Inguimbert qui repose dans la chapelle baroque. L'apothicairerie a conservé son état d'origine[107].
Plusieurs îlots comprenant des dizaines de bâtiments anciens, y compris hôtels particuliers (chiffre non répertorié) dans le centre historique démolis depuis les années 2010 jusqu'à aujourd'hui. Les îlots dits Ilot mouton et îsle saint Louis[113],[114],[115].
La cathédrale Saint-Siffrein, place du Général De Gaulle, elle a été édifiée au XVe siècle en l'honneur du saint patron de la ville. De style gothique provençal elle recèle, outre le célèbre saint Mors (dont la tradition dit qu'il fut fait avec un clou de la croix du Christ), des œuvres d'art de haute valeur. Notamment, parmi les plus anciens, des vitraux gothiques (chœur et chapelle de Michel Anglici), et un retable du XVe siècle représentant le Couronnement de la Vierge entre saint Siffrein et saint Michel[122]. Pour ce triptyque, qui a exceptionnellement conservé son superciel, ainsi que pour le vitrail représentant saint Siffrein entouré de saint Michel et sainte Catherine de Sienne a récemment[Quand ?] été proposée l'attribution au grand peintre Enguerrand Quarton (Luc Ta-Van-Thinh 2002). L'orgue de tribune est de 1643[123],[124].
L'église Notre-Dame-de-l'Observance, rue de l'Observance[125], elle a été édifiée au XVIe siècle par les observantins, fermée lors de la Révolution française, rouverte puis partiellement reconstruite au XIXe siècle après un incendie. Plusieurs styles cohabitent, notamment le néo-gothique avec sa flèche. Elle recèle des oeuvres de Jacques Bernus ainsi que de vastes ensembles de vitraux du XIXe siècle.
La chapelle Notre-Dame-de-Santé, avenue Notre-Dame de Santé, a pris ce nom de Notre Dame de Santé à la suite de la peste de 1629[127]. D'abord petit oratoire édifié vers 1401 et dédié à la « Vierge du pont de Serres », l'abbé Méry en fit une chapelle au XVIe siècle, et la chapelle actuelle fut construite au XVIIIe siècle.
La synagogue de Carpentras, place de la Juiverie, la plus ancienne synagogue française (XIVe siècle). Édifiée en 1367, elle fut reconstruite au XVIIIe siècle.(Classé Monument Historique[136]).
Guillaume de Villaret (v.1235 - 1305), premier recteur du Comtat Venaissin de 1274 à 1284 puis Grand Maître des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Pétrarque (1304 - 1374), poète et humaniste italien a étudié à Carpentras.
Jean-Henri Fabre (1823 - 1915), homme de sciences, écrivain et poète a habité Carpentras et fut instituteur à l'école primaire annexe du collège de Carpentras.
Gustave Delestrac (1844 - 1933) ancien député de Vaucluse, juge d'instruction durant neuf ans à Carpentras.
Alfred Michel (1848 - 1891) ancien maire de Carpentras et député de Vaucluse, décédé à Carpentras.
« De gueules, à un mors antique de cheval d'argent, dont le milieu est forgé d'un des clous de la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ »[145],[146].
Hélène, mère de l'empereur Constantin, aurait fait forger un mors pour le cheval de son fils avec un clou de la croix du Christ. Conservé à Sainte-Sophie de Constantinople, le Saint Mors en disparut lors du pillage de la ville par les croisés en 1204… pour réapparaître dès 1260 à Carpentras dont il devint l'emblème.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Avignon comprend une ville-centre et 58 communes de banlieue.
↑Dans Wikipédia, au moins quatre entités se réclament du nom de Forum Neronis : Carpentras et son marché (Vaucluse), Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence), Lodève (Hérault) et Mens (Isère).
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Germain Butaud, François Guyonnet, « La topographie médiévale de Carpentras : de la cité épiscopale à la capitale fortifiée (XIIe – XIVe siècles) », Mémoires de l’Académie de Vaucluse, 9ème série, 8, 2011-2012, p. 11-44
↑Charles-Laurent Salch, Atlas des villes et villages fortifiés en France, Début du Ve siècle à la fin du XVe siècle, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 495 p.
Carpentras p. 444 Porte d’Orange et plan des fortifications et Carte n°14 Provence-Alpes-Côte d'azur, B.38.688.87
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↑J. C. L. Gibson, Textbook of Syrian Semitic Inscriptions: II. Aramaic Inscriptions: Including Inscriptions in the Dialect of Zenjirli, OUP Oxford, (ISBN978-0-19-813186-1, lire en ligne), p. 120 :
« The Carpentras stele: The famous funerary stele (CIS ii 141) was the first Syrian Semitic inscr. to become known in Europe, being discovered in the early 18 cent.; it measures 0.35 m high by 0.33m broad and is housed in a museum at Carpentras in southern France. »
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↑Rigord, M., "Lettre de Monsieur Rigord Commissaire de la Marine aux journalistes de Trevoux sur une ceinture de toile trouvée en Egypte autour d'une Mumie." Mémoires pour l'histoire des Sciences et les beaux Arts, Trevoux 4 (1704): 978–1000: "LETTRE DE MONSIEUR Rigord Commissaire de la Marine aux Journalistes de Tretoun sur une Ceinture de Toile trova vée en Egypte autour d'une Mumie. Je N'écrirois pas sur une mariere aussi obscure que celle-ci, sans un ordre superieur qui m'y engage, & sans que je crois faire plaisir au public de lui rendre compte d'une découverte tout-à-fait singuliere. Mr. Maillet Consul d'Egypte homme sçavant & curieux m'a addreseé pour Monseigneur le Chancelier quel quelques pieces d'une toile fort ancienne. Cette toile est de Lin, ornée de figures historiques dans ses bords, avec un écrit au pied de ces figures. J'ai fait graver un petit carré de cette toile de la grandeur dont est l'original. Ce que j'en ai vû contient trente fois autant que j'en ai fait graver. L'Ecrit qu'on voit au bas de la petite bordure sur cette toile est d'un caractere qui m'eft inconnu, & qui l'est de même à tous les sçavans que j'ai consultez."
↑Après la réunion, il fut célébré une messe où tous jurèrent d'être fidèles au roi et à la loi. Puis l'on chanta le Ça ira et Où peut-on être mieux qu’au sein de sa famille ?. R. Moulinas, op. cité.
↑La ville de Carpentras n'était pas représentée par ses notables et ce ne fut que le 23 février, à contrecœur et sous la pression populaire, que ceux-ci acceptèrent d'adhérer au pacte fédératif.
↑Voir le livre de Paul de Faucher, Liste des anciens syndics et consuls, des officiers municipaux, maires et adjoints de Carpentras, du XIIIe siècle jusqu'à nos jours, précédée de quelques notes historiques sur l'ancienne administration municipale de cette ville. Avignon : Seguin frères, 1893. In-8°, 48 pages.
Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique des communes du département de Vaucluse, Avignon, Seguin Ainé, (1re éd. 1857), 400 p. (lire en ligne)
Coordination générale : René Dinkel, Élisabeth Decugnière, Hortensia Gauthier, Marie-Christine Oculi. Rédaction des notices : CRMH : Martine Audibert-Bringer, Odile de Pierrefeu, Sylvie Réol. Direction régionale des antiquités préhistoriques (DRAP) : Gérard Sauzade. Direction régionale des antiquités historiques (DRAH) : Jean-Paul Jacob directeur, Armelle Guilcher, Mireille Pagni, Anne Roth-Congés Institut de recherche sur l'architecture antique (Maison de l'Orient et de la Méditerranée-IRAA)-Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Suivez le guide : Monuments Historiques Provence Alpes Côte d’Azur, Marseille, Direction régionale des affaires culturelles et Conseil régional de Provence – Alpes - Côte d’Azur (Office Régional de la Culture), 1er trimestre 1986, 198 p. (ISBN978-2-906035-00-3 et 2-906035-00-9)
Guide présentant l'histoire des monuments historiques ouverts au public en Provence – Alpes – Côte - d'Azur, avec cartes thématiques (traduit en allemand et anglais en septembre 1988). Carpentras, pp. 157-158
D. Moulinas et M. Patin, « Notes sur le collège de Carpentras », dans Mémoires de l'Académie de Vaucluse, 1893, p. 261-288, 1894, p. 5-24
Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA