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Bruxelles-Musées-Expositions (d) (depuis le ) |
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Située place Sainte-Catherine 44 à Bruxelles (Belgique), la Centrale for contemporary art, anciennement la Centrale électrique et ėgalement dénommée La Centrale de Bruxelles, est un centre d’art contemporain né en 2006 et géré par la Ville de Bruxelles.
La Centrale occupe les anciens locaux de la première centrale électrique de Bruxelles, construite en 1892. C’est Émile Devreux, alors architecte chargé de nombreux projets dans le cadre de l’électrification de la ville, qui est chargé de moderniser et d’agrandir (via la construction d’une nouvelle salle des machines) la première centrale. Parallèlement, un grand bâtiment est érigé rue Sainte-Catherine pour abriter les locaux administratifs de la centrale, reliant ces derniers directement à l’atelier. La structure du bâtiment est restée inchangée depuis.
En 1905-1907, une nouvelle centrale est construite à Laeken et la centrale de Bruxelles-Ville devient une station de transformation, connaissant dès lors de nombreux changements de fonction. Notamment en 1930, où elle est transformée en atelier accueillant de nombreux corps de métiers comme la clouterie, la serrurerie ou le rempaillage.
La Centrale est le témoin d’une époque à laquelle la façade industrielle caractéristique rend hommage. L’ensemble et la toiture sont aujourd’hui classés.
Le projet de réaffectation du bâtiment a été initié durant la législature 2001-2006 par la Ville de Bruxelles, qui manquait alors d’un lieu consacré à l’art contemporain. De cette réflexion naît en 2006 la Centrale Électrique qui pendant six ans accueillera trois expositions temporaires par an.
Le microcosme de l’art contemporain s’étant considérablement développé, la Centrale Electrique se devait de préciser son identité sur la scène culturelle belge et international. Elle devient en 2012 la Centrale for contemporary art. Ce changement se traduit par une nouvelle identité graphique et une programmation mettant à l’honneur les artistes belges, tout en les plaçant dans une perspective internationale. La Centrale organise ainsi régulièrement des expositions permettant un dialogue entre artistes bruxellois, belges et internationaux.
Une des missions du centre d’art, définie dès l’inauguration en 2006, est de rendre l’art accessible à tous, de sensibiliser le public le plus large possible aux créations artistiques contemporaines, toutes disciplines confondues, dans le domaine des arts visuels et de susciter, au-delà du débat sur l’art, un questionnement sur la société et le monde d’aujourd’hui. Son ambition est d’être un lieu vivant et ouvert sur le quartier, la ville, l’Europe et le monde et de répondre ainsi à la diversité de la population bruxelloise et la richesse de ses cultures qui font les spécificités de la Ville.
Ne possédant pas de collection, la Centrale développe un ensemble d'activités temporaires réparties selon quatre axes :
La Centrale for contemporary art se divise en trois espaces :
Deux artistes urbains de renommée internationale, L'Atlas et Jef Aérosol[3], occupent les murs extérieurs de la Centrale avec des interventions artistiques permanentes qui ont inauguré en 2013 le Parcours Street Art initié par la Ville de Bruxelles.
Ce projet artistique s’inscrit dans la volonté de la Centrale de soutenir une pratique artistique contemporaine en plein boom, le street art, de sensibiliser ainsi le public le plus large possible aux créations artistiques contemporaines, de s’ouvrir à son quartier et à sa ville.
Plus récemment, l’artiste Obêtre a également réalisé une œuvre à l’entrée de la Centrale, à l’occasion du Détours Festival, et toujours en partenariat avec le Parcours Street Art.
En outre, la Centrale for contemporary art organise des activités hors les murs, afin d’être au plus proche du public. Ainsi, en 2016, la Centrale présente et soutient le projet Le Grand Banket de Françoise Schein[4], à travers lequel l’artiste belge invitait les habitants du quartier à participer à la création de l’œuvre. Près de 120 habitants sont ainsi devenus les créateurs d’une grande table en céramique, laquelle est depuis placée dans l’espace public, à l’arrière de l'Église Sainte-Catherine, accessible à tous les usagers. À l’occasion des deux ans du Grand BanKet en juin 2018, la Centrale consacre une exposition rétrospective de l’œuvre de Françoise Schein : D’un BanKet à l’autre[5].
Depuis 2006, le centre d’art de la Ville de Bruxelles propose une programmation d’expositions d’art contemporain qui, aussi éclectique soit-elle, souhaite susciter un questionnement sur la société d’aujourd’hui.
Les thèmes des expositions tournent autour des questions sociétales telles que l’identité (Agorafolly en 2007, Incorporations en 2012, Mystic Transport en 2016, , etc.), les frontières (No Border en 2007, Frontières en 2010) ou encore de la sexualité (Emilio Lopez-Menchero & Esther Ferrer en 2015, New Horizons en 2007), de la ville (Brussels Unlimited en 2014, Johan Muyle – Indian Studio en 2014) et des femmes (Attitudes – Female Art In China en 2010, Sophie Whettnall – Etel Adnan en 2019, La Vie matérielle en 2022). L'exposition Private Choices avait réuni en 2017 des œuvres en provenance de onze collections privées bruxelloises.