Chiolite Catégorie III : halogénures[1] | |
Général | |
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Symbole IMA | Cio |
Classe de Strunz | 3.CE05.
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Classe de Dana | 11.6.11.1
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Formule chimique | Na5Al3F14 |
Identification | |
Couleur | presque incolore, blanc neige |
Système cristallin | tétragonal |
Classe cristalline et groupe d'espace | 4/mmm (4/m 2/m 2/m) - dipyramidal ditétragonal
P4/mnc |
Clivage | parfait. Le {001} ; sur {011} distinct |
Habitus | cristaux dipyramidaux {011}. Cristaux distincts petits et rares. Massif, granuleux.
Jumelage : sur {011}, parfois déformé en formes prismatiques |
Jumelage | sur {011}, parfois déformé en formes prismatiques. |
Échelle de Mohs | 2,5. Précédemment donnée à 3.5-4. Mesure moderne par Pauly (1985) |
Éclat | vitreux, nacré |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | nω = 1,349, nε = 1,342 |
Biréfringence | δ = 0,007 – uniaxe (-) |
Transparence | oui, translucide |
Propriétés chimiques | |
Densité | 2,998 g/cm3 (mesurée), 2,989 g/cm3 (calculée) |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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La chiolite est un minéral dipyramidal tétragonal-ditétragonal, composé de sodium, de fluor et d'aluminium et dont la formule est Na5Al3F14[2]. Son nom vient des mots grecs signifiant neige (χιών ['kiˈon']) et pierre (λίθος ['ˈli.θos']). C'est une allusion à son apparence et à sa similitude avec la cryolite (pierre de glace). Approuvée à posteriori par l'IMA, la chiolite est une espèce valide depuis l'année de sa découverte[3]. Les synonymes de chiolite sont l'arksudite, l'arksutite, la chodneffite, la chodnewite et le nipholithe[4]. Elle a été découverte pour la première fois dans les montagnes d'Ilmen, en Russie, en 1846[5].
La chiolite est composée de fluor (57,59 %), de sodium (24,89 %) et d'aluminium (17,53 %). Elle n'est pas radioactive[3]. Le jumelage déforme parfois les cristaux en leur donnant une forme prismatique[4]. La littérature courante donne à la chiolite une dureté généralement de 3,5 à 4 sur l'échelle de Mohs. Cependant, elle est plus douce que la cryolite, qui a une dureté de 2,5 à 3. Après avoir examiné de nombreux échantillons, les chercheurs ont corrigé et donné la dureté à 2,5[6]. Lorsqu'elle est liée à la topaze, la chiolite bréchique se transforme en cryolite parmi les bords des fragments selon une étude. Ces transformations en lames minces apparaissent comme des remplacements à l’état solide. Cette transformation libère à la fois de l'aluminium et du potassium. L'ajout de silice, amorce une réaction qui la dégrade et forme de la topaze et du mica de potassium[7].
La localité type est en Russie[8], mais on en trouve au Groenland, en Ukraine, au Brésil et en Virginie. Son environnement demeure des pegmatites granitiques. Dans sa localité type, la chiolite est associée à la cryolite, la topaze, la fluorine, la thomsénolite, la cryolithionite, la phénacite, la pachnolite et l'elpasolite[5]. En raison de sa rareté, des difficultés de taille du minéral et du manque d'intérêt à son égard, la chiolite est rarement taillée en pierre précieuse, c'est pourquoi on estime qu'il existe moins de deux douzaines de spécimens taillés. Après la taille, elle pèsent toujours 1 à 2 carats, car il n’existe pas de spécimens plus gros et propres pouvant être taillés[9].