Le cimetière Notre-Dame-des-Neiges est un cimetière de 343 acres (1,39 km2) situé dans le quartier Côte-des-Neiges à Montréal, au Québec. Fondé en 1854, il est le cimetière de la paroisse Notre-Dame de Montréal. Les terres du cimetière bordent une partie du chemin de la Côte-des-Neiges et continuent sur les pentes du mont Royal, principalement sur sa face nord-ouest. Il dispose également de quelques entrées. Il partage une partie de la montagne avec le cimetière Mont-Royal, originellement protestant et majoritairement anglophone.
Cimetière catholique ouvert aux défunts de toutes confessions, Notre-Dame-des-Neiges est le plus grand cimetière du Canada. Son « mausolée La Pietà » contient une reproduction de grandeur nature de la Pietà de Michel-Ange sculpture située dans la basilique Saint-Pierre au Vatican
Le nom du cimetière vient de la légende de Notre-Dame des Neiges, en 352, lorsqu'un aristocrate nommé Jean et sa femme eurent un songe communiqué par la Vierge Marie leur demandant de construire une chapelle. La basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome fut construite par la suite.
L'école de fouilles archéologiques de l'Université de Montréal, dirigée par le professeur Brad Loewen, effectue ses premières fouilles à cet endroit en 2015. Le site fouillé est la grande pelouse à l'entrée du cimetière, à l'emplacement de l'ancienne ferme Beaubien[2].
Le 16 mai 2007, 129 employés votent pour le déclenchement d'une grève illimitée[4]. Les travailleurs réclament, entre autres, un régime de retraite, la semaine de 4 jours et des garanties pour les travailleurs saisonniers[5]. Le conflit se termine le 11 novembre 2007[6], au terme de la grève, plus de 329 dépouilles étaient en attente d'inhumation[7]. Le 28 août 2009, la Cour supérieure du Québec a autorisé un recours collectif déposé par l'Association pour la défense des droits des défunts et familles du cimetière Notre-Dame-des-Neiges contre la Fabrique de la paroisse Notre-Dame de Montréal[8],[9]. L'association regroupe près de 1258 familles endeuillées et directement touchées par les mois de grève. Le 11 juin 2014, près de 7 ans après la grève de 2007, une entente est conclue et les 1258 familles toucheront 1,2 million $[10].
Le 20 septembre 2022, une nouvelle grève est déclenchée par les employés du bureau qui sera suivi par les responsables de l’entretien en janvier 2023. Les travailleurs réclament entre autres de meilleurs salaires. Le conflit de travail durera 15 mois. En juillet 2023, le cimetière ferme temporairement ses portes, considérant l'état de lieux. Le cimetière a été de nouveau accessible au public que le 11 septembre 2023[11]. En juin 2023, plus de 700 défunts étaient en attente d'inhumation, provoquant la colère des familles endeuillées et des projets de recours collectif[12]. Les familles endeuillées manifesteront devant le cimetière afin d'avoir accès à leurs proches disparus[13]. Un an plus, tard, soit en juin 2024, par manque d'effectif, le cimetière n'arrive pas à reprendre le retard accumulé[14].
Personnalités célèbres enterrées dans ce cimetière
Historiquement, il fut principalement lieu de sépulture des Canadiens français, ceux-ci ayant longtemps été très majoritairement de foi catholique. Le cimetière est le dernier lieu de repos pour plusieurs anciens maires de la ville de Montréal et de plusieurs anciens premiers ministres du Québec ainsi que d'autres personnalités notoires, incluant :
↑Henri Ouellette-Vézina, « Cimetière Notre-Dame-des-Neiges: Plus de deux ans pour faire enterrer des proches », La Presse, (lire en ligne, consulté le )