Corrèze | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Création du département | |
Chef-lieu (Préfecture) |
Tulle |
Sous-préfectures | Brive-la-Gaillarde Ussel |
Président du conseil départemental |
Pascal Coste (LR) |
Préfet | Étienne Desplanques[1] |
Code Insee | 19 |
Code ISO 3166-2 | FR-19 |
Code Eurostat NUTS-3 | FR631 |
Démographie | |
Gentilé | Corrézien |
Population | 239 784 hab. (2021) |
Densité | 41 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 20′ nord, 1° 50′ est |
Superficie | 5 857 km2 |
Subdivisions | |
Arrondissements | 3 |
Circonscriptions législatives | 2 |
Cantons | 19 |
Intercommunalités | 9 |
Communes | 279 |
Liens | |
Site web | www.correze.fr |
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La Corrèze (prononciation : /kɔ.ʁɛz/) est un département du Sud-Ouest de la France dans la région Nouvelle-Aquitaine, qui tire son nom de la rivière qui le traverse. La préfecture est Tulle bien que Brive-la-Gaillarde soit sa ville la plus peuplée.
L'Insee et La Poste lui attribuent le code 19. Ses habitants sont appelés les Corréziens.
Le département est formé de la plus grande partie du Bas-Limousin et doit son nom à la rivière Corrèze qui en arrose le centre, y a son cours tout entier et en baigne les deux villes principales : Tulle et Brive.
Le département appartient administrativement à la région Nouvelle-Aquitaine, depuis 2015. Il est limitrophe, au nord, des départements de la Haute-Vienne et de la Creuse, à l'est, des départements du Puy-de-Dôme et du Cantal, au sud de celui du Lot et, enfin, à l'ouest de celui de la Dordogne.
Située à l'ouest du Massif central, la Corrèze se compose de trois ensembles : la montagne, les plateaux et le bassin de Brive.
La montagne corrézienne culmine à 977 m au mont Bessou, à Meymac, en bordure du plateau de Millevaches. Formation cristalline d'époque hercynienne, elle est assez érodée. À proximité, le mont Audouze s'élève à 953 m.
Au sud-ouest du plateau de Millevaches se situe le massif des Monédières dont le plus haut sommet, le puy de la Monédière, culmine à 922 m.
À l'ouest, le plateau du Limousin s'étend sur les départements de la Haute-Vienne et de la Dordogne.
Les plateaux sont creusés par des vallées encaissées qui se dirigent vers la Dordogne, revivifiant le relief comme aux cascades de Gimel.
Au sud-ouest de la Corrèze, le bassin sédimentaire de Brive-la-Gaillarde jouit d'un climat plus favorable. On y trouve des formations de grès comme à Collonges-la-Rouge.
Du charbon a été exploité dans des mines à Cublac, Yssandon, Varetz, Saint-Pantaléon, Maussac, Le Lardin, Lapleau et Argentat-sur-Dordogne entre 1769 et 1921.
Le département est parcouru par de nombreux cours d'eau, la plupart prenant leur source au plateau de Millevaches comme la Vienne, la Vézère et la Corrèze, parmi les plus importants, mais également le Chavanon, la Rue, la Diège, la Triouzoune, l'Artaude, la Luzège, la Sombre, la Glane, le Doustre, la Souvigne, la Maronne, la Ménoire, la Soudaine, le Ganaveix, le Bradascou, le Brézou, la Loyre, la Couze, la Logne, la Loyre, la Montane, la Roanne, le Maumont, et bien d'autres cours d'eau.
La Dordogne, traverse le département mais n'y prend pas sa source.
La Corrèze comporte également de nombreux ouvrages hydroélectriques dont les principaux sont :
Département de transition entre l'Aquitaine et le Massif central, la Corrèze voit son altitude s'élever graduellement du bassin de Brive au plateau de Millevaches, véritable château d'eau de la façade atlantique. Ce relief explique la très grande variété des climats corréziens.
La Corrèze est appelée, en occitan limousin, la Corresa, (à prononcer « Courézo » ou « Courèjo »).
Le département de la Corrèze doit son nom à une rivière, la Corrèze, qui n'est pas la plus longue de son territoire, mais qui traverse la partie centrale en baignant les deux principales villes : Tulle et Brive-la-Gaillarde.
Le territoire de la Corrèze fut jadis habité, comme le reste du Limousin, par les Lemovices, peuple gaulois qu'Auguste incorpora dans l'Aquitaine Première.
Le département a été formé à la Révolution française, le , en application de la loi du , à partir de la plus grande partie du « bas-Limousin », une portion de la province du Limousin.
Au la région Limousin, à laquelle appartenait le département, fusionne avec les régions Aquitaine et Poitou-Charentes pour devenir la région administrative Nouvelle-Aquitaine.
Blasonnement :
Écartelé, en 1 d'or aux deux lions léopardés de gueules, en 2 échiqueté de gueules et d'or de six tires, en 3 coticé d'or et de gueules de dix pièces, et en 4 d'or aux trois lionceaux d'azur armés et lampassés de gueules.
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Région gagnée rapidement aux idées républicaines, marquée par la Résistance et les luttes ouvrières, la Corrèze a eu une tradition de gauche. Elle est, de ce point de vue, comme les autres départements de la région Limousin, une terre d'ancienne influence socialiste. Pour autant, dans le cadre de l'action de Jacques Chirac et de Jean Charbonnel, Corréziens d'origine dépêchés sur place par le gouvernement gaulliste en 1967, la droite a acquis de fortes positions dans ce département pendant une quarantaine d'années.
Un réseau d'élus locaux de droite s'est progressivement constitué pour conquérir la plupart des villes, puis la présidence du conseil général. Ceci a pris place dans un cadre marqué par une intervention publique de plus en plus forte, largement motivée par l'action de Jacques Chirac au plus haut niveau de l'État.
Cependant, les années qui suivent le départ de Jacques Chirac de la présidence de la République dénotent une remontée de la gauche. Aux élections du 16 mars 2008, elle interrompt la longue parenthèse de la domination chiraquienne sur le département en remportant les trois cantons qui lui manquaient pour faire basculer à gauche le conseil général (Sornac, Vigeois et Tulle-Campagne-Sud). Les municipales, dont le deuxième tour a lieu le même jour, voient François Hollande être largement réélu à Tulle, la socialiste Martine Leclerc remporter la mairie d'Ussel dès le premier tour et Philippe Nauche ravir le fauteuil de Bernard Murat à Brive-la-Gaillarde.
À la rentrée 2008, cette nouvelle domination de la gauche socialiste se confirme avec l'élection de Bernadette Bourzai et René Teulade aux deux postes de sénateurs laissés vacants par les deux sortants radicaux et UMP. Le 6 mai 2012, François Hollande, président du conseil général, est élu président de la République française.
En 2014, c'est la fin de la domination socialiste sur le département. La gauche perd une grande partie de son terrain, la droite lui reconquiert de nombreux fiefs (Brive-la-Gaillarde, Ussel, Malemort-sur-Corrèze, Argentat-sur-Dordogne, Beaulieu-sur-Dordogne, Arnac-Pompadour, Voutezac…) et remporte les deux sièges de sénateurs avec l'élection de Daniel Chasseing et Claude Nougein. En 2015, la gauche perd également le conseil départemental mais conserve les villes de Tulle, Ussac, Uzerche et Bort-les-Orgues.
Lors des élections législatives de 2017, la gauche perd ses deux députés. La droite, quant à elle, gagne une députée pour la 2e circonscription avec l’élection de Frédérique Meunier. Le parti centriste d'Emmanuel Macron, La République en marche, gagne un député pour la 1re circonscription, avec l'élection de Christophe Jerretie.
Voir aussi :
Les personnalités exerçant une fonction élective dont le mandat est en cours et en lien direct avec le territoire du département de la Corrèze sont les suivantes :
Parti | Sigle | Élus | |
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Majorité (26 sièges) | |||
Les Républicains | LR | 18 | |
Divers droite | DVD | 7 | |
Mouvement Rad. | MRSL | 1 | |
Opposition (12 sièges) | |||
Parti socialiste | PS | 11 | |
Divers gauche | DVG | 1 | |
Président du Conseil départemental | |||
Pascal Coste (LR) |
Le réseau routier et ferroviaire du département est centré sur Brive-la-Gaillarde, où se croisent les autoroutes A20 et A89 et plusieurs lignes de chemins de fer, dont la ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon, dite « POLT ».
Le lycée Pierre-Caraminot à Égletons est l'un des plus connus de la Corrèze, il offre des prestigieuses formations dans les travaux publics, le génie civil et la maintenance industrielle. En 2017, le lycée se classe 2e sur 9 au niveau départemental quant à la qualité d'enseignement, et 552e au niveau national. Mais en 2018, il se classe 8e sur 9 au niveau départemental quant à la qualité d'enseignement, et 1985e sur 2277 au niveau national[3].
Le lycée Edmond-Perrier à Tulle est l'un des plus grands lycées du département ; plusieurs personnalités y ont étudié comme Henri Queuille, Éric Rohmer, Benoît Mandelbrot ou Marie-Anne Montchamp.
Le lycée privé Marguerite-Bahuet à Brive-la-Gaillarde est le lycée qui possède le plus haut taux de réussite au baccalauréat en 2018 et se classe en 1re position au niveau départemental, quant à la qualité d'enseignement, et 173e au niveau national.
Dans le département il y a environ 24 lycées dont :
Dans le département on y compte 25 collèges publics et 5 collèges privés fréquentés par plus de 9 000 collégiens[4].
Le conseil général de la Corrèze a fait le choix, en 2008, de doter les collégiens du département d’un iPad dans le but de favoriser les apprentissages et la réussite scolaire, en particulier pour les élèves en difficulté, et pour réduire la fracture numérique[5]. Cette action a été engagée en collaboration avec l'Éducation nationale (rectorat, inspection d’académie, CDDP, IUFM, chefs d’établissements, enseignants).
Les habitants de la Corrèze sont les Corréziens.
En 2021, le département comptait 239 784 habitants[Note 1], en évolution de −0,86 % par rapport à 2015 (France hors Mayotte : +1,84 %).
Avec trois villes principales : Brive-la-Gaillarde (sous-préfecture de 46 599 hab.), Tulle (préfecture de 13 992 hab.) et Ussel (sous-préfecture de près de 9 159 hab.).
Les habitants de Brive-la-Gaillarde sont appelés (officiellement) les « Brivistes ». Les habitants de Tulle sont les « Tullistes » et ceux d'Ussel les « Usselois » (prononcer ussélois).
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
Modifier |
---|---|---|---|---|---|---|
Brive-la-Gaillarde | 19031 | CA du Bassin de Brive | 48,59 | 46 599 (2021) | 959 | |
Tulle | 19272 | CA Tulle Agglo | 24,44 | 13 992 (2021) | 573 | |
Ussel | 19275 | CC Haute-Corrèze Communauté | 50,37 | 9 159 (2021) | 182 | |
Malemort | 19123 | CA du Bassin de Brive | 19,65 | 8 027 (2021) | 408 | |
Saint-Pantaléon-de-Larche | 19229 | CA du Bassin de Brive | 23,47 | 4 883 (2021) | 208 | |
Égletons | 19073 | CC de Ventadour - Égletons - Monédières | 16,85 | 4 293 (2021) | 255 | |
Ussac | 19274 | CA du Bassin de Brive | 24,63 | 4 253 (2021) | 173 | |
Allassac | 19005 | CA du Bassin de Brive | 39,01 | 4 019 (2021) | 103 | |
Objat | 19153 | CA du Bassin de Brive | 9,57 | 3 699 (2021) | 387 | |
Cosnac | 19063 | CA du Bassin de Brive | 19,98 | 3 026 (2021) | 151 | |
Argentat-sur-Dordogne | 19010 | CC Xaintrie Val'Dordogne | 29,57 | 2 869 (2021) | 97 | |
Uzerche | 19276 | CC du Pays d'Uzerche | 23,85 | 2 798 (2021) | 117 | |
Donzenac | 19072 | CA du Bassin de Brive | 24,24 | 2 705 (2021) | 112 | |
Bort-les-Orgues | 19028 | CC Haute-Corrèze Communauté | 15,07 | 2 541 (2021) | 169 | |
Varetz | 19278 | CA du Bassin de Brive | 20,38 | 2 462 (2021) | 121 |
Le département comprend dix unités urbaines : Allassac, Argentat-sur-Dordogne, Bort-les-Orgues, Brive-la-Gaillarde, Égletons, Meymac, Objat, Tulle, Ussel et Uzerche. Par ailleurs, deux unités urbaines extérieures au département comprennent chacune une commune de la Corrèze : Terrasson-Lavilledieu en Dordogne (commune de Cublac) et Vayrac dans le Lot (commune de Bilhac).
Depuis 2020, l'Insee a abandonné la notion d'aire urbaine et lui a substitué celle d'aire d'attraction d'une ville.
Le département possédait trois aires urbaines : Brive-la-Gaillarde, Tulle et Ussel.
Il y a désormais sept aires d'attraction corréziennes : Argentat-sur-Dordogne, Bort-les-Orgues, Brive-la-Gaillarde, Égletons, Tulle, Ussel et Uzerche. De plus, deux aires d'attraction de départements limitrophes englobent plusieurs communes corréziennes : Biars-sur-Cère - Saint-Céré dans le Lot (12 communes) et Saint-Yrieix-la-Perche en Haute-Vienne (2 communes).
Jusqu'au XVIe siècle, la langue officielle est l'occitan[9]. Elle est la langue des premiers troubadours (trobadors en occitan, de trobar, « trouver » — le thème, la rime…).
Le limousin reste la langue orale dominante jusqu'au début du XXe siècle, époque à partir de laquelle le français prend le dessus, notamment par l'interdiction formelle de parler l'occitan à l'école. La langue est donc, dès les années 1930, peu à peu reléguée aux zones les plus rurales, où elle est encore parlée occasionnellement aujourd'hui, surtout par les natifs corréziens de plus de 50 ans.
Les différents dialectes présents sur le territoire corrézien en dehors du limousin, qui est le dialecte majoritaire pour la plus grande partie du département, sont l'auvergnat dans le Nord-Est avec pour communes principales Ussel, Neuvic, Bort-les-Orgues ainsi que le languedocien parlé dans la frange sud du département ; de Chauffour-sur-Vell à Goulles en passant par Beaulieu-sur-Dordogne[10].
On trouve également une signification occitane dans de nombreux patronymes et dans la majorité des toponymes limousins. La langue a surtout laissé sa trace dans les tournures de phrases (« limousinismes ») des Limousins, ainsi que dans leur accent[11].
Classement par ordre alphabétique :
La Corrèze est un département propice à l'activité des sports de nature : deltaplane, parapente, canoë-kayak, VTT, randonnée pédestre, etc.
Elle accueille de nombreux évènements sportifs, notamment des épreuves cyclistes professionnelles. Le Tour de France, le Tour du Limousin, le Paris-Corrèze empruntent les routes vallonnées et sinueuses du département.
Le CA Brive Corrèze Limousin est le club phare du département, actuellement en championnat Pro D2 de rugby ; on peut citer également le Sporting club tulliste Corrèze et l'Entente vigilante Malemort Brive olympique.
Plusieurs villages de la Corrèze, principalement situés dans la partie Sud, dans le bassin de la Dordogne, sont particulièrement remarquables : Collonges-la-Rouge, Curemonte, connus pour leurs pierres rouges, Turenne, Argentat-sur-Dordogne. Uzerche, sur la Vézère, est aussi célèbre.
Cinq villages corréziens sont classés parmi Les Plus Beaux Villages de France : Collonges-la-Rouge, Curemonte, Saint-Robert, Ségur-le-Château, Turenne.
De nombreux châteaux parsèment le département.
La haute Corrèze, du plateau de Millevaches et du massif des Monédières aux gorges de la Dordogne, est davantage connue pour ses grands espaces naturels propices à l'exploration, à la randonnée, et aux sports de pleine nature. Tourbières, landes et forêts, mais aussi cours d'eau et moyenne-montagne offrent ainsi une importante diversité de paysages.
Le pays de Tulle offre un paysage de vallées assez encaissées, dont les nombreux cours d'eau constituent un domaine de pêche très apprécié. Une petite partie du sud du département est occupée par l'extrémité nord des causses du Quercy (causse corrézien). S'y trouvent un des rares gouffres du Limousin — le gouffre de la Fage — et le célèbre lac du Causse.
Selon le recensement général de la population du , 15,0 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.
Ce tableau indique les principales communes de Corrèze dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008[15] :
Ville | Population municipale | Nombre de logements | Résidences secondaires | % rés. secondaires |
---|---|---|---|---|
Marcillac-la-Croisille | 834 | 819 | 392 | 47,84 % |
Liginiac | 629 | 597 | 218 | 41,14 % |
Soursac | 488 | 530 | 218 | 41,14 % |
Treignac | 1 390 | 1 246 | 475 | 38,15 % |
Peyrelevade | 825 | 591 | 220 | 37,25 % |
Bugeat | 907 | 725 | 255 | 35,21 % |
Chamberet | 1 316 | 1 016 | 326 | 32,11 % |
Altillac | 843 | 655 | 196 | 29,98 % |
Le Lonzac | 827 | 687 | 204 | 29,76 % |
Neuvic | 1 872 | 1 277 | 360 | 28,19 % |
Beynat | 1 233 | 827 | 233 | 28,17 % |
Corrèze | 1 175 | 811 | 215 | 26,56 % |
Juillac | 1 182 | 764 | 191 | 25,02 % |
Beaulieu-sur-Dordogne | 1 296 | 872 | 202 | 23,20 % |
Meymac | 2 625 | 1 792 | 397 | 22,15 % |
Argentat-sur-Dordogne | 3 079 | 1 965 | 297 | 15,12 % |
Bort-les-Orgues | 3 194 | 2 248 | 264 | 11,75 % |
Égletons | 4 396 | 2 377 | 256 | 10,79 % |
Le patrimoine corrézien apparaît sur plusieurs timbres-poste :