Une croix de mission est un monument érigé en souvenir d'une mission : elles furent nombreuses à être érigées après la tourmente révolutionnaire, où il fallut, pour les représentants de l'Église catholique romaine, restaurer la pratique religieuse, mais beaucoup d'autres datent du XIXe siècle ou du XXe siècle.
En général elle porte une inscription (celle du prédicateur) et la date de cette mission.
↑Les composantes structurelles ou éléments architecturaux de cette croix sont : 1/ Emmarchement ou base constitué de trois marches avec nez en rebord, et qui souligne le caractère monumental recherché. 2/ Piédestal comportant un socle ou base avec large talon, un dé (appelé aussi corps ou tronc) couronné par une petite moulure, et une corniche avec une modénature peu élégante malgré une doucine en partie supérieure. 3/ Fût de la croix qui se décompose en une base (ou pied) avec quatre consoles (composées de courbes spiralées et de contre-courbes) assurant la stabilité du monument, un globe faisant liaison ou articulation (globe terrestre, symbole de la puissance divine), et une partie supérieure présentant des instruments de la Passion (« vitrine »). Des ovales de liaison s'intercalent entre les courbes spiralées et les montants verticaux du fût. Une tige torsadée, montant à l’intérieur du fût, est ornée du serpent de la tentation (ennemi de Dieu) et d'un crâne symbolisant la mort. Le fût se termine par un dé d’arrêt des montants verticaux et un lambrequin d'où jaillit quatre fleurs. 4/ La croix sommitale, comportant des branches prolongées par des fleurs de lys, est richement décorée d'instruments de la Passion. Cf Jean Michel, « Les croix
de mission en fer forgé du XIXe siècle dans le Haut-Doubs », Le Jura Français, no 31, , p. 9-10