Daifuku | |
Daifuku fourré à l'anko | |
Autre(s) nom(s) | 大福, daifuku, daifuku mochi |
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Lieu d’origine | Japon |
Place dans le service | Dessert, thé au Japon, cuisine de rue, friandise |
Température de service | A température |
Ingrédients | Riz gluant, kinako, anko |
Mets similaires | Mochi, wagashi, uirō, kusamochi, perle de coco, dorayaki, macaron |
Classification | Wagashi, friandise, cuisine japonaise |
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Le daifuku (大福 ) ou daifuku mochi (grande chance, en japonais) est une pâtisserie wagashi traditionnelle de la cuisine japonaise, à base de mochi aromatisé (boule moelleuse de pâte de riz gluant) enrobée d'une fine couche de kinako (poudre de soja grillé) et fourrée de nombreuses variantes possibles de garnitures sucrées (pâte de haricots rouges sucrée anko, mélange de fruit et d'anko, purée de fraises, ou encore de la pâte de melon).
Les daifuku étaient appelés originellement harabuto mochi (腹太餅 ) (gâteau mochi au ventre épais) à cause de leur garniture. Plus tard, ils furent renommés daifuku mochi (大腹餅 ) (gâteau mochi au gros ventre). Les prononciations de fuku (腹 ) (ventre) et fuku (福 ) (chance) étant les mêmes en japonais, le caractère et le sens du nom de cette friandise furent changés en daifuku mochi (大福餅 ) (gros gâteau de la chance), qui est donc censé porter chance.
Les Chinois consomment traditionnellement des boules de riz glutineux fourrées aux haricots rouges azuki ou au sésame et à la mélasse, dans des soupes tangyuan (soupe de sphères). Ces boules rondes évoquant la rondeur de la lune, et sont traditionnellement consommées lors de la fête des lanternes clôturant les festivités du nouvel an chinois du calendrier chinois (nouvel an lunaire), durant lesquelles des multitudes de lanternes célestes sont lâchées dans le ciel à titre de porte-bonheur pour la nouvelle année. Cette tradition, également pratiquée en Corée, ne l'est plus au Japon, car les fêtes lunaires ont été décalées aux dates équivalentes du calendrier solaire.
Le caobing (gâteau d'herbe), consommé sec est probablement une autre préparation à l'origine des mochis japonais et du daifuku. L'oshiruko japonais conserve le principe de soupe de boules de riz gluant sucré, et le zōni en est une version salée. De la même façon, les pâtisseries contenues dans ces soupes sont désormais consommées sèches, saupoudrées de poudre de riz ou plus rarement de sésame, afin que le daifuku ne colle pas, après l'avoir bouilli dans l'eau comme c'est le cas pour la soupe tangyuan.
À la fin du XVIIIe siècle, les daifuku ont gagné en popularité et les gens commencèrent à les manger toastés. Ils sont également utilisés comme offrandes lors de certaines cérémonies[1],[2].
Cette pâtisserie fut ensuite introduite à Taïwan, lors de l'occupation japonaise (1895-1945), où elle est restée populaire après le retour de celle-ci à la souveraineté chinoise en 1945, à la suite de la conférence de Potsdam. Celui-ci est alors appelé à Taïwan « mashu » (zh:麻糬) (chinois traditionnel : 麻糬 ; pinyin : ).
Si la méthode spectaculaire mochitsuki[3] est une manière traditionnelle de préparer des mochi et des daifuku, ils peuvent également être préparés plus simplement dans un saladier et au four à micro-ondes[4],[5],[6],[7],[8].
Il en existe de nombreuses variétés, aux multiples couleurs, comme fourrés aux haricots rouges azuki ou au potiron, ou bien avec la partie composée de riz gluant imprégnée de matcha (thé vert japonais)[9].
Les versions les plus courantes contiennent une pâte rouge (anko) ou verte. D'autres contiennent des fruits, comme des fraises (ichigo daifuku) ou un mélange de fèves et de morceaux de fruits :