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Hyacinthe d'Obigny de Ferrière |
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Derval |
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Hyacinthe d'Obigny de Ferrière dit Derval, né le (5 thermidor an 9) à Paris et mort le à Paris 18e, en son domicile 9 passage de l'Élysée des Beaux-Arts[1], est un comédien français.
Issu d'une famille de robe avec des traditions militaires, il est le fils d'Amand-Benjamin-Sophie D’Obigny et de Marie-Madeleine Labarre, dont mariage le à Paris, il est le neveu du général de Ferrière, Jacques-Martin-Madeleine de Ferrière, aide de camp et chef d'état-major du roi Louis, père de Napoléon III. Il est aussi le neveu du capitaine de vaisseau d'Obigny
Il commença par travailler au Ministère de la Guerre comme commis d'administration. Mais il était surtout intéressé par le métier d'acteur. En 1827, il céda à sa vocation et se fit embaucher au Théâtre des Nouveautés sous le nom de Derval. Dès ses débuts, il reçut un succès honorable plus particulièrement, a-t-on dit, de la partie féminine du public, séduite par son aisance de manière et le charme de sa diction, résultat sans doute de l'excellente éducation qu'il reçut pendant sa jeunesse.
De haute taille, de fière mine, beau cavalier et homme du monde, il fut l'acteur de bon ton. Il entra au Théâtre du Palais-Royal à l'occasion de son ouverture, le , et il y resta jusqu'en 1857, date à laquelle il passa au théâtre du Gymnase. Henry Lyonnet rapporte l'avis d'un critique en 1841 : « M. Derval est le seul au théâtre du Palais-Royal qui porte la poudre et l'habit français d'une manière convenable. Il a du gentilhomme dans la tournure ».
Avec l'âge, sa diction prit de l'ampleur et de l'autorité, et sa tenue resta parfaite. Son emploi changea, mais il continua à avoir du succès dans les rôles de père noble.
Peu à peu, il devint le bras droit du directeur, Montigny, ne se réservant plus que des rôles secondaires.
Il fut l'un des fondateurs, avec le baron Taylor, de l'Association des artistes dramatiques.
Paul Mahalin a décrit un Derval vieillissant, « qui se promenait, avec des allures d'ours en cage, sous le péristyle du théâtre, maigre comme un vendredi saint et long comme un jour sans tabac, avec des jambes d'échassier et une figure de coupe aquiline, qui avait été belle jadis, mais que déparait, plus que l'âge, une expression de sempiternelle mauvaise humeur ».
Il épouse en premières noces Amélie-Geneviève-Henriette-Denise Tabraize le à Paris, de cette union le pianiste Henry-Louis D’Obigny de Ferrière (, Paris - , Chessy), époux de Mélanie-Louise-Pétronille Trochu, d'où Amélie d'Obigny de Ferrière qui épouse le compositeur André Gedalge
Veuf, il épouse Mary-Ann Nicholson, une anglaise, le à Paris, dont il eut une fille Louise qui, après avoir entamé une carrière de chanteuse, épousa Alexis Pitron. Leur fils également prénommé Alexis, est devenu le directeur des Folies-Bergère sous le nom de Paul Derval.
Ses obsèques eurent lieu le . Parmi ceux qui tenaient les cordons du poêle, il y avait Alexandre Dumas fils et l'acteur Saint-Germain.
Il est inhumé au cimetière de Montmartre.
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