Située dans la confluence des rivières de la Moselle et de la Moselotte, Dommartin tire de cette zone humide une importante surface agricole et de nombreux ruisseaux. Elle compte également une vaste forêt sur ses reliefs et plusieurs sentiers de randonnée. Son économie et son histoire sont étroitement liées à la commune voisine de Remiremont dont elle fait partie de l'aire urbaine et reprend le nom. Positionnée aux portes des Hautes Vosges et du massif, elle est traversée par deux axes routiers très fréquentés notamment lors de la période hivernale qui profitent au tourisme local.
La commune, distante de 4,8 m de Remiremont[1] et 4,2 m de Saint-Amé, occupe le piémont vosgien, côté ouest, dans le bassin de Remiremont, à l'entrée des hautes vallées de la Moselle et de la Moselotte en amont de leur confluence[2].
L'habitat y est dispersé avec plusieurs hameaux : Pont, Franould, la Poirie, etc. L'est de la commune est entièrement situé en zone montagneuse. L'altitude de la mairie se situe autour de 400 mètres.
Dommartin-lès-Remiremont est située à la fois sur le piémont vosgien et dans les premiers contreforts du vaste massif séparant les hautes vallées de la Moselle et de la Moselotte. La zone montagneuse est traversée par l'unique vallée du Moyenmont qui s'étire sur 3,5 km en direction de l'est depuis sa source à l'étang de la Besace. Un autre bras de la vallée prend sa source près du Col de Longeroye[3]. Au nord du massif des Hats, de Moyenmont, de Houé et des Meules, le col de Cheneau sépare ce dernier du massif du Bélier[4].
La vallée est entourée de quelques sommets : le Moyenmont à 742 m, le Haut des Hats à 720 m et le Rocé Pré et ses étangs à 690 m. Au delà sur les limites de la commune et le massif sommital on trouve le Haut des Meules à 824 m et enfin le point culminant, la Tête de Houé, à 846 mètres d'altitude.
À l'ouest, de l'autre côté de la Moselle, Dommartin-lès-Remiremont possède une petite partie de territoire qui remonte le val de la Croisette et jouxte Rupt-sur-Moselle au niveau du Haut de la Beuille.
Le syndicat intercommunal d'assainissement du Haut-des-Rangs couvre un territoire de cinq communes : Rupt-sur-Moselle, Vecoux, Dommartin-lès-Remiremont, Saint-Amé, Le Syndicat.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 715 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 11,5 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Vagney », sur la commune de Vagney à 6 km à vol d'oiseau[12], est de 8,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 472,7 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 34,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,4 °C, atteinte le [Note 2],[13],[14].
Au , Dommartin-lès-Remiremont est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17].
Elle appartient à l'unité urbaine de Remiremont[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant six communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[18],[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Remiremont, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[19]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (56,4 %), prairies (29,7 %), zones agricoles hétérogènes (6,9 %), zones urbanisées (6,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Le village tire son nom de l'église qui fut primitivement dédiée à saint Martin. Selon la tradition orale, lorsque les disettes affamèrent le pays avant la Révolution, les habitants de Dommartin, réduits à se nourrir d'herbes traversaient la Moselle pour aller cueillir de l'oseille dans la vallée de Celles. Ainsi s'expliquerait l'étymologie du gentilé Picosé (pique-oseille)[27].
Les Kyriolés. Jusqu’à la Révolution, tous les lundis de Pentecôte, huit paroisses dépendant du chapitre (Dommartin-lès-Remiremont, Ramonchamp, Rupt-sur-Moselle, Saint-Amé, Saint-Nabord, Saint-Étienne, Saulxures-sur-Moselotte et Vagney) envoyaient des jeunes filles qui se présentaient à l’église de Remiremont et y entonnaient des cantiques en français[29],[30].
Par décret du , les deux sections de Vecoux et de Reherrey furent, sur leur demande et en raison de leur éloignement du centre du village, érigées en commune sous le nom de Vecoux.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[39].
En 2021, la commune comptait 1 880 habitants[Note 6], en évolution de −0,63 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Archives départementales des Vosges, Série H, Clergé régulier avant 1790, Répertoire numérique détaillé établi par André Philippe, archiviste départemental (1905-1937), présenté par Raymonde Florence, Épinal 1924 / 2004 : pp. 137 à 181 : 7 H Prieuré du Saint-Mont : Les archives sont importantes ; elles sont riches notamment pour quelques localités telles que Bayon, Dommartin-lès-Remiremont (depuis le XIIIe siècle), Saint-Amé (depuis le XIVe siècle), et Saint-Étienne-lès-Remiremont (depuis le XIIIe siècle). Biens du prieuré (Sommaire du fond VII H : p. 141) : Bayon, La Bresse et Biffontaine ; Dommartin-lès-Remiremont ; Éloyes et Laveline-du-Houx ; Ramonchamp et Rancourt ; Remiremont ; Rupt ; Saint-Amé ; Saint-Étienne ; Saint-Nabord, Le Thillot et Vagney ; Les Vallois et Chaillon (Meuse) ; divers.
3A. Les entités paysagères Autour du Saint-Mont : Au sud du Massif du Fossard; Principaux éléments pittoresques du site et ses abords
3B. découvrir Le Saint-Mont : Accéder et découvrir le Saint-Mont; Composition de la partie sommitale; Les fouilles archéologiques; Les chapelles du Saint-Mont; La Haute-Borne et le Pont des Fées; Le Vieux Saint-Amé,
3C. Le Massif du Fossard : Aux Abords du Saint-Mont; Le domaine de l’abbaye; Les vallons du Xennois et de Miraumont; Le Morthomme et l’ancien ermitage de Saint-Arnould; Le col de la Pierre Kerlinquin; La colline et le vallon Sainte-Sabine; Le Fardeau Saint-Christophe et la Roche des Loups; Le Thin; La Charme et quelques autres sites d’intérêt scientifique majeur
3D. Les Ambiances paysagères
3E. Les Aires visuelles depuis Le Saint-Mont
3F. Les Aires visuelles donnant à voir Le Saint-Mont : Depuis l’espace urbain; Depuis la vallée de la Moselle.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Remiremont comprend deux villes-centres (Remiremont et Saint-Nabord) et quatre communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑J. J. Bammert, prix Erckmann-Chatrian, Les Nobles Dames de Remiremont, 620-1791, L’histoire du Chapitre des Nobles Dames de Remiremont, Remiremont, Imprimerie Lalloz-Perrin, Remiremont,
Publication en 20 brochures, chacune contenant un chapitre : Chapitre 15 (10 pages) : Les kyriolés : En 1049, Ode I de Luxembourg étant abbesse, furent institués les Kyrioletzs ou Criaulés, dans les domaines de l’abbaye de Remiremont.
↑(en) Nicole Lemaître, Montagnes sacrées d’Europe. Actes du colloque « Religions et montagnes », Tarbes, Publications de la Sorbonne, , 427 p. (ISBN2-85944-516-1)
Actes du colloque "Religion et montagnes", Tarbes, 30 mai-2 juin 2002 / textes réunis et publiés par Serge Brunet, Dominique Julia et Nicole Lemaitre. Les rites des fêtes de saint Amé et de saint Romaric. pp. 114 à 119 : Les Kyriolés. Dans chaque cantique, saint Romaric est présent. Ainsi, les huit paroisses demandaient au patron de la ville d’entrer dans Remiremont. Vagney invoquait et demandait au saint de lui ouvrir ses portes en ces termes :
Criaulé, ô bienheureux saint Romary. Criaulé, nous vous demandons vos portes ouvrir. C’est saint Lambert qui veut entrer par sa bonté. Et tous ceux qui sont après et prient Dieu (Kyriolés ou Cantiques qui sont chantés à l’église de Mesdames de Remiremont, op. cit).
Les représentants de la commune de Saint-Nabord se présentaient et entonnaient :
Criaulé saint Pierre et saint Romary. Priez pour ceux qui sont ici. À Saint-Nabord donnez l’entrée, ô criaulé, ô criaulé. En Jésus-Christ, oyez nos vœux. Et tous les saints, et toutes les saintes, oyez nos vœux.
↑Source : Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN2-87692-093-X)
Présentation de l’orgue de l’église Saint-Laurent de Dommartin-lès-Remiremont : pages 239 à 242.