Statut | Ancien département français de la Première République et du Premier Empire |
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Chef-lieu | Bruxelles |
Annexion des Pays-Bas autrichiens et création du département | |
Traité de Paris : suppression du département |
(1er) 1800-1805 | Louis-Gustave Doulcet de Pontécoulant |
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(Der) 1813-1814 | Frédéric-Christophe d'Houdetot |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
La Dyle est un ancien département français fondé en 1795 par la Première République après la Révolution française et l'annexion des Pays-Bas autrichiens, au même titre que les huit autres départements réunis. Il disparait après la fin du Premier Empire et la création du royaume uni des Pays-Bas, duquel il devient une province, en 1815.
Son chef-lieu était Bruxelles. Il tire son nom de la rivière qui le traverse : la Dyle.
Il se voit attribuer le numéro 94 dans la liste des 130 départements français de 1811 par l'administration postale[1].
Après la victoire des troupes révolutionnaires de la Première République française sur les troupes coalisées, notamment du Saint-Empire romain germanique (à qui appartenaient ces territoires), lors de la bataille de Fleurus le , les Français occupent les Pays-Bas autrichiens et la principauté de Liège. Ces territoires sont officiellement annexés et rattachés à la jeune République lors de la convention nationale le 9 vendémiaire de l'an IV, soit le . Ils sont alors réorganisés en neuf départements appelés les départements réunis, dont fait partie celui de la Dyle. Il est issu du partage en deux de la partie méridionale de l'ancien duché de Brabant : la première partie, au nord, devenant le département des Deux-Nèthes avec pour chef-lieu Anvers et la deuxième partie, au sud, devenant celui de la Dyle, du nom de la rivière qui le traverse. Son chef-lieu est Bruxelles.
Après sa défaite lors de la campagne de France, Napoléon Ier est contraint d'abdiquer une première fois en avril 1814. Les territoires du Premier Empire sont alors dissouts et les frontières de la France sont fixées par le traité de Paris, signé le . Ce traité devait servir de base à la réorganisation future de l'Europe post-napoléonienne, mais Napoléon revient lors de l'épisode des Cent-Jours, puis est définitivement battu lors de la bataille de Waterloo le . Le Premier Empire est alors définitivement démembré et un nouvel État est créé par le congrès de Vienne la même année : le royaume uni des Pays-Bas. Le département de la Dyle devient alors la province du Brabant-Méridional.
En juillet 1830 éclate la révolution belge qui provoque l'indépendance de la Belgique le . La province devient alors la province de Brabant, l'une des neuf provinces du nouveau royaume. Toutefois, après la quatrième réforme de l'État belge, la province est scindée et cesse d'exister le .
Actuellement, l'ancien département de la Dyle correspond aux territoires des provinces du Brabant flamand, Brabant wallon et de la Région de Bruxelles-Capitale.
Le département est créé le [2]. Initialement composé de trente-huit cantons[3], il est ramené à trente cantons (justices de paix) par l'arrêté du 19 nivôse an X () et découpé en trois arrondissements[4] :
Le premier fonctionnaire nommé préfet de la Dyle est Charles François Luce Didelot, mais sa nomination reste sans suite. Le premier préfet installé est Louis-Gustave Doulcet de Pontécoulant.
Les départements conquis sont soumis aux mêmes règles administratives que les autres départements français. Dans les traitements postaux, les marques postales linéaires avec numéro de département sont donc naturellement utilisées.
Dans ce contexte, la Dyle se voit affecter le numéro de département 94, et les lettres envoyées de Bruxelles reçoivent le cachet « 94 BRUXELLES »[5].
Les villes qui possèdent des bureaux de poste utilisent de telles marques, et par exemple : Asse (avec l'orthographe ASSCHE), Diest, Genappe, Hal, Louvain, Nivelles, Tirlemont, Tubize (sous l'orthographe TUBISE), Vilvorde, Waterloo, Wavre.