Epulu est un village de l'Ituri, en République démocratique du Congo.
Le village tire son nom de la rivière Epulu qui traverse la forêt alentour. Plus précisément, le nom d'Epulu a été donné au lieu où la route principale croise la rivière Epulu. Le village est créé dans les années 1930, à la suite de l'installation dans ce lieu, d'abord dénommé Camp Putnam, de l'anthropologue Patrick Putnam et de sa famille. Les Putnam y fondent une station de capture d'okapis qui est à l'origine de la Réserve de faune à okapis actuelle[1].
En 2019, Epulu est peuplé d'environ 1 000 habitants[2].
Autour du village se situe, dans la forêt équatoriale, la Réserve de faune à okapis, un site qui fait partie du patrimoine mondial de l'UNESCO et abrite entre 10 et 15 000 okapis[3]. Cette réserve naturelle emploie de nombreux habitants du village[2]. Les gardes de la réserve reçoivent des salaires qui doivent leur permettre d'effectuer correctement leurs tâches[4].
Dès les années 1990, des projets d'écotourisme évoquant cette possibilité à Epulu sont présentés[5]. À la condition d'un développement suffisant des infrastructures, la réserve de faune à okapis d'Epulu pouvait devenir une destination touristique importante[4]. Au début des années 2010, une activité d'écotourisme — présentée comme respectueuse — se développe à Epulu, qui sert de base pour partir à la découverte des pygmées Mbuti. Ce tourisme est mis à mal par les attaques[6], comme celle de juin 2012[7], liées aux conflits armés qui ravagent la région de l'Ituri[6].
En 2019, le second employeur du village est l'ONG Médecins sans Frontières, qui y salarie directement environ quarante personnes, tandis qu'une centaine sont employés régulièrement à la journée. Enfin, une vingtaine d'habitants sont les fournisseurs (en électricité, hébergement, restauration, habillement) de MSF. Cette ONG investit ainsi l'équivalent de 50 $ par habitant et par mois, ce dont tout le village profite[2].