Fondation |
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Type | |
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Siège |
Ensemble Fontenoy-Ségur (75007, France) (depuis le ) |
Pays |
Directrice |
Marielle Chrisment (d) |
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Organisation mère |
Direction interministérielle du Numérique (depuis le ) |
Site web | |
Portail open data |
data.gouv.fr | |
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Annuaire du service public |
Etalab[1],[2] est une administration publique française qui vise à améliorer le service public et l'action publique grâce aux données.
Etalab contribue ainsi à la transformation de l'action publique et à l'innovation publique grâce au numérique. Faisant ainsi office de directeur des données de l'État, Etalab coordonne la stratégie de l'administration dans le domaine de la donnée : partage des données ouvertes ("open data"), circulation des données entre administrations, exploitation des données et intelligence artificielle.... Etalab développe et maintient notamment la plateforme nationale des données ouvertes data.gouv.fr.
Etalab promeut également une plus grande ouverture de l'administration sur la société (gouvernement ouvert) : transparence de l'action publique, innovation ouverte, participation citoyenne... elle promeut l’innovation, l’expérimentation, les méthodes de travail ouvertes, agiles et itératives, ainsi que les synergies avec la société civile pour décloisonner l’administration et favoriser l’adoption des meilleures pratiques professionnelles dans le domaine du numérique.
Etalab est un département de la direction interministérielle du numérique. Il est dirigé par Marielle Christment depuis 2023 après avoir succédé à Laure Lucchesi entre 2016 et 2023, et rassemble une équipe pluridisciplinaire d'une quinzaine de personnes.
La mission Etalab a été créée par décret le ayant l'objectif de créer un portail des « informations publiques » et de coordonner l'action des administrations de l'État et des établissements publics administratifs pour faciliter la réutilisation des informations publiques[3]. Elle est placée sous l'autorité du Premier ministre, et rattachée directement au Secrétariat général du gouvernement. Son directeur est alors Séverin Naudet[2].
Le , la mission Etalab publie la Licence ouverte qui s'applique à l'ensemble des réutilisations libres gratuites de données publiques issues des administrations de l’État et de ses établissements publics administratifs. La Licence ouverte permet de reproduire, rediffuser, adapter et exploiter les données à condition de mentionner la paternité de l'information. Elle est compatible avec l'Open Government Licence et l'Open Data Commons Attribution License[4].
Le portail gouvernemental de données ouvertes, data.gouv.fr, est lancé le [5].
À sa création en tant que mission interministérielle, les missions d'Etalab ont été précisées en 2013 par le gouvernement[6] dans une feuille de route qui fixe six objectifs généraux :
En , le gouvernement de Jean-Marc Ayrault crée le Secrétariat général pour la modernisation de l'action publique (SGMAP) et rattache la mission Etalab à cette nouvelle entité. La direction de la mission est confiée à Henri Verdier en . Il succède à Séverin Naudet, parti en [8].
En , Etalab lance la deuxième version de data.gouv.fr, ouverte aux contributions de la société civile. Les administrations comme les citoyens peuvent publier des jeux de données, partager des ressources et référencer des réutilisations des données[9],[10].
En , en ouverture de la conférence de Paris sur l'open data et le gouvernement ouvert, organisée par Etalab, la ministre de la Décentralisation, de la Fonction publique et de la Réforme de l'État, Marylise Lebranchu annonce la volonté de la France de rejoindre le Partenariat pour un gouvernement ouvert. Cette décision engage la France à publier un plan d'action national en concertation avec la société civile afin de renforcer la transparence de l'action publique, la participation citoyenne, l'intégrité de l'action publique et l'utilisation des nouvelles technologies pour moderniser l'action publique[11]. À la suite de cette décision, Etalab coordonne la rédaction du plan d'action national contenant 26 engagements de la France à mettre en œuvre au cours entre 2015 et 2017[12].
En , le Premier ministre institue la fonction d'Administrateur général des données. La fonction est rattachée au SGMAP et confiée au directeur d'Etalab Henri Verdier. L'administrateur général des données doit proposer au Premier ministre des stratégies d'exploitation des données par les administrations, veiller à une meilleure utilisation des données au sein des administrations et encourager le développement des sciences des données, mener des expérimentations dans ce domaine et veiller à une bonne circulation des données au sein de l'administration. L'administrateur général des données remet chaque année au premier ministre un rapport sur la gouvernance de la donnée. L'équipe de l'administrateur général des données se trouve de facto rattachée à l'équipe d'Etalab[13].
En , Etalab, La Poste, l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) et l'association OpenStreetMap France lancent le projet de Base adresse nationale (BAN) afin de créer une base de données contenant pour chaque adresse les coordonnées géographiques correspondantes. Cette base de données permet notamment de réaliser des opérations de géocodage et de géocodage inversé. Ce projet est une collaboration entre des entreprises privées comme La Poste, des administrations publiques (Etalab, IGN) et la société civile (OpenStreetMap France)[14].
En , le gouvernement de Manuel Valls réorganise le SGMAP et rassemble la Direction interministérielle des systèmes d'information et de communication (DISIC) et Etalab au sein de la Direction interministérielle du numérique et du système d'information et de communication de l'État (DINSIC)[15]. Henri Verdier devient alors directeur interministériel du numérique, du système d'information et de la communication de l'État et Laure Lucchesi devient directrice de la mission Etalab. Etalab déménage à la tour Mirabeau, dans le 15e arrondissement de Paris en .
De à , la France partage la présidence du Partenariat pour un gouvernement ouvert avec le World Resources Institute. Dans ce cadre, elle organise le sommet mondial du partenariat pour un gouvernement ouvert à Paris du 7 au à Paris[1].
Une autre version de licence ouverte est créée en 2017[16],[17].
En 2019, Etalab devient un département de la direction interministérielle du numérique (DINUM), dont les missions et l’organisation sont fixées par le décret du . Ses missions sont confortées par la DINUM. Etalab coordonne et promeut l’action de l’Etat et des organismes placés sous sa tutelle en matière d’inventaire, de gouvernance, de production, de circulation, d’exploitation et d’ouverture des données, et notamment des codes sources.
Depuis 2016, Etalab a lancé et développe le programme Entrepreneurs d'Intérêt Général[18].
Le , à l'occasion du Sommet du G8 2013 qui s'est tenu les 17 et à Lough Erne (Irlande du Nord), les chefs d'État du G8 ont adopté et signé une Charte du G8 pour l'ouverture des données publiques[19]. Ce document marque une volonté collective d'ouverture et de transparence passant par les principes de considérer les données publiques comme « ouvertes par défaut » et de les publier « de qualité et en quantité ; accessibles et réutilisables par tous ». Les Principes de gratuité et de libre réutilisation sont réaffirmés. Les formats ouverts et non-propriétaires seront privilégiés et la charte encourage l’accès de tous à l’information, tout en promouvant l'innovation (entrepreneuriale, citoyenne et sociale). Elle engage les États signataires à produire un plan d'action avant fin 2013, et à mettre en œuvre avant la fin 2015 tous les engagements collectifs détaillés dans l'annexe technique jointe à la charte. Une évaluation des progrès sera faite au G8 de 2014.
La France s'est dans ce cadre associée à la production d'une cartographie analytique[20] des métadonnées du G8, mise en ligne sur GitHub[21]. Cet index collectif présente les métadonnées des plateformes Open Data de chaque État membre du G8.
Dans un communiqué commun[22], les chefs d'État ont estimé que « cette Charte contribuera à accroître la quantité de données publiques ouvertes dans les secteurs essentiels de l'action publique, comme la santé, l'environnement ou les transports ; à soutenir le débat démocratique ; et à faire en sorte de faciliter la réutilisation des données publiées. Pour les États membres du G8, l'ouverture des données publiques est une ressource essentielle à l'âge de l’information. »
L'Europe encourage aussi la diffusion d'information et de données dans le domaine de l'environnement (directives déclinant la convention d'Aarhus) et de la cartographie (Directive Inspire).