Création | 22 avril 1905 (Rome) | |
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Dates-clés | ||
Prédécesseur | Société du chemin de fer sicilien occidental () Société italienne pour les chemins de fer méridionaux () Compagnie des chemins de fer de l'État autrichien () |
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Forme juridique | Entreprise publique | |
Sigle | FS | |
Slogan(s) | « Quando il trasporto si fa impresa al servizio del paese (Lorsque le transport est fait pour le service du pays) » | |
Siège social | Rome Italie |
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Actionnaires | État italien 100 % | |
Direction | Gioia Ghezzi, Président | |
Effectifs | 2018 : 82 944 salariés | |
Société mère | Ministère de l'Économie et des Finances | |
Filiales |
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Site web | www.fsitaliane.it | |
Fonds propres | 2018 = 41,42 milliards d'euros | |
Chiffre d’affaires | 2018 = +30 % 12,1 milliards d'euros[1] | |
Résultat net | 2018 = 559 millions d'euros | |
Localisation | Italie | |
Longueur | 2013 : 16 752 km à écartement normal | |
Dont électrifiés | 2018 : 12.018 km dont 1.467 km LGV[2] | |
Écartement des rails | 1 435 mm (standard UIC) | |
Trafic voyageurs | 41,7 milliards de passagers-kilomètres (2013) | |
Trafic fret | 22,85 milliards tkm (2013) | |
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Ferrovie dello Stato Italiane S.p.A. - FS, (litt. « Chemins de fer italiens de l'État »), est une entreprise ferroviaire publique d'Italie, dont le statut est celui d'une société anonyme par actions au capital détenu en totalité par l'État italien. Elle est l'exploitant du réseau national des chemins de fer italiens.
L'entreprise a été créée en 1905, à la suite de la nationalisation des compagnies privées de chemins de fer italiens. Ce sont les lois no 259 du et no 429 du qui ont créé l'Administration autonome des Ferrovie dello Stato - FS, sous la tutelle du ministère des Travaux publics, conformément à la loi no 137 du qui valide la prise de contrôle par l'État des compagnies de chemin de fer qui n'exploitent pas des lignes concédées et impose l'étatisation des chemins de fer italiens, avec la prise en charge complète par l'État de la propriété et de la gestion des sociétés de transport ferroviaires jusqu'alors privées[3],[4]
Lors de sa création, l'entreprise était désignée Azienda Autonoma delle Ferrovie dello Stato Entreprise autonome des Chemins de fer d'État, décidé par le gouvernement Fortis avec la loi L. 22 aprile 1905, n. 137, che approva i provvedimenti per l'esercizio di Stato delle ferrovie non concesse ad imprese private. Une première structure a été mise en place suite du décret royal no 259 du .
Avec l'arrivée au pouvoir le 31 octobre 1922 du régime fasciste de Benito Mussolini, l'Entreprise Autonome des Ferrovie dello Stato va connaître quelques bouleversements. Dès la fin d'année 1922, le conseil d' administration est dissout et le poste d'administrateur (directeur) général supprimé. Un décret royal du 4 janvier 1923 impose la désignation d'un commissaire extraordinaire, Edoardo Torre, qui dirigera l'entreprise jusqu'au 30 avril 1924. Le , la loi n° 596, instaure le ministère des Communications qui englobe les chemins de fer, la poste et les télégraphes ainsi que la marine marchande. C'est Costanzo Ciano qui est nommé à ce poste. Le décret royal n° 863 du 22 mai 1924 rétabli le conseil d'administration de la société, mais uniquement à titre consultatif et sous la présidence du ministre des Communications. Le nouveau conseil d'administration est composé de dix membres sans aucun représentant du personnel. la fonction de directeur général est également rétablie.
Après le 8 septembre 1943, date de la mise en application de l'Armistice de Cassibile, l'Italie étant alors un état divisé entre les zones restées sous le régime de Mussolini, ayant créé la République sociale italienne, et les zones sous domination alliée, le réseau ferré a, de fait, été séparé en deux secteurs territoriaux et administrativement distincts. Pendant cette période, deux directions parallèles, l'une basée à Salerne, près de Naples pour la zone occupée par les alliés et l'autre à Vérone, pour la République Sociale.
Ce n'est qu'à partir du 20 août 1945 que la société retrouva sa structure unitaire avec un conseil d'administration à douze membres et le caractère autonome et responsable d'origine. La raison sociale redevient Azienda Autonoma delle Ferrovie dello Stato.
La situation dans laquelle l'Italie et le réseau ferré se trouve, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale va engendrer une période très difficile pour la nouvelle direction de l'entreprise. Il faudra organiser la reconstruction quasi complète du réseau ferré et, dans un premier temps, remettre en service un minimum de matériel roulant qui a été très endommagé lors des bombardements. Vu la pénurie de matières premières et d'industriels capables de construire rapidement du matériel neuf, il a fallu récupérer partout plusieurs motrices et autorails pour en remettre en état un seul capable de fonctionner. C'est un effort sans précédent que tout le pays va accomplir pour considérer qu'en 1952 il soit terminé. Ce ne sera qu'une étape pour les FS car à partir de cette époque, il faudra surtout songer à moderniser le parc matériel, pas suffisant quantitativement et souvent de conception ancienne pour répondre aux nouvelles exigences du trafic ferroviaire en constante augmentation. En 1953, Breda C.F. livre les premiers exemplaires des rames rapides ETR 300 Settebello et ETR 250 Arlecchino, qui sont les fleurons de la compagnie renaissante et feront beaucoup d'envieux dans le monde pour leur avance technologique dans la vitesse et le luxe sur rail. La compagnie va lancer un programme titanesque d'électrification du réseau sans aucune comparaison dans un autre pays. Le réseau italien a été et reste le réseau le plus électrifié du monde, avec la ligne Milan-Venise en 1957 et Milan-Turin en 1961, la dernière grande ligne qui permettra aux FS d'abandonner toute traction à vapeur. Dans le même temps, les FS lançaient la construction de leur première ligne à grande vitesse, la fameuse Direttissima entre Florence et Rome, longue de 254 km.
En 1957, les FS inventent la rame automotrice double Aln 442/448 qui sera fabriquée par Breda C.F. en 9 exemplaires qui sillonnent l'Italie et assurent les liaisons internationales TEE vers la France (Marseille et Avignon, Lyon), la Suisse (Genève) et l'Allemagne (Munich).
En 1963, avec la nationalisation de l'énergie électrique en Italie et la création de l'ENEL, les FS, qui assuraient jusqu'alors leur propre production d'énergie pour garantir leur indépendance, ont du céder leurs centrales qui ont été transférées sous la bannière Enel.
Le 8 avril 1976, les FS enregistrent le record du monde de vitesse sur la Direttissima à 255 km/h avec la rame ETR 401, la première de la longue série des Pendolino construits par Fiat Ferroviaria.
En 1982, l'époque est plus propice à l'image et le logo de la compagnie évolue. Les lettres FS sont stylisées et passent en italique de couleur rouge-brun.
Le , conformément à la loi n°210 du 17 mai 1985, après 80 ans, la compagnie publique Azienda Autonoma delle Ferrovie dello Stato devient une entreprise publique et est renommée Ferrovie dello Stato[5].
La période comprise entre 1986 et 1992 a été très compliquée et pleine de rebondissements pour toutes les entreprises sous régime étatique. Les règles européennes voulant favoriser la concurrence, imposèrent la fin des entreprises publiques, des monopoles et la rentabilité à tout prix. Comme toutes les compagnies de chemin de fer nationales européennes, les FS ont du se soumettre à ces injonctions qui ont engendré des bouleversements structurels et organisationnels avec une réduction massive des effectifs et la création de nouvelles divisions et de sociétés filiales. En 1992, la société devient Ferrovie dello Stato - Società di Trasporti e Servizi per azioni, afin de respecter l'obligation de séparer les fonctions de transport de celui des infrastructures qui prendra le nom de RFI. Le processus de restructuration aboutit, le 15 décembre 2000, à la transformation de l'entreprise en Ferrovie dello Stato Holding et la division voyageurs est baptisée Trenitalia.
Enfin, le 13 juillet 2001, Ferrovie dello Stato Holding devient Ferrovie dello Stato S.p.A. avant d'être renommé, en 2011, Ferrovie dello Stato Italiane S.p.A..
Le 8 décembre 2010, le Groupe italien FS rachète Arriva Deutschland GmbH, troisième opérateur privé européen dans le secteur des services voyageurs, et le renomme Netinera. Ce rachat s'est fait au nez de la compagnie française Veolia Transport. Avec ce rachat, le Groupe FS devient le troisième groupe ferroviaire européen.
En juillet 2015, Ferrovie dello Stato Italiane et le gouvernement italien annoncent un projet de privatisation partiel de l'ordre de 40 % de du capital de Ferrovie dello Stato Italiane en 2015. Ce projet ne verra jamais le jour mais l'entreprise annonce un projet de scission de sa filiale Grandi Stazioni en trois entités consacrées au rail, à l'immobilier et au commerce, filiale spécialisée dans le commerce qu'il a la ferme intention de vendre après la scission, n'étant pas sa mission.
En juillet 2016, Ferrovie della Stato Italiane - FS est retenu pour le rachat de la compagnie grecque TrainOSE. Le groupe italien l'intègre le 18 janvier 2017 et la renomme Hellenic Train en 2021.
En février 2017, Trenitalia la filiale opérationnelle Ferrovie della Stato Italiane rachète l'entreprise ferroviaire britannique c2c.
Les Ferrovie dello Stato Italiane - FS sont organisées comme un groupe privé dont les principales filiales sont :
Trafic réalisé par Trenitalia en 2010[6] :
En 2018, Trenitalia revendique :
Parc de matériel roulant :
Les Ferrovie dello Stato Italiane possèdent et exploitent un service de traversier pour les trains ferroviaires reliant le continent à l'île sicilienne traversant le détroit de Messine. Ils transportent InterCity, InterCityNotte et des wagons au moyen de ferrys.
Jusqu'en 2009, il y avait un autre service de traversier régulier pour le transport de wagon, activé en 1961 pour relier le continent à l'île de Sardaigne entre Civitavecchia et Golfo Aranci qui a été suspendu en 2010.
Un service traversier régulier existe toujours sur le détroit de Messine qui relie les ports de Messine en Sicile et Villa San Giovanni en Calabre.
Le Groupe FS possède des unités opérationnelles dans plusieurs pays européens, avec des filiales directes ou des sociétés contrôlées : Netinera et TX Logistik en Allemagne, Thello en France, c2c au Royaume-Uni, Hellenic Train en Grèce, Qbuzz aux Pays-Bas et ILSA en Espagne.
Le programme initial prévoit : 32 liaisons quotidiennes sur la ligne Madrid - Barcelone, 8 sur la ligne Madrid - Valence, 7 sur les lignes Madrid - Malaga et Madrid - Séville et 4 sur la ligne Madrid - Alicante avec la possibilité de doubler le nombre en période de pointe et les vacances[13].
La liste des interventions des FS pour le compte d'opérateurs et compagnies ferroviaires étrangers est longue, les plus récents et importants sont :