Naissance |
Ashford, Angleterre |
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Activité principale | |
Distinctions |
Grand prix de littérature policière 1983 Prix Edgar-Allan-Poe du meilleur roman 1972 Prix Edgar-Allan-Poe 1983 de la meilleure nouvelle Diamond Dagger Award 2012 |
Langue d’écriture | Anglais britannique |
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Genres |
Œuvres principales
Frederick Forsyth, né le à Ashford dans le Kent, est un journaliste et romancier britannique.
Né à Ashford, Frederick Forsyth fait sa scolarité à la Tonbridge School, puis à l'Université de Grenade, en Espagne.
Au cours de son adolescence, de longs séjours dans des familles françaises (entre 1948 et 1951), allemandes (en 1952 et 1953) et espagnoles (1956) lui permettent de parler couramment ces trois langues au point de pouvoir facilement passer pour un Français, un Allemand ou un Espagnol. Il a aussi une bonne connaissance de la langue russe, ce qui lui a permis, par la suite, d'espionner des conversations dans des cafés[1].
Grâce à une dérogation obtenue par son père, il s'engage à 17 ans et demi dans la RAF. À 19 ans, il est le plus jeune pilote certifié de la RAF. Il quitte l'Armée de l'air britannique en 1958[1].
Après un apprentissage de deux ans dans un journal régional, l'Eastern Daily Press à Norwich, il entre en 1961 à l'agence Reuters. Grâce à sa parfaite maîtrise du français et de l'allemand, il est nommé correspondant de l'agence à Paris puis à Berlin-Est[1].
À Paris, il découvre les tensions liées à la politique de Charles de Gaulle en Algérie. Cette expérience lui servira lors de la rédaction de son premier roman à succès, Chacal[1].
En 1964, il quitte précipitamment l'Allemagne de l'Est après avoir découvert que sa nouvelle petite amie n'était autre que la maîtresse du ministre de la Défense[1].
En 1965, il entre à la BBC, d'abord comme reporter radio, puis TV et en 1966, comme correspondant diplomatique.
De juillet à septembre 1967, contre sa volonté, on l'envoie couvrir la guerre du Biafra. Ce qu'il découvre sur place de la situation n'a rien à voir avec ce que lui avaient décrit les responsables de la BBC. Accusé de partialité envers la cause séparatiste biafraise, il quitte la BBC. Il retourne en journaliste indépendant au Biafra, où il devient ami avec le général Odumegwu Emeka Ojukwu, le chef de l'Etat biafrais autoproclamé. En 1982, il écrira une biographie de ce politicien.
En 1968, la situation politique du Biafra ne connaissant pas d'avancées, il visite Israël où il rencontre David Ben Gourion, Ezer Weizman, Moshe Dayan[1].
Puis il retourne au Biafra où, toujours en tant que journaliste indépendant, il accompagne diverses opérations militaires biafraises, parfois au péril de sa vie. En 1969, il publie l'ouvrage The Biafra Story.
À court d'argent, il se lance dans l'écriture d'un roman inspiré des attentats manqués contre De Gaulle, auquel il songe depuis son séjour à Paris. Il le finit en quelques semaines mais pendant un an, essuiera refus sur refus de la part des maisons d'édition ; jusqu'à ce qu'il rencontre, au cours d'une soirée chez des amis, son futur éditeur. Son premier roman, Chacal (1971), devient un best-seller et sera adapté au cinéma par Fred Zinnemann en 1973.
Son éditeur lui demande d'écrire deux autres romans. En deux jours, Frederick Forsyth lui présente les projets de Le Dossier Odessa et Les Chiens de Guerre.
Pour la rédaction de ses romans, il enquête de façon approfondie et se rend dans les pays où se déroule l'intrigue, afin de donner à ses histoires un maximum de réalisme. Ses écrits, qui s'appuient sur des faits réels, sont remarquablement bien documentés et mêlent habilement la réalité et la fiction en citant ou décrivant souvent des événements ou des personnages réels. A ce titre il est vu par certains comme un des précurseurs du techno-thriller[2].
En enquêtant pour Le Dossier Odessa, il est amené à rencontrer Simon Wiesenthal, le célèbre chasseur de nazis, dont le personnage apparaîtra dans le roman[1].
Pour Les Chiens de Guerre, il infiltre à Hambourg les milieux du trafic d'armes sous une fausse identité, avant que sa photo au dos de la version allemande de Chacal trahisse sa véritable identité et l'oblige à interrompre son investigation précipitamment[1].
Au cours de l'été 1973, le contre-espionnage britannique lui demande d'effectuer un échange de « courrier » avec un agent double à Dresde, en Allemagne de l'Est. Il utilisera cette expérience insolite dans plusieurs de ses romans[1].
Passionné par la diplomatie et les services secrets, il a écrit 13 romans qui ont été traduits dans 36 langues.
En désaccord avec la politique d'Harold Wilson, il quitte l'Angleterre pour l'Espagne en janvier 1974, puis à Noël de la même année, il émigre en Irlande, où il restera cinq ans, avant de revenir habiter en Angleterre.
Il intervient ponctuellement dans les médias sur des questions politiques ou de société. Fervent partisan de la monarchie britannique, Forsyth est classé parmi les conservateurs eurosceptiques : il a notamment qualifié l'Union européenne « d'enculerie intégrale » lors d'une interview donnée en mai 2016 au quotidien français Les Échos[3].
En 1989, il est victime d'un escroc et se retrouve ruiné. Le succès de ses livres lui permet de surmonter rapidement cette mésaventure[1].
Pour ses recherches sur son roman Cobra, en Guinée-Bissau, il tombe en plein milieu d'un coup d'état avec assassinat du président en exercice. Pour son roman, The Kill List, alors qu'il enquête à Mogadiscio en Somalie, un pays à très haut risque, il se fait accompagner, pour la première fois de sa carrière, d'un garde du corps, un ancien militaire des Forces spéciales britanniques et de quatre soldats somaliens armés[1].
Il s'agit du dernier roman publié en France, en juin 2015[4].
Après la publication de The Kill List, son épouse lui dit qu'à 75 ans, il devient trop vieux pour prendre de tels risques. Elle le menace même de divorcer s'il persiste[1]. Forsyth admet qu'elle a raison, et ne voulant pas publier de roman en se contentant de simples recherches sur Internet, il décide d'arrêter l'écriture et écrit son dernier opus, ses mémoires, The Outsider. Cet ouvrage a été publié en mai 2016 aux éditions Albin Michel[5].
En octobre 2018, le roman The Fox, a été publié (en anglais) au format électronique et est sorti en couverture rigide en novembre. The Fox est un thriller d'espionnage avec, pour protagoniste, un hacker autiste mais surdoué. Ce roman n'a pas été traduit en français.