Gabriel Godard commence à peindre en autodidacte en 1950[2].
À partir de 1986, il se détourne définitivement de la peinture figurative pour l'abstraction, le sujet ne devenant à ses yeux qu'un simple prétexte pour une composition plus ambitieuse. Sa peinture abstraite se caractérise alors par un cadrage subtil entre la lumière et la forme, créant un rythme profond avec une palette contrastée et forte[3].
Gabriel Godard a reçu de nombreuses distinctions et a été élevé jusqu'à la distinction de Chevalier des Arts et Lettres en 1977[2].
En 2012, il achève une grande fresque ayant pour sujet le massacre d'Oradour-sur-Glane. Renouant avec le figuratif, celle-ci est constituée de quatre huiles de 9 m sur 3,40 m. Résidant dans la Sarthe durant la guerre, l'horreur du massacre d'Oradour parvient à Godard. Cet évènement terrible n'a jamais cessé de hanter l'artiste qui avait onze ans au moment des faits[4] ;
« J’ai vécu la période de la guerre, l’occupation allemande, dans la Sarthe, à Segrie. Quand les troupes américaines sont arrivées en France, des jeunes du village se sont pris pour des résistants et ont mis le feu à un fourgon contenant de la poudre à canon. Le lendemain un Allemand disait " On va brûler le village! ". Quelques jours après, l’histoire d’Oradour nous parvenait. J’avais 11 ans à l’époque. L’émotion ne m’a jamais quitté ». — Propos tenus par Gabriel Godard dans Ouest-France, le 6 octobre 2016[4].
Ses œuvres ont trouvé un accueil favorable dès ses premières années de peintre, et plusieurs musées français se sont portés acquéreurs de ses œuvres comme le Centre Pompidou et le Musée des Arts Modernes de Paris[1].