Gouey est une ancienne commune française du département de la Manche. La commune a été rattachée en 1818 à Portbail bien que celle-ci ait moins d'habitants. Les deux paroisses avaient déjà fusionné en 1803 à la suite du concordat même si la paroisse Notre-Dame de Portbail fut rétablie à titre de succursale par ordonnance entre et .
Les deux églises sont si près que le dicton disait qu'« Entre Port-Bail et Gouey, il ne croit ni herbe, ni bled »[3]. Portbail, avec son prieuré, son église Notre-Dame avec son cimetière, et une partie de l'habitat, est tournée vers le havre, alors que Gouey, avec son habitat autour de son église Saint-Martin entourée de son propre cimetière, s'étendait vers l'intérieur des terres, englobant l'enclave priorale de Portbail[4].
Le nom de Gouey représenterait celui du domaine gallo-romain de gaudiacum, dominant le Portus Balliolum[5].
Il est formé avec le nom d'homme latin (de type chrétien) « Gaudius » , issu du latin gaudium (joie)[6]. Les formes anciennes du nom sont « Goie » (XIIe siècle) et Goe (vers 1175 et vers 1280).
Il se tenait à Gouey une foire annuelle dite foire Sainte-Agathe. Le droit de coutume et étalage sur la marché de Gouey n'appartenait plus au seigneur de Barneville à la suite d'une sentence rendue le entre Julien du Saussay, écuyer, seigneur de Barneville et Guillot Lefebvre, atourné de Jean d'Ouessey, baron d'Orglandes et seigneur de Brucourt, défendant au seigneur de Barneville « de faire aucun trouble ny empeschement aux marchands, vendants ou étalans audit marché sur peyne de prison et amende[9]. »
Église Saint-Martin des XVe et XIXe siècles. Jacques Jouan, sieur de Rucqueville, né à Gouey, fut inhumé dans le choeur de l'église le [16].
L'église fut très endommagée lors de la libération de Portbail en et c'est seulement en 1953 que l'on déblai les ruines et en 1954 que l'église est mise hors d'eau. L'autel est consacré le par Mgr Blanchet, recteur de l'institut Catholique de Paris, en présence de M. André Miclot, maire, et de Mgr Simonne, archidiacre de Coutances. À cette époque, l'édifice ne possède plus qu'une cloche ; les trois cloches seront installées solennellement, le par Mgr Guyot, évêque de Coutances[17].
↑Jean Barros, Le canton de Barneville-Carteret (Côte des Isles) : Dans l'histoire, t. 2, Valognes, Éditions de la Côte des Isles, , 440 p. (ISBN2-9505339-2-2), p. 27.
↑Jean Barros, Le canton de Barneville-Carteret (Côte des Isles) : Le patrimoine, t. 1, Valognes, Éditions de la Côte des Isles, , 391 p. (ISBN2-9505339-1-4), p. 28.
↑Jeannine Bavay, « Une activité importante de la Côte des Isles au XVIIIe siècle : les salines », Vikland, la revue du Cotentin, no 2, juillet-août-septembre 2012, p. 46 (ISSN0224-7992).
↑René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN978-2-35458-036-0).