Fondation | |
---|---|
Prédécesseur |
Statens petroleumsfond (d) |
Type | |
---|---|
Pays |
Propriétaire |
Ministère des Finances de Norvège (en) |
---|---|
Sites web |
(en) www.nbim.no (no) www.nbim.no/no |
Le Government Pension Fund-Global (Statens pensjonsfond Utland en norvégien, « Fonds de pension gouvernemental-Étranger » en français), anciennement Government Petroleum Fund (Statens petroleumsfond en norvégien, « Fonds gouvernemental pour le pétrole » en français) et surnommé « fonds pétrolier » est, avec le Government Pension Fund-Norway (Statens pensjonsfond Norge en norvégien, « Fonds de pension gouvernemental-Norvège ») l'un des deux fonds souverains de la Norvège.
Le Government Pension Fund-Global date de 2006 et s'inscrit comme le successeur du Petroleum Fund (1990) créé pour gérer les excédents de réserves de change provenant de l'exportation du pétrole.
En juillet 2014, c'est le premier fonds souverain au monde par montant de capitalisation, comprenant des actifs pour un montant estimé à 878 milliards de dollars[1]. Il reste le plus important au monde en 2016, atteignant 850 milliards d'euros à la fin de décembre ; il contrôle 1,3 % de la capitalisation boursière mondiale avec des participations dans près de 9 000 entreprises[2].
La banque centrale norvégienne a annoncé le mercredi 17 août 2022 que le plus grand fonds souverain du monde, le fonds souverain norvégien, a perdu environ 1 680 milliards de couronnes - soit 170 milliards d'euros - au premier semestre 2022, principalement à cause des valeurs technologiques. L'énorme fonds, qui bénéficie des revenus pétroliers de l'État norvégien, a affiché un rendement négatif de 14,4 % au cours des six premiers mois de l'année, portant sa valeur à 11 657 milliards de couronnes à la fin du mois de juin[3].
Au total en 2022, le fonds a perdu l'équivalent de 150 milliards de dollars[4].
Le fonds reçoit l'ensemble des profits de la Norvège liés au pétrole via les impôts, les permis d'exploitation de gisement, d'exploration et les participations dans les sociétés comme Statoil ou Norsk Hydro.
Ce fonds est géré par la banque centrale norvégienne, mais une partie de cette gestion est déléguée à une cinquantaine de sociétés norvégiennes et étrangères. La politique de gestion est prudente avec un profil à la fois défensif et diversifié, limitant les participations à moins de 5 %. Le fonds obéit à des règles, formalisées en 2004, relativement strictes en termes d'éthique[5].
L'allocation d'actifs s'effectue à travers 60 % d'actions, 35 % d'obligataire et 5 % d'immobilier. Les investissements en Europe représentent la majorité des investissements.
La Banque de France juge « très vraisemblable » que les parts du CAC 40 détenues par la Norvège, passées de 0,9 % en 2008 à 1,7 % en 2012, le sont par le Government Pension Fund-Global[6]. Celui-ci est le premier actionnaire de deux tiers des entreprises de la cote parisienne, parmi lesquels Axa, Carrefour, Capgemini, Renault, Sanofi, Gemalto ou encore la Société générale[6].
Les performances du fonds font l'objet d'un rapport trimestriel et annuel. Le rapport annuel, publié en anglais et en norvégien, est public, contrairement au rapport trimestriel à usage interne. Ses comptes sont vérifiés par la branche audit de la banque centrale norvégienne elle-même.
En 2013, l'encours géré représente environ 710 milliards de dollars américains.
Le fonds souverain norvégien « Government Pension Fund Global » atteint un nouveau record le mardi à 10 h 34 GMT et passe ainsi la barre symbolique des 1 000 milliards de dollars d'encours sous gestion, soit 2,7 fois le PIB de la Norvège[7].
Le fonds exclut de ses investissements un certain nombre d'entreprises du fait de leurs activités non éthiques. La présente liste, non exhaustive, date le début de leurs exclusions. Les entreprises qui ne sont plus exclues ne sont pas présentes dans cette liste[8].
« Le changement de nom rappelle aussi que la moralisation des investissements du fonds norvégien (par la méthode d'exclusion) s'inscrit dans une volonté de moralisation du fonds lui-même qui n'existe que par les ressources pétrolières, c'est-à-dire des ressources énergétiques non durables et en soi non éthiques selon certains acteurs de l'investissement éthique et du développement durable. « Au pays du prix Nobel de la paix, la guerre se mène contre la tentation. Et en Norvège, la tentation a une odeur, celle du pétrole » »
— Cédric Paulin, chargé de recherche, « La stratégie d'investissement éthique du fonds pétrolier norvégien et les entreprises d'armement » [PDF], Fondation pour la recherche stratégique, 16 février 2006.
La citation « Au pays du prix Nobel de la paix, la guerre se mène contre la tentation. Et en Norvège, la tentation a une odeur, celle du pétrole » provient de Olivier Truc, « Henrik Syse, un rempart contre la tentation », Le Monde, 29 septembre 2005 (précision apportée par Cédric Paulin).