Guy Chauliac | ||
Médecin lieutenant Guy Chauliac | ||
Naissance | Lyon 6e |
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Décès | (à 92 ans) Paris 16e |
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Origine | France | |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
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Arme | Service de santé des armées | |
Grade | ||
Années de service | 1932 – 1974 | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale Guerre d'Algérie |
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Distinctions | Grand Officier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Grand Croix de l'Ordre National du Mérite Croix de Guerre 1939-1945 |
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Liste des Compagnons de la Libération | ||
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Guy Chauliac, né le à Lyon et mort le à Paris, est un militaire français, Compagnon de la Libération. Médecin-militaire en poste en Afrique au moment du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il rallie les troupes des forces françaises libres et participe avec elles aux campagnes d'Afrique, de Normandie, d'Alsace et d'Allemagne. Après la guerre, il occupe de hautes fonctions au sein du Service de santé des armées.
Guy Chauliac nait dans le 6e arrondissement de Lyon d'un père médecin militaire. Au gré des affectations de ce dernier, le jeune Guy va passer une partie de son enfance au Maroc. Suivant les traces paternelles, il entre lui-même à l'École de santé navale et coloniale de Bordeaux de 1932 à 1936. Son doctorat obtenu, il suit les cours de l'école d'application du service de santé des troupes coloniales[1] à Marseille avant de retourner en Afrique à Abéché au Tchad. Il est médecin-lieutenant au Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad au moment où la Seconde Guerre mondiale éclate[2].
Au moment où le Tchad se rallie au général de Gaulle, il fait de même et intègre les forces françaises libres. Il reste affecté au Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad en tant que médecin en second de la base militaire de Faya-Largeau[3]. Confronté à une épidémie de pneumonie chez les tirailleurs qu'il passe trois semaines à soigner à Zouar dans le Tibesti, il est ensuite affecté comme médecin de la 2e compagnie de découverte et de combat sous les ordres du capitaine André Geoffroy[2]. Il prend part aux campagnes du Fezzan et de Tripolitaine en Libye, au cours desquelles il est promu médecin-capitaine en , puis à la campagne de Tunisie[3],[4]. Aux combats de Ksar Rhilane en son camion ambulance saute sur une mine[5], lors des opérations du 19 au , il se distingue en soignant de nombreux blessés malgré de violents tirs d'artillerie et en étant lui-même blessé à la main par un éclat d'obus au Djebel Garci[5]. En , en tant qu'adjoint de Pierre Richet, il contribue à la mise en place du 13e bataillon médical de la 2e division blindée[4].
Le , il retrouve le sol français en débarquant à Grandcamp-Maisy et prend part à la bataille de Normandie. Puis suivant la route de la division Leclerc, il participe à la libération de Paris[2],[4]. Il est ensuite nommé à la tête de la 3e compagnie médicale et s'illustre au cours de la Alsace pendant laquelle il organise efficacement des réseaux d'évacuation des blessés. Après un détour par Royan il est de la campagne d'Allemagne et participe à la prise de Berchtesgaden[3].
Promu médecin-commandant le , il devient directeur de l'hôpital de Monrovia au Libéria de 1946 à 1953. Il revient en France durant un an pour être le médecin-chef de la 13e demi-brigade de commandos parachutistes[4]. Puis il est envoyé en Tunisie et en Algérie en tant que directeur du service de santé de la 13e division d'infanterie. Passé médecin-lieutenant-colonel, Guy Chauliac est admis à l'École supérieure de guerre de 1955 à 1957 puis il devient directeur du service de santé publique en Mauritanie de 1957 à 1961[2]. Il est auditeur à l'Institut des hautes études de Défense nationale de 1960 à 1961 après avoir été promu médecin-colonel[3]. Après avoir été médecin adjoint à la direction du service de santé des troupes à Madagascar de 1961 à 1964, il devient instructeur à l'école de guerre en 1965, puis il retourne une nouvelle fois en Afrique pour être conseiller technique au ministère de la santé publique du Gabon de 1966 à 1968[4]. Entre-temps, il est nommé médecin-général de 2e classe. Il gagne ses étoiles de médecin-général de 1re classe en 1969 alors qu'il est directeur du service de santé de la 7e région militaire[3]. Il exerce pendant deux ans les fonctions d'inspecteur du service de santé de l'armée de terre avant de prendre sa retraite des services actifs en . Figurant parmi les plus anciens et les plus gradés des Compagnons de la Libération, il entre au conseil de l'ordre en 1997. Il meurt le dans le 16e arrondissement de Paris[6] à l'âge de 92 ans, et est inhumé à Herbeville[2].
Grand Officier de la Légion d'Honneur | Compagnon de la Libération | Grand Croix de l'Ordre National du Mérite | |||
Croix de Guerre 1939-1945 | Médaille de la Résistance française | Médaille coloniale Avec agrafes "Fezzan", "Fezzan-Tripolitaine" et "Tunisie" | |||
Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre | Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre | Médaille d'honneur du service de santé des armées Echelon Vermeil | |||
Officier de l'Ordre de l'Étoile Noire | Commandeur de l'Ordre de l'Étoile d'Anjouan | Officier de l'Ordre du Nicham El Anouar | |||
Médaille d'Argent de la Croix Rouge | Officier de l'Ordre National (Madagascar) |
Officier de l'African Star (Liberia) |