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Hôtel Pichon

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Hôtel Pichon
Hôtel Pichon, cours de l'Intendance de Bordeaux, en 2020.
Présentation
Type
Construction
1610-1614
Localisation
Pays
Commune

L'hôtel Pichon, connu aussi le nom d'hôtel de Richelieu, est un hôtel particulier construit au XVIIe siècle à Bordeaux (Gironde, France). Sa façade est ornée de sculptures remarquables.

Localisation

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L'hôtel Pichon est situé au 4 cours de l'Intendance, dans le quartier Bordeaux-Centre à Bordeaux. Il fait presque face au Grand Théâtre et à la place de la Comédie. Le tramway de la ligne B s'arrête au pied de l'hôtel (station du Grand Théâtre).

Construit entre 1610 et 1614 pour le président du Parlement de Bordeaux, François de Pichon (1575-1648), l'hôtel particulier s'élève alors sur deux étages[1]. Il est le premier magistrat à quitter le quartier Saint-Pierre où était situé le siège du parlement. À l'intérieur de l'hôtel, les collections sont célèbres : tableaux, émaux, assiettes des Indes, tapis de Turquie[2].

Pendant la révolte bordelaise de l'Ormée, Bernard (1610-1685), fils de François Pichon et nouveau président du parlement, prend d'abord la tête du mouvement puis, quelques mois plus tard, fait volteface et rallie le camp du roi[3]. Son hôtel est alors pris d'assaut par le peuple en 1653 et pillé de fond en comble[4]. Après la répression du mouvement, l'hôtel est remis en état et le président, qui possède pas moins de 18 immeubles dans Bordeaux, reprend sa vie fastueuse[2]. En raison de la fidélité au roi de Bernard Pichon, baron de Longueville, c'est chez lui que Louis XIV réside lors de son passage à Bordeaux du au , et de nouveau le , en compagnie de la reine Marie-Thérèse qu'il vient d'épouser à Saint-Jean-de-Luz[1].

En 1737, l'hôtel Pichon passe par héritage à la famille de Talleyrand[1]. Le sieur Paul Lanes, « maître pâtissier et rôtisseur », leur loue le rez-de-chaussé, puis à partir de 1760, la totalité du bâtiment, qu'il transforme en établissement hôtelier à qui il donne l'année suivante le nom d'« hôtel de Richelieu » en l'honneur du gouverneur Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu[1].

Le richissime négociant et armateur François Bonnaffé acquiert l'immeuble et les trois autres qui lui sont mitoyens aux Talleyrand en 1782 pour la somme de 210 000 livres[3], puis fait réaliser deux ans plus tard des travaux par Étienne Laclotte pour mettre l'hôtel au goût du jour : le néo-classicisme[1].

Passé entre plusieurs mains au XIXe siècle, l’hôtel devient en 1863 la propriété d’Édouard Cruse. À sa mort en 1881, il le lègue à sa fille, épouse de Georges Guestier. En 1900, ce dernier décide de refaire à neuf la partie basse de la demeure. Il demande à l’architecte A. Tournier et aux entrepreneurs Lagueyle et Lagrange « d’établir au-dessus du portail un grand balcon de 21 m de long sur 1 m de saillie avec garde-corps formant balustrade en pierre et consoles sous le dit balcon ». Les consoles furent remplacées par quatre cariatides réalisées par le sculpteur bordelais Gaston Leroux (1854-1942)[5].

L'édifice est à nouveau profondément remanié en 1903 lorsqu'il devient la succursale d'un grand magasin parisien La Belle Jardinière. Les deux niveaux inférieurs sont totalement reconstruits pour former d'immenses arcades[1]. Cette année-là, Georges Guestier rachète le portail de style antique pour le faire installer dans son hôtel particulier du 29 cours d'Albret (hôtel de Poissac)[6].

Description

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L'hôtel Pichon est actuellement composé de cinq étages. Des cariatides de face et de dos embellissent le 1er étage. Des colonnes de marbre et des sculptures de feuilles aux fenêtres ainsi que des bustes aux têtes ornées de fruits, sculptés dans la pierre, décorent les 2e et 3e niveaux. Le 5e étage est plus sobre. Un balcon fait de balustres en pierre, court sur toute la longueur de l'hôtel, juste au-dessus des cariatides.

L'hôtel Pichon autrefois

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Notes et références

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  1. a b c d e et f Robert Coustet, Le Nouveau Viographe de Bordeaux : Guide historique et monumental des rues de Bordeaux, Mollat, , 564 p. (ISBN 9782358770026), p. 247
  2. a et b Albert Rèche, Naissance et vie des quartiers de Bordeaux : mille ans de vie quotidienne, L'Horizon Chimérique, , 250 p. (ISBN 978-2907202015, lire en ligne), « L'hôtel du président de Pichon et la révolte de l'Ormée »
  3. a et b Élise Coureaud, « Les hôtels particuliers Pichon et leurs propriétaires : acteurs et témoins de l’évolution de la ville de Bordeaux du XVIIe siècle au XXe siècle », dans Lumières sur nos mémoires, Université de Poitiers, Université Bordeaux-Montaigne, , 56 p. (présentation en ligne), p. 37-38
  4. Jean Dartigolles, « Histoire anecdotique des voies bordelaises : La rue Sainte-Catherine et les Cours du Chapeau-Rouge et de l'Intendance », Les conférences du Ciron, sur www.vallee-du-ciron.com, (consulté le )
  5. Dominique Rémus-Savès et Robert Coustet, « Gaston Leroux sculpteur bordelais (1854-1942) », Revue historique de Bordeaux et du département de la Gironde, vol. 1996, no 1,‎ , p. 5–143 (DOI 10.3406/rhbg.1996.1422, lire en ligne, consulté le )
  6. Michel Figeac, L’inscription du prestige social dans la pierre : les palais urbains du Premier Président de Pontac et de l’avocat général Saige à Bordeaux, Revue belge de Philologie et d'Histoire, (lire en ligne), p. 332.

Bibliographie

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  • R. Castelnau, De l’Hôtel Pichon à la Belle Jardinière, Le Courrier Français,
  • P. Meyer, Documents sur l’Hôtel Richelieu à Bordeaux, Archives Historiques de la Gironde,
  • Robert Coustet, Le Nouveau Viographe de Bordeaux : Guide historique et monumental des rues de Bordeaux, Mollat, , 564 p. (ISBN 9782358770026)

Articles connexes

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Liens externes

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Licensed under CC BY-SA 3.0 | Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Hôtel_Pichon
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