Il passe son enfance dans les Alpes, puis il intègre l'école Émile-Cohl de Lyon, spécialisée dans l'illustration et le dessin animé.
S'ensuit une expérience dans une start-up du net qu'il quitte rapidement. Ses activités portent ensuite sur l'illustration pour les magazines (Le Monde, Le Nouvel Observateur, Le Nouvel Hebdo, Epok...), puis l'édition (Alain Beaulet, Nathan, Glénat...).
En marge d'expositions en France et à l'étranger, il réalise en bande dessinée une adaptation du Dracula de Bram Stoker (Glénat), travail pour lequel il reçoit le prix du meilleur album de l'année à la Foire du livre de Bruxelles en 2004[1].
Paru en 2013, le livre Ziskakan, illustré par Hippolyte et Emmanuel Prost, avec l'écriture musicale de Daniel Riesser et une préface de Danyèl Waro, est le résultat d'un travail pour un spectacle sons et dessins du groupe réunionnaisZiskakan retransmis sur grand écran, sur la scène du théâtre en plein air de Saint-Gilles les Bains en 2011[7].
En 2014, il publie l'album BD La Fantaisie des Dieux, sur un texte de Patrick de Saint-Exupéry, racontant la tragédie du Rwanda en 1994[8],[9]. Pour le magazine Télérama, en , « les auteurs relatent finement et pudiquement l'horreur, lui donnant ainsi d'autant plus de force[10] ». Fin , pour le même magazine Télérama, l'album fait partie des « 10 meilleures BD de l’année 2014[11] ».
Son album Les Ombres, avec Vincent Zabus aux éditions Phébus, une fable sur l'exil de 200 pages[12], reçoit également plusieurs distinctions : Prix Laurence Tran[13], Prix des libraires Lucioles, Prix des Lycéens d'Ile de France, ....
Hippolyte collabore régulièrement dans la revue XXI avec de la BD-reportage : L'Afrique de papa, Les Enfants de Kinshasa (présélectionné pour le Prix Albert-Londres)[14], Hold-up sur Les Chagos, Bataye kok, On a marché sur les Australes.
Il travaille également avec le milieu de la musique en réalisant des visuels d'album (Tumi and the Volume, Ziskakan, Laurent de Wilde, Danyèl Waro, Maudit Tangue, KilKil, Mothra Slapping Orchestra, etc) et des clips en film d'animation (pour le groupe Tapkal).
En 2016, Hippolyte lance le concept Rock & BD à La Réunion, invitant des artistes à réaliser des affiches de concerts fictifs (The Doors à Mafate, Miles Davis à Manapany, ...)[15], puis déplace le concept sur d'autres territoires via son collectif Contrebande, en Auvergne, à Paris (dans le cadre du Paris Jazz Festival) ainsi qu'à l'île Maurice.
Depuis 2018, il crée une série d'affiches des lieux de La Réunion avec Guillaume Plantevin au sein de leur structure, L'Affiche d'une Île[16].
S'associant une nouvelle fois avec Vincent Zabus, il livre en 2020 Incroyable ! aux éditions Dargaud. L'album figure dans la sélection pour le fauve d'or au Festival d'Angoulême 2021[17] et a obtenu le Prix Rossel du meilleur album en [18]. Lors de la remise des Prix Atomium en 2021, l'ouvrage remporte le Prix Prem1ère du roman graphique[19].
D’un album à l’autre, Hippolyte fait montre d’une grande souplesse stylistique[20], adaptant intelligemment son style et sa technique à l’histoire qu’il met en scène: carte à gratter et approche expressionniste dans Dracula, noir et blanc aux hachures prononcées dans Brako ou aquarelles léchées (notamment dans le Maître de Ballantrae), réalisme plus affirmé (la fantaisie des dieux) ou dessin nettement plus simplifié et stylisé (les Ombres, Incroyable), autant d’approches diversifiées qui caractérisent le travail d’Hippolyte.
Contes et Légendes des 7 Merveilles du Monde, éditions Nathan 2008.
Triboulet le terrrrrrible chasseur de fauves, texte de Christophe Cassiau Haurie, éditions Sarbacane, 2012
Ziskakan, livre graphique sur le groupe Ziskakan (illustrations et photos), avec Emmanuel Prost, avec l'écriture musicale de Daniel Riesser et une préface de Danyèl Waro, Des Bulles dans l'Océan, 2013