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L’histoire de la danse est une science humaine qui a pour but de décrire les évolutions historiques de la danse, ainsi que les interactions historiques entre la danse et les autres arts.
Le XVIIIe siècle est le siècle de toutes les innovations, de toutes les recherches, et c'est au début de cette période qu'il faut trouver les premières tentatives de raconter une évolution de la danse depuis l'Antiquité. Le premier auteur à avoir écrit sur le sujet est le Français Jacques Bonnet, dans son Histoire générale de la danse sacrée et profane (Paris1723), qu'il publia huit ans après son Histoire de la musique (Paris 1715).
Partant de la danse dans l'Antiquitégrecque et romaine, Bonnet parcourt l'histoire de cet art, tant sous l'angle sacré que profane, et aborde les grandes questions qui agitent l'opéra-ballet au début du XVIIIe siècle. Il évoque aussi les bals de la cour et de la ville, ainsi que les spectacles forains, danseurs de corde et « sauteurs ». L'ouvrage fera longtemps autorité et sera abondamment recopié jusqu'au XXe siècle.
Le XIXe siècle n'apporte aucune idée nouvelle et se contente de reproduire le discours antérieur, agrémenté de quelques mises à jour formelles. Il faut attendre l'ouvrage fondamental de Curt Sachs (Eine Weltgeschichte des Tanzes, 1933) pour que se forme une vision universelle de la danse, dégagée de l'eurocentrisme qui avait prévalu jusqu'alors.
La danse est le premier-né des arts. La musique et la poésie s'écoulent dans le temps ; les arts plastiques et l'architecture modèlent l'espace. Mais la danse vit à la fois dans l'espace et le temps. Avant de confier ses émotions à la pierre, au verbe, au son, l'homme se sert de son propre corps pour organiser l'espace et pour rythmer le temps[1]. La danse existe partout dans le monde et depuis toujours.
L'acte rituel devient distraction : l'esthétisme et la communion deviennent prépondérants lors des spectacles et des rassemblements. La danse devient donc un art dont les codes évolueront avec les sociétés qui la pratiquent.
La danse gauloise n'est connue par aucun texte, mais par de nombreuses représentations sculptées. Parmi celles-ci, un ensemble de huit statuettes de bronze trouvées dans le trésor de Neuvy-en-Sullias est particulièrement évocateur. On peut observer, tant en Gaule qu'en Germanie, l'incorporation de certains usages romains, en particulier rituel, aux traditions celtes[2].
C'est le siècle de la danse baroque, appelée à l'époque la « Belle danse ». Le premier théoricien de la danse, Jean-Georges Noverre, préconise une danse exprimant les sentiments de l'âme, dépouillée de tout artifice, et reforme le ballet en édictant les règles du ballet d'action.
Dans les années 1920, aux États-Unis, naît le lindy hop, ancêtre du rock. De manière générale, le XXe siècle sera marqué par un fort développement des danses en couple (social, compétition ou spectacle).
Après la Seconde Guerre mondiale naît la danse dite contemporaine, héritière de Merce Cunningham, qui prend plus largement son essor à la fin des années 1970 pour se développer jusqu'à aujourd'hui. Des liens s'établissent avec tous les arts. La danse s'éloigne de la virtuosité pour rejoindre le rang d'art polémique en plaçant le corps comme principal médium d'expression. C'est le temps de la performance. La recherche instaurée par le jeune Vaslav Nijinski, ou par Isadora Duncan, semble continuer de dévoiler d'autres modes d'expression via le corps. Le XXe siècle change la danse avec la danse contemporaine, qui met en avant un désir de se renouveler sans cesse. La danse rejoint définitivement, et sur leurs propres avant-gardes, la littérature, la peinture, la sculpture et parfois même la politique et la philosophie. De nombreuses expérimentations sont aujourd'hui menées pour appréhender le champ des possibles d'un corps.
Depuis 1982, le est la journée internationale de la danse, en hommage à l'anniversaire de naissance de Jean-Georges Noverre (1727-1810), considéré comme le créateur du ballet moderne[3].
La danse a été critiquée depuis aussi longtemps que la danse existe. Les contestations de l'Église chrétienne datent d'au moins du IVe siècle de notre ère[4].
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En Inde, la danseodissi est pratiquée dans l’Odisha depuis 2000 ans. Des danseurs sont représentés sur des temples à Bhûbaneśvarî, à Purî et à Konârak du VIIe au XIVe siècle[5].
En Chine, la danse de rue de personnes âgées pose des questions d'harmonie, en raison du fort volume utilisé par un public âgé malentendant et des nuisances sonores causées au voisinage[6].
↑Thérèse Redier, « Note sur quelques figures de danse de l'époque gallo-romaine. Le trésor de Neuvy-en-Sullias, Loiret. », Bulletin Monumental, vol. 151, no 1, , p. 89-93 (lire en ligne).
↑(en) Mark Knowles, The Wicked Waltz and Other Scandalous Dances : Outrage and Couple Dancing in the 19th and Early 20th Centuries, Jefferson, MacFarland, (ISBN978-0-7864-3708-5, lire en ligne), p. 3, Chap. 1: Overview of Anti-Dance Sentiment
Jacques Bonnet, Histoire générale de la danse sacrée et profane ; ses progrès et ses révolutions, depuis son origine jusqu'à présent, Paris, d'Houry fils, 1723. Réimpression Genève, Slatkine Reprints, 1969.
François Fertiault, Histoire anecdotique et pittoresque de la danse chez les peuples anciens et modernes, Paris, Auguste Aubry, 1854.
G. Desrat, Dictionnaire de la danse historique, théorique, pratique et bibliographique depuis l'origine de la danse jusqu'à nos jours, Paris, Librairies-Imprimeries réunies, 1895. Réimpression Genève, Slatkine Reprints, 1980.
Curt Sachs, Eine Weltgeschichte des Tanzes, Berlin, Dietrich Reimer/Emst Vohsen, 1933. Traductions : World History of the Dance, New York, W. W. Norton & Company, 1937 ; Histoire de la danse, Paris, Gallimard, 1938.