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Samuel Johsua (d) |
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Isaac Johsua, né le [1] à Alexandrie (Égypte) et mort le à Paris[2], est un économiste marxiste français, spécialiste de l’étude des crises du capitalisme. Il était membre du Conseil scientifique d’Attac.
Né à Alexandrie, il est expulsé d’Égypte avec sa famille au lendemain de l’expédition militaire de Suez, en 1956.
En France, il suit des études de sciences économiques et, parallèlement, suit les cours de l’Institut d’études politiques de Paris, dont il est diplômé en 1960.
Adhérent de l’Union des étudiants communistes (UEC), puis du PCF, il suit le séminaire de Charles Bettelheim à l’École pratique des hautes études.
Il travaille ensuite comme économiste à Cuba de 1964 à 1967, d’abord au service de planification prospective du ministère de l’Industrie (dirigé par Che Guevara), puis comme enseignant d’économie à l’Université de La Havane[3]. Pendant cette période, il est amené à collaborer à plusieurs reprises avec Charles Bettelheim lorsque celui-ci fait ses voyages d’étude à Cuba.
De retour à Paris, il rompt avec le PCF et adhère à la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR), aux côtés d’Alain Krivine. Son frère Samuel Johsua[4] est le cofondateur du Mouvement du 11 mai à Marseille et a comme lui participé activement au soulèvement de mai-juin 1968, au cours duquel Isaac Johsua est emprisonné à la Santé pour « reconstitution de ligue dissoute ».
Libéré, il s’oppose au projet d’adhésion de la JCR à la IVe Internationale. La rupture intervient en 1971 et il contribue alors à la fondation de Révolution ! avec Henri Maler et son frère Samuel Johsua[5]. Cette organisation, qui se développe rapidement, est emportée par le reflux de la fin des années 1970.
Nommé assistant en sciences économiques à l’université Paris-Dauphine, il soutient sa thèse sur « L’hypothèse productiviste : Le test médiéval » en 1986[6]. Il est ensuite nommé maître de conférences en sciences économiques à l’université Paris XI (Orsay)[7]. Son premier ouvrage se situe dans le prolongement de sa thèse (La Face cachée du Moyen Âge. Les premiers pas du capital). Il se consacre ensuite à l’étude des crises du capitalisme, et publie plusieurs livres sur ce thème.