Java | |
Langue | français |
---|---|
Genre | revue de poésie |
Fondateur | Jean-Michel Espitallier et Jacques Sivan |
Date de fondation | 1989 |
Date du dernier numéro | 2005 |
modifier |
La revue Java, dont le sous-titre du premier numéro était « revue de mauvais genre », a été créée au printemps 1989 par Jean-Michel Espitallier et Jacques Sivan, lesquels seront bientôt rejoints par Vannina Maestri.
En seize ans et 25 numéros, Java s’est spécialisée dans l'analyse de la poésie contemporaine.
Son objectif clairement affiché fut de proposer de nouvelles lectures des avant-gardes et plus largement des grands aînés, proches (Dominique Fourcade, Denis Roche, Valère Novarina, Bernard Heidsieck, etc.) ou plus lointains (Raymond Roussel, le mouvement Cobra néerlandais, les Objectivistes américains, etc.) en même temps que de publier la génération des poètes nés autour de 1960 et travaillant dans une voie expérimentale, refusant notamment les sirènes du lyrisme autant que la lourdeur des avant-gardes. Fort peu théorique à ses débuts, Java s'imposa comme une revue légère, joueuse, mais très cohérente dans ses recherches et dans ses choix, tout en affichant une frivolité de surface que résume assez bien son titre. La plupart de la nouvelle génération des poètes qui émergèrent dans les années 1990 (Christophe Tarkos, Charles Pennequin, Katalin Molnar, Nathalie Quintane, Christophe Fiat, Anne-James Chaton, etc.) sont passés par Java et souvent trouvèrent dans cette revue un premier lieu de publication. Mais elle ouvrit aussi de nouveaux champs de réflexion (écriture/musique, texte et couleur, création radio, etc.).
Pour ses dix ans, la revue sortit un numéro vidéo, organisa des évènements, lectures, performances, débats, partout en France et même dans quelques pays étrangers (villa Médicis, Rome, 1999, Teachers & Writters, New York, 2000, etc.). La revue a reçu le prix de la revue de création en 1998. En 2005, Espitallier, Maestri et Sivan décident de mettre un terme à l'aventure et organisent en 2006 deux soirées de clôture intitulées Java's not dead (IMEC, Caen) et Java's not not dead (Point éphémère, Paris) dont le caractère atypique et le mélange des genres (lectures, performances, débat, musique expérimentale, électro, post-punk) révèlent une dernière fois, en beauté, l'intense bouillonnement de cette expérience originale qui dura plus de quinze ans.
Mais son activité ne s'arrêtait pas à la seule publication de revue. En parallèle de la revue, Java publia aussi quelques petits essais (collection « Les Petits Essais » qui accueillit Yves di Manno, Jacques Sivan, Jean-Marie Gleize, Arnaud Labelle-Rojoux, etc.) réfléchissant théoriquement les enjeux contemporains de la poésie et au-delà.
Les archives de Java ont été déposées à l'IMEC en 2022.
Dossiers Roussel & création radiophonique.
Dossiers Olivier Cadiot & Le cut-up.
Dossiers jeune poésie américaine & Hubert Lucot.
Dossiers CobrAmsterdam & Jean-François Bory.