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Cantinier |
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joaillier, officier durant la Seconde Guerre Mondiale, puis de nouveau joaillier |
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Jean Rosenthal, de son nom de guerre Cantinier, né le à Paris dans le 1er arrondissement et décédé le à Garches (Hauts-de-Seine), est un joaillier français qui fut résistant, Compagnon de la Libération[1] et membre dirigeant de la communauté juive française.
Compagnon de Joseph Kessel, il est un personnage important de son livre, La Vallée des rubis.
Fils de Léonard Rosenthal et frère de Rachel Rosenthal, il fait ses études secondaires à l’École alsacienne.
En , mobilisé comme lieutenant de réserve, Rosenthal est affecté à la 8e escadre aérienne. Démobilisé en , il passe en Espagne en où il est emprisonné à Pampelune, avant de gagner, via Madrid et Lisbonne, l’Angleterre qu’il atteint le .
Le , Rosenthal rejoint en Tripolitaine les forces du général Leclerc où il sert comme lieutenant de chars. Il y est grièvement blessé à la bataille de Ghadamès[2].
De retour à Londres, Rosenthal est affecté au Bureau central de renseignements et d’action (BCRA), à compter du [1].
Le , pour les besoins de la mission Musc, Rosenthal est déposé sur le terrain Junot avec le colonel britannique Richard Heslop (alias Xavier) du Special Operations Executive (SOE), en compagnie duquel il effectue une tournée d’évaluation des maquis de l'Ain et de Haute-Savoie. Ses faux papiers le présentent sous le nom de Cantinier, employé de commerce tuberculeux qui se rend au sanatorium de Passy[3]. Il fait part de 2 350 hommes prêts à combattre[4]. Ayant rendu compte directement au général de Gaulle, le , Rosenthal est promu délégué de la France libre.
Dans la nuit du 18 au , Rosenthal est déposé dans le Jura, sur le terrain Orion, près de Bletterans. L’équipe comprend Xavier, le capitaine radio américain Denis Johnson dit Paul, Elisabeth Reynolds, agent de liaison et Forest Yeo-Thomas qui évaluent le maquis des Glières. Il devient, en un acteur de premier plan en Haute-Savoie dans le maquis des Glières, y étant l'interlocuteur attitré de Londres. Bien qu'il n'y exerce pas de commandement, il tient un rôle clé[4]. Il demande à Londres munitions et nourriture qui parviennent en quantité insuffisante, le plus important parachutage ne donnant que deux à trois jours de nourriture[4]. Surtout, il réclame en vain une intervention des parachutistes alliés[4]. Après la destruction du maquis par les Allemands en , Rosenthal et d'autres officiers regroupent les échappés et dès mai, les maquis de Haute-Savoie ont refait leurs effectifs[5].
En , il dirige les maquisards qui libèrent la Haute-Savoie et prennent 3 000 prisonniers et un important matériel de guerre ; le , il reçoit, à la préfecture de Haute-Savoie à Annecy, en compagnie du chef régional des FFI Nizier, la capitulation des forces allemandes commandées par le colonel Meyer.
En , Rosenthal est muté à la Direction générale des études et recherches (DGER) à Paris et part pour Calcutta préparer des parachutages en territoire occupés par les armées japonaises. Il rentre définitivement en [6].
Il reprend ses activités professionnelles dans la joaillerie et devient président de la confédération internationale de la bijouterie (section perles et pierres)[7].
Colonel honoraire, Rosenthal assume des responsabilités au sein de la communauté juive, comme président de l’Appel unifié juif de France et du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) de 1974 à 1976[7],. À ce titre, il dénonce auprès du président Valéry Giscard d'Estaing le soutien de la France à la venue à la tribune des Nations unies de Yasser Arafat[8].
Un message de Jean-Marie Bockel, secrétaire d’État à la Défense et aux Anciens Combattants, est lu lors de l’inauguration d’une plaque en mémoire de Jean Rosenthal, en , à Saint-Nicolas-la-Chapelle (Savoie)[9].
Sa biographie sur le site de l'Ordre de la Libération