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Joachim Durel

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Joachim Durel
Portrait de Joachim Durel.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 61 ans)
TunisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Joachim Christian DurelVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Parti politique

Joachim Durel, né le à Toulouse et mort en à Tunis, est un homme politique français, militant socialiste en Tunisie.

Fils de Jean Auguste Durel, employé, et Rose Hélène Mathilde Lasserre, son épouse[1], Joachim Christian Durel naît à Toulouse en 1878.

Il présente en 1912 à Toulouse une thèse sur Commodien, un poète latin peut-être originaire d’Arles et qui écrivait en style populaire[2]. Il est également l'auteur de La Sagesse d'Henri Frank, poète juif (1931). Il enseigne comme professeur de lettres classiques au lycée Carnot de Tunis.

Il adhère au socialisme et écrit dans le journal Tunis socialiste. Excellent orateur, il a une grande influence sur le programme de la Section française de l'Internationale ouvrière en Tunisie. Il devient également franc-maçon à la Loge Volonté[3].

Joachim Durel rejette les revendications du mouvement national tunisien. Selon lui, le socialisme condamne « les mouvements de xénophobie, de fanatisme et de nationalisme indigènes »[4]. Cela ne l'empêche pas de se soucier de l'émancipation des peuples colonisés. Il lutte au début du siècle contre Basilio Couitéas, un grand colon qui avait mis la main sur des terres collectives et parvient à faire intervenir Jean Jaurès. En 1929, intervenant dans une conférence féministe à Tunis, il s'oppose au port du voile islamique. Le nationaliste tunisien Habib Bourguiba critique son point de vue dans L'Étendard tunisien et l'accuse de ne pas rompre avec le colonialisme[5].

Joachim Durel est aussi le père du syndicalisme en Tunisie puisqu'il dirige l'union des syndicats. Il intervient en mars 1931 au congrès des syndicats de Tunisie affiliés à la Confédération générale du travail française. En 1924, il s'oppose à l'existence de la Confédération générale des travailleurs tunisiens que vient de fonder Mohamed Ali El Hammi.

Renvoyé en France en 1934 par Marcel Peyrouton, résident général de France en Tunisie favorable aux riches colons, il revient en Tunisie en 1937.

Notes et références

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  1. Acte de naissance no 47, , Archives municipales de Toulouse (avec mention marginale de mariage)
  2. Durel 1912.
  3. Khalifa Chater, « La Franc-maçonnerie en Tunisie à l'épreuve de la colonisation (1930-1956) », Cahiers de la Méditerranée, no 72,‎ , p. 367-375 (ISSN 1773-0201, lire en ligne).
  4. Claude Liauzu, « Classes et « races », luttes sociales et nationales : les solutions d'un socialisme colonial », Annuaire de l'Afrique du Nord, vol. XI,‎ , p. 871-892 (ISSN 0066-2607).
  5. « Quatrième conférence donnée par le président Habib Bourguiba le 9 novembre 1973 devant les étudiants de l'Institut de presse et des sciences de l'information sur l'histoire du mouvement national »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], sur bourguiba.com.

Bibliographie

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  • Chokri Ben Fraj, « Identité et altérité dans la démarche de la laïcité coloniale : l'exemple de la Tunisie dans la première moitié du XXe siècle (1901-1955) », dans Une France en Méditerranée : écoles, langue et culture françaises, XIXe – XXe siècles, Grane, Créaphis, (ISBN 978-2913610835), citant La politique coloniale du parti socialiste, discours de Joachim Durel devant le congrès national de la SFIO (Paris, ) reproduit par Mustapha Kraïem, Nationalisme et syndicalisme en Tunisie : 1918-1929, Tunis, Union générale tunisienne du travail, , p. 31.
  • Christian Poitevin, « Jaurès et les spoliations coloniales de Tunisie : l'affaire Couitéas (1908-1912) », Jean Jaurès, bulletin de la Société d'études jaurésiennes, no 54,‎ .
  • Juliette Bessis, La Méditerranée fasciste : la Tunisie et l'Italie mussolinienne, Paris, Karthala, , 403 p. (ISBN 978-2865370276), p. 75.
  • Patrick Cabanel, Une France en Méditerranée : écoles, langue et culture françaises, XIXe – XXe siècles, Grane, Créaphis, , 348 p. (ISBN 978-2913610835), p. 153-154.
  • Élie Cohen-Hadria, Du protectorat français à l'indépendance tunisienne, souvenirs d'un témoin socialiste, Nice, Centre de la Méditerranée moderne et contemporaine, , 325 p.
  • Joachim Durel, La politique coloniale du parti socialiste, Tunis, Tunis socialiste.
  • René Gallissot, Les thèses du socialisme colonial en Tunisie : colonisation socialiste et formation d'une nouvelle patrie par le mélange des races, le discours de J. Durel au Conseil national du Parti socialiste S.F.I.O. de , Pluriel, , p. 58.
  • Joachim Durel, Commodien : recherches sur la doctrine, la langue et le vocabulaire du poète, Paris, Ernest Leroux, , 318 p.
  • L'Étendard tunisien, , 1er et ,

Lien interne

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Liens externes

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Licensed under CC BY-SA 3.0 | Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Joachim_Durel
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