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Fils de Jean Auguste Durel, employé, et Rose Hélène Mathilde Lasserre, son épouse[1], Joachim Christian Durel naît à Toulouse en 1878.
Il présente en 1912 à Toulouse une thèse sur Commodien, un poète latin peut-être originaire d’Arles et qui écrivait en style populaire[2]. Il est également l'auteur de La Sagesse d'Henri Frank, poète juif (1931). Il enseigne comme professeur de lettres classiques au lycée Carnot de Tunis.
Joachim Durel rejette les revendications du mouvement national tunisien. Selon lui, le socialisme condamne « les mouvements de xénophobie, de fanatisme et de nationalismeindigènes »[4]. Cela ne l'empêche pas de se soucier de l'émancipation des peuples colonisés. Il lutte au début du siècle contre Basilio Couitéas, un grand colon qui avait mis la main sur des terres collectives et parvient à faire intervenir Jean Jaurès. En 1929, intervenant dans une conférence féministe à Tunis, il s'oppose au port du voile islamique. Le nationaliste tunisien Habib Bourguiba critique son point de vue dans L'Étendard tunisien et l'accuse de ne pas rompre avec le colonialisme[5].
↑Claude Liauzu, « Classes et « races », luttes sociales et nationales : les solutions d'un socialisme colonial », Annuaire de l'Afrique du Nord, vol. XI, , p. 871-892 (ISSN0066-2607).
Chokri Ben Fraj, « Identité et altérité dans la démarche de la laïcité coloniale : l'exemple de la Tunisie dans la première moitié du XXe siècle (1901-1955) », dans Une France en Méditerranée : écoles, langue et culture françaises, XIXe – XXe siècles, Grane, Créaphis, (ISBN978-2913610835), citant La politique coloniale du parti socialiste, discours de Joachim Durel devant le congrès national de la SFIO (Paris, ) reproduit par Mustapha Kraïem, Nationalisme et syndicalisme en Tunisie : 1918-1929, Tunis, Union générale tunisienne du travail, , p. 31.
Christian Poitevin, « Jaurès et les spoliations coloniales de Tunisie : l'affaire Couitéas (1908-1912) », Jean Jaurès, bulletin de la Société d'études jaurésiennes, no 54, .
Juliette Bessis, La Méditerranée fasciste : la Tunisie et l'Italie mussolinienne, Paris, Karthala, , 403 p. (ISBN978-2865370276), p. 75.
Patrick Cabanel, Une France en Méditerranée : écoles, langue et culture françaises, XIXe – XXe siècles, Grane, Créaphis, , 348 p. (ISBN978-2913610835), p. 153-154.
Élie Cohen-Hadria, Du protectorat français à l'indépendance tunisienne, souvenirs d'un témoin socialiste, Nice, Centre de la Méditerranée moderne et contemporaine, , 325 p.
Joachim Durel, La politique coloniale du parti socialiste, Tunis, Tunis socialiste.
René Gallissot, Les thèses du socialisme colonial en Tunisie : colonisation socialiste et formation d'une nouvelle patrie par le mélange des races, le discours de J. Durel au Conseil national du Parti socialiste S.F.I.O. de , Pluriel, , p. 58.
Joachim Durel, Commodien : recherches sur la doctrine, la langue et le vocabulaire du poète, Paris, Ernest Leroux, , 318 p.