Son nom d'artiste, « Job », est composé à partir de l'initiale de son prénom usuel Jacques et de celles de son nom de famille, Onfroy de Bréville. Son père s'étant opposé à ce qu'il entre à l'École des beaux-arts à sa sortie du collège Stanislas, il s'engage dans l'armée, mais revient à Paris en 1882. De cet intermède, il conserve un goût immodéré pour la chose militaire, le patriotisme, voire le chauvinisme. Il intègre enfin l'École des beaux-arts et expose au Salon des artistes français en 1886. Il y reçoit un accueil mitigé. Il commence alors une carrière de dessinateur et contribue à La Caricature et à La Nouvelle Lune à coup de portraits charges.
Job est connu pour ses remarquables illustrations de livres d'enfants, dont les textes sont le plus souvent de Georges Montorgueil. Ses grandes compositions en couleurs ont contribué à entretenir le culte des héros de la nation. Ses dessins de Napoléon et de Murat ont peuplé l'imaginaire de générations d'enfants. Son sens du détail se retrouve dans L'Épopée du costume militaire français. Même dans les albums destinés aux enfants, il veille à reproduire les uniformes avec une extrême précision.
Ses livres les plus réputés sont Murat, Le Grand Napoléon des petits enfants, Jouons à l'histoire, Louis XI, Napoléon, Bonaparte et Les Gourmandises de Charlotte. Il a également illustré la vie de Washington et s'est fait connaître aux États-Unis. Artiste plein de verve et de gaieté, il a été sociétaire des humoristes et a exposé aux Incohérents. Son atelier est reconstitué au musée de Metz.
Jacques Onfroy de Bréville naît le à Bar-le-Duc en Lorraine. Il est le fils de Georges Marie Onfroy de Bréville, substitut du procureur à Avallon, et de son épouse Anatoline Robertine née du Val d'Eprémesnil. Il a un frère, Pierre, né en 1861 et qui devient plus tard un musicien reconnu. Le jeune Jacques se montre très vite doué pour le dessin et croque de nombreuses saynètes militaires, à l'image de la Prise de Chartres qu'il réalise à l'âge de 7 ans. En 1868, après que sa famille a déménagé à Paris, il entre à l'école Bossuet avant de poursuivre sa scolarité au collège Stanislas. À la même époque, il compose des pièces de théâtre avec son frère tout en s'intéressant à la caricature : il signe ainsi en 1876 une « Petite Définition » rappelant l'attitude de l'écrivain Victor Hugo en faveur des communards[1].
Histoire d'un bonnet à poil (texte de J. de Marthold), gr. in-8°, Librairie d'Education de la Jeunesse, 1888 ;
Jean la Poudre et Flamberge au vent (texte de Henry de Brisay), gr. in-8°, Librairie d'Education de la Jeunesse, 1889 ;
Les Gourmandises de Charlotte (texte de J. Samary), Hachette, 1890 ;
Le Grand Napoléon des petits enfans (texte de J. de Marthold), gr. in-4°, Plon, 1893
" Spectacles enfantins ", Texte par Albert Cim, Illustrations par Gerbault et Job, Hachette et Cie, Paris, s.d. (1893)
Le Bon Roy Henry (texte d’A. Hermant) Mame, 1894 ;
Le Tambour-Major Flambardin (texte de J. Lemaire) Delagrave 1894 ;
Mémoires de César Chabrac, trompette de Houzars et les Épées de France (texte et dessins de Job) Geffroy, 1893 et 1894 ; Les Épées de France (textes d'auteurs divers et dessins de Job) Nielrow Éditions, 2017.