Encyclosphere.org ENCYCLOREADER
  supported by EncyclosphereKSF

Joe Montana

From Wikipedia (Fr) - Reading time: 49 min

Joe Montana
Description de cette image, également commentée ci-après
Joe Montana en 2006.
Nom complet Joseph Clifford Montana, Jr.
Nationalité Drapeau des États-Unis États-Unis
Naissance (68 ans)
à New Eagle, Pennsylvanie
Taille 1,88 m (6 2)
Poids 88 kg (194 lb)
Surnom Joe Cool, The Comeback Kid[1]
Numéro 16, 19
Position Quarterback
Carrière universitaire ou amateur
1974-1978 Fighting Irish de Notre Dame
Carrière professionnelle
Choix draft NFL 49ers de San Francisco
(1979, 82e choix au total)
1979-1992
1993-1994
49ers de San Francisco
Chiefs de Kansas City
Super Bowl XVI (MVP), XIX (MVP), XXIII, XXIV (MVP)
Pro Bowl 1981, 1983, 1984, 1985, 1987, 1989, 1990, 1993
All-Pro 1987, 1989, 1990
MVP (AP) 1989, 1990
Carrière pro. 1979-1994

Pro Football Hall of Fame 2000

(en) Statistiques sur pro-football-referenceVoir et modifier les données sur Wikidata

Joseph Clifford Montana, Jr. dit Joe Montana, né le à New Eagle, est un joueur américain de football américain évoluant au poste de quarterback dans la National Football League (NFL) entre 1979 et 1994. Il passe les treize premières saisons de sa carrière avec les 49ers de San Francisco et remporte quatre Super Bowls (XVI, XIX, XXIII, XXIV) avec l'équipe.

À San Francisco, Joe Montana termine cinq saisons avec la meilleure évaluation des quarterbacks et est nommé meilleur joueur par l'Associated Press en 1989 et 1990. Il marque l'histoire du football américain avec des actions mémorables comme The Catch en 1981 ou son drive décisif lors du Super Bowl XXIII. À la suite d'une blessure subie sur le terrain en 1990, il manque plus d'une saison et voit depuis le terrain l'éclosion de Steve Young. Échangé aux Chiefs de Kansas City, il y termine sa carrière après deux saisons ponctuées par des échecs en matchs éliminatoires.

Sélectionné 8 fois au Pro Bowl, 6 fois All-Pro, il reçoit de nombreuses récompenses : élu dans l'équipe NFL de la décennie 1980, l'équipe du 75e anniversaire de la NFL, il est intronisé au Pro Football Hall of Fame en 2000.

Connu pour être l'un des meilleurs joueurs en fin de rencontre, The Comeback Kid (« le retourneur de situation » en anglais) dit aussi « Joe Cool » remporte 31 victoires après avoir été mené dans le quatrième quart-temps. Petit, frêle, longiligne, Montana compense son physique par un jeu de jambes, une vitesse, une vision et un instinct au-dessus de la moyenne. Il mène la West Coast Offense avec talent, multipliant les passes rapides et précises. Icône des années 1980, il est le joueur de football américain le mieux rémunéré de son époque.

Joseph Clifford Montana, Jr. est le premier et seul fils de Joseph Clifford Montana, Sr. et de Theresa Marie Bavuso Montana[2]. Né à New Eagle, dans la banlieue de Pittsburgh en Pennsylvanie, il grandit à Monongahela, une ville minière à 40 kilomètres de Pittsburgh. Ses grands-parents maternels, Vincenzo « James » Bavuso et Josephine Savarino Bavuso, sont des immigrés italiens[3]. Son grand-père paternel, « Hooks » Montana, jouait dans les ligues mineures de football américain dans les années 1920[4].

Joe Montana va à l'école secondaire Ringgold où il joue au football américain mais également au baseball et au basket-ball[3]. Il est un excellent lanceur de baseball, lançant trois matchs parfaits en Little League[5]. Il a également des capacités au basket-ball, certains recruteurs pensant même qu'il est meilleur dans ce sport qu'au football américain[6]. Plusieurs universités lui proposent une bourse universitaire pour ses talents de joueur de basket-ball, notamment l'université de Caroline du Nord[6],[7].

En 1971, Joe Montana commence à jouer dans l'équipe de football américain lors de sa deuxième année à l'école secondaire Ringgold. Avant son arrivée, l'équipe des Rams est mauvaise et désorganisée. Elle ne remporte pas une seule rencontre[8]. Montana passe la plus grande partie de sa première année sur le banc et l'école secondaire Ringgold améliore son bilan pour quatre victoires et six défaites[8]. Pour son premier match titulaire à l'école secondaire, Joe Montana complète 13 passes pour 255 yards et marque touchdowns[8]. Il inscrit 12 autres touchdowns sur des cinq rencontres suivantes[8].

Joe Montana décide de rejoindre l'université Notre-Dame pour suivre les pas de son idole de jeunesse, Terry Hanratty, qui y a effectué son parcours universitaire[8].

Carrière universitaire

[modifier | modifier le code]

Première saison sur le banc de l'université Notre-Dame (1974)

[modifier | modifier le code]

Quand Montana arrive à Notre Dame en 1974, le programme de football est dirigé par Ara Parseghian, vainqueur des championnats NCAA 1966 et 1973. Montana est un jeune joueur talentueux mais selon les règles de Notre Dame, il ne peut ni s'entraîner ni jouer avec l'équipe première. Il reste avec l'équipe des débutants. En , Parseghian démissionne pour des problèmes de santé ; Notre Dame recrute Dan Devine[9]. Montana a donc un nouvel entraineur mais les débuts entre Devine et Montana sont compliqués, ce dernier n'étant pas impressionnant à l'entraînement et pas motivé non plus en tant que remplaçant[9]. Montana dit même : « Devine devait probablement se demander pourquoi j'ai été recruté »[A 1],[10].

Révélation et année ratée pour blessure (1975-1976)

[modifier | modifier le code]

Dans sa deuxième année à Notre Dame, Montana n'est toujours pas titulaire. Alors qu'il ne joue pas, Montana veut partir mais l'entraîneur Mike DeCicco le convainc de persévérer[10]. Au printemps de l'année 1975, Joe Montana est inconsistant, tantôt impressionnant, tantôt décevant comme lors de sa première rencontre en tant que titulaire, une défaite 10 à 3 à domicile contre Michigan State[11]. Il rentre de temps en temps sur la pelouse. Montana se fait néanmoins remarquer en réalisant des retours impressionnants face aux Tar Heels de la Caroline du Nord ou encore aux Falcons de l'Air Force que l'équipe domine 31 à 30 après avoir été menée de 20 points[12].

Avant le début de la saison 1976, Joe Montana se blesse à l'épaule et est incapable de jouer de l'année[13]. Il est Redshirt, ce qui lui permet d'obtenir une année d'éligibilité de plus à l'université que ses camarades de promotion.

Succès au Cotton Bowl et fin de carrière universitaire (1977-1978)

[modifier | modifier le code]

De retour de blessure, Joe Montana est toujours numéro 3 dans la hiérarchie des quarterbacks de Notre Dame[10]. Appelé avec les Irish contre Purdue alors que l'équipe perd 24 à 14, il avance de 154 yards et inscrit 17 points en 11 minutes pour conduire l'équipe à une victoire 31 à 24[10],[14]. Sa capacité à faire revenir son équipe au score pour l'emporter en fin de match impressionne. Montana bat la défense des Tigers de Clemson par deux fois pour inscrire deux touchdowns pour obtenir une victoire après avoir été mené permettant à Notre Dame d'avoir un bilan de huit victoires pour une défaite[15]. Joe Montana remporte un premier titre universitaire avec Notre Dame : le Cotton Bowl 1977[Note 1].

Notre Dame et Joe Montana commencent la saison 1978 par deux défaites consécutives[14]. L'équipe remporte ensuite 8 victoires consécutives avant d'encaisser une défaite lors du dernier match de la saison, contre USC, sur un field goal de dernière seconde[14]. Il remporte le Cotton Bowl 1978 après un retour historique alors qu'il combat une grippe[16]. Dominé 34 à 12 par les Cougars de Houston avec seulement seize minutes restantes dans la rencontre, Montana contribue au retour de Notre Dame à la suite de plusieurs séries offensives réussies[17]. Alors qu'il vient de se faire intercepter par la défense de Houston, le retour commence par un punt bloqué par Notre Dame retourné pour un touchdown[16]. Alors qu'il reste 4 minutes et 22 secondes à l'horloge, Joe Montana inscrit un touchdown de 2 yards à la course, tente et réussit une conversion à deux points, puis termine son retour par une passe de 8 yards pour un touchdown à la dernière seconde de la partie[16]. Notre Dame remporte la rencontre sur le score de 35 à 34[18]. Joe Montana est diplômé en administration des entreprises et en marketing à l'université Notre-Dame.

Carrière professionnelle

[modifier | modifier le code]

Sélection et débuts en tant que remplaçant (1979-1980)

[modifier | modifier le code]

Alors qu'il vient de remporter à deux reprises le Cotton Bowl Classic, Joe Montana n'est pas considéré comme l'un des meilleurs jeunes prospects à se présenter aux franchises de la National Football League. Lors d'une journée de NFL Scouting Combine, la force du bras de Joe Montana est noté 6,5 sur une échelle de 1 à 9, et n'est globalement pas jugée très favorablement par les recruteurs[13].

Lorsqu'il vient à Los Angeles pour observer le wide receiver James Owens, l'entraîneur des quarterbacks des 49ers de San Francisco, Sam Wyche, demande à Montana, qui vit dans les environs, de venir l'assister et de lancer des ballons au receveur supervisé[19]. En plus d'Owens, que San Francisco choisit au deuxième tour de la draft, Wyche repère Joe Montana et insiste auprès de la direction des Niners qu'il souhaite recruter ce joueur[19]. Le nouvel entraîneur principal, Bill Walsh, estime que les besoins de sa nouvelle équipe sont aux postes de receveurs et de quarterback[19]. Malgré ses performances universitaires, Montana est encore disponible au troisième tour de la draft de la NFL 1979. Les 49ers de San Francisco sélectionnent le quarterback de Notre Dame au 82e rang de la draft. Selon les 49ers, il n'aurait pas été sélectionné avant le 6e tour si les 49ers ne l'avait pas sélectionné au 3e tour de la draft[19]. Cependant, l'entraîneur des Cowboys de Dallas, Tom Landry avait Joe Montana en haut de sa liste lors de la sélection des Cowboys au troisième tour mais ne le sélectionne pas car il possède dans son effectif le vétéran Roger Staubach et qu'« il n'a pas vraiment besoin d'un autre quarterback »[A 2],[17].

Après des discussions tendues pendant l'été, Joe Montana signe un contrat de 4 ans pour 500 000 dollars dont un bonus de 50 000 dollars à la signature[20]. Lors de sa première saison, il ne joue pas un snap[20]. Bill Walsh choisit de prendre du temps avec son jeune quarterback avant de la lancer dans la grande ligue[21]. Même s'il est impressionné par le jeu de jambes de Montana[22], il fait travailler le quarterback encore et encore jusqu'à ce que chaque passe soit parfaite[23]. Contre les Broncos de Denver, il joue dans le dernier quart-temps et lance 5 passes dont l'une de 16 yards réceptionnée par Bob Bruer pour un touchdown, le premier de la carrière de Montana[24].

Alors que Montana entre dans sa deuxième saison dans la ligue, Steve DeBerg est toujours le titulaire de la franchise de San Francisco[25] mais Walsh installe peu à peu, match après match, son plus jeune quarterback en faisant entrer Montana à des moments importants des rencontres[26]. Après une défaite de 59 à 14 par de DeBerg et les 49ers contre les Cowboys de Dallas, Joe Montana devient le quarterback titulaire, et il commence 7 des 10 dernières rencontres de la saison 1980[26]. Contre les Saints de La Nouvelle-Orléans, il réalise l'un des meilleurs retours de l'histoire de la NFL en marquant trois touchdowns dont un à la course et complétant 16 passes pour 258 yards en deuxième mi-temps alors que son équipe est menée de 28 points[12],[27],[28]. Joe Montana complète 64,5 % de ses passes, le meilleur taux pour un quarterback lors de la saison 1980, et inscrit 15 touchdowns pour 9 interceptions subies[26].

The Catch et amorce d’une dynastie (1981-1984)

[modifier | modifier le code]
Premier Super Bowl
[modifier | modifier le code]
Ronds et flèches représentant une action de football américain. Montana est représenté en recul vers la droite puis un trait en pointillé représente une passe dans l'en-but pour Clark.
Schéma représentant The Catch, action victorieuse du match éliminatoire de la division NFC en 1982 par les 49ers de San Francisco.

Titulaire lors de la saison 1981, Joe Montana est plus confiant et est plus patient en attaque[29]. Il élève son niveau de jeu et devient le leader de l'équipe[29]. Lors de la sixième semaine de compétition, il impressionne lors d'une victoire 45 à 14 des 49ers de San Francisco contre les Cowboys de Dallas, il inscrit deux touchdowns dont un de 78 yards pour Dwight Clark[30]. Les victoires s'enchaînent pour les Niners jusqu'à une passe de Joe Montana interceptée qui entraîne une défaite contre les Browns de Cleveland en novembre[30]. Les 49ers terminent la saison avec un bilan de 13 victoires et 3 défaites et se qualifient pour les rencontres éliminatoires[30]. Le quarterback termine la saison régulière avec des statistiques remarquables : 63,7 % de passes complétées pour un total de 3 565 yards gagnés et un ratio de 19 touchdowns pour 12 interceptions[29].

Lors du premier tour des matchs éliminatoires, les 49ers de San Francisco accueillent les Giants de New York au Candlestick Park. La ligne offensive, avec notamment John Ayers, protège son quarterback contre la défense des Giants et le débutant de l'année, le linebacker Lawrence Taylor[31]. Montana est dans de bonnes conditions pour réussir l'une des meilleures performances à la passe de sa jeune carrière avec 20 passes réceptionnées sur 31 tentatives pour un total de 304 yards gagnés et inscrit deux touchdowns dont un de 58 yards pour Freddie Solomon[31]. Les 49ers remportent la partie sur le score de 38 à 24. La semaine suivante, ils dominent les Buccaneers de Tampa Bay dans tous les secteurs de jeu lors d'une partie gagnée 38 à 0 et se qualifient pour la finale de conférence[32].

En finale de conférence AFC, les 49ers de San Francisco affrontent les Cowboys de Dallas de Tom Landry, favoris de la rencontre. Alors qu'il reste 4 minutes et 54 secondes à l'horloge, les 49ers de Montana sont dominés 27 à 21. Il mène alors une série de jeux offensifs qu'il conclut par une passe dans le fond de la zone d'en-but pour son receveur Dwight Clark. Cette action, décisive, s'inscrit dans l'histoire comme The Catch[33]. Après le match, Landry déclare que Montana a été la clef du succès de San Francisco[34].

Le Super Bowl XVI a lieu à Pontiac, Michigan, et oppose deux quarterbacks ayant été sélectionnés et progressé avec Bill Walsh[35]. La préparation de la rencontre ne se passe pas comme prévu. Joe Montana subit le décalage horaire entre San Francisco et le Michigan, se présentant aux conférences de presse fatigué[36]. Avec plus de la moitié de l'équipe, il reste bloqué vingt minutes dans les embouteillages dans le deuxième bus contenant des joueurs des 49ers de San Francisco et l'entraîneur principal Bill Walsh[36]. La rencontre commence bien pour Montana qui inscrit le premier touchdown dans le premier quart-temps sur un jeu inédit : une feinte de jeu renversé pour un flea flicker, soit une passe vers l'arrière du receveur Freddie Solomon pour Joe Montana qui, lui, effectue une passe vers l'avant pour son tight end Charle Young[36]. La dernière passe de la rencontre de Montana, sur un jeu appelé Sweep Pass Right, Z-Come-back, trouve les mains du flanker Mike Wilson pour un gain de 22 yards sur une deuxième tentative et 15 yards à gagner[36]. Celle-ci scelle la victoire des Niners par une pénalité de trois points. Les 49ers choisissent dès lors de n'utiliser que des jeux de courses pour jouer la montre[36]. Pour sa performance, Montana est choisi meilleur joueur du Super Bowl[37].

Saison écourtée et manquée
[modifier | modifier le code]

La saison 1982 est écourtée pour Joe Montana et toute la National Football League (NFL) en raison d'une grève des joueurs professionnels qui souhaitent recevoir une plus grande part des revenus de la NFL par rapport aux propriétaires des franchises[38]. La grève dure 57 jours et fait manquer 8 semaines de compétition[38]. Comme beaucoup d'autres joueurs, Joe Montana refuse de rejoindre le syndicat de joueurs qui poursuit le souhait de recevoir 55 % des revenus du championnat[38]. La saison est une catastrophe pour Joe Montana et les 49ers de San Francisco, dont la cohésion d'équipe a été affectée par des différends dans l'équipe pendant la grève[38]. San Francisco remporte 3 matchs et encaisse 6 défaites, et perd l'ensemble de ses 5 rencontres à domicile. Joe Montana termine la saison 1982 avec 17 touchdowns inscrits, 61,6 % de passes réceptionnées et une série de 5 rencontres avec plus de 300 yards lancés à la passe[39].

Défaite aux portes de la finale
[modifier | modifier le code]

L'entraîneur principal Bill Walsh et son équipe travaillent pendant l'inter-saison pour améliorer le jeu de course de l'équipe. Les 49ers de San Francisco sélectionnent Roger Craig au deuxième tour de la draft 1983 de la NFL et acquièrent Wendell Tyler lors d'un échange avec les Rams de Los Angeles[40]. Lors de la première rencontre de la saison 1983, à domicile contre les Eagles de Philadelphie, les choix des entraîneurs paient, même si Joe Montana subit deux sacks qui l'obligent à sortir du terrain[40]. Privés de leur quarterback titulaire, les 49ers échouent à inscrire le touchdown de la victoire et s'inclinent[40]. Le jeudi suivant, Joe Montana est de retour lors de l'imposante victoire de son équipe sur le score de 48 à 17 contre les Vikings du Minnesota lors de laquelle il inscrit quatre touchdowns[41]. Dix jours plus tard, il marque trois touchdowns dont un de 69 yards pour Freddie Solomon lors de la victoire 42 à 17 contre les Cardinals de Saint-Louis[41]. La West Coast Offense de Bill Walsh prend une nouvelle dimension et les Niners enchaînent victoires sur victoires[41].

Joe Montana fait face à la défense des Rams de Los Angeles quelques semaines plus tard. Menés 24 à 35, les 49ers s'imposent 45 à 35 sur un retour mené par leur quarterback (358 yards à la passe), par ses wide receivers Renaldo Nehemiah, ancien athlète olympique, et Dwight Clark qui réceptionnent chacun un touchdown, et le defensive end Dwaine Board qui intercepte et retourne pour touchdown une passe adverse[42]. Le milieu de la saison est plus difficile pour les 49ers qui enchaînent quatre défaites en cinq matchs, dont une contre la défense 46 des Bears de Chicago, développée pour perturber Montana, qui provoque deux interceptions et réalise cinq sacks contre le quarterback[42]. San Francisco termine la saison régulière avec 10 victoires et 6 défaites, ce qui qualifie la franchise pour les rencontres éliminatoires.

Au premier tour des matchs éliminatoires, San Francisco est opposé aux Lions de Détroit. Mené 23 à 17 avec 4 minutes et 54 secondes restantes à l'horloge, The Comeback Kid réalise un drive décisif lors duquel il complète ses 6 passes tentées et il conclut par un touchdown de 14 yards pour Freddie Salomon[43].

En finale de conférence, les 49ers retrouvent les Redskins de Washington qui les dominent pendant trois quart-temps jusqu'à mener sur le score de 21 à 0[44]. Joe Montana mène alors le retour de son équipe avec un premier touchdown pour Mike Wilson, puis un deuxième de 76 yards pour Salomon (un record en match éliminatoire) et enfin un troisième pour Wilson de nouveau[45]. Les 49ers égalisent alors mais doivent s'incliner dans les derniers instants de la partie sur un field goal de Washington. Joe Montana termine sa saison avec 27 passes complétées sur 43 tentées (records NFL en match éliminatoire) et 347 yards lancés à la passe[45].

Deuxième Super Bowl
[modifier | modifier le code]

Avant le début de la saison 1984, Joe Montana profite de la compétition entre l'United States Football League et la National Football League pour renégocier son contrat avec le propriétaire des 49ers Eddie DeBartolo Jr. Il gagne désormais 1 million de dollars par saison[46].

Déçus par leur défaite la saison précédente en finale de conférence, les 49ers de San Francisco commencent 1984 par des victoires contre les Lions de Détroit et les Redskins de Washington. Contre Washington, Montana prend sa revanche et lance pour 381 yards lors de la victoire 37 à 31 de son équipe[47]. En , les 49ers dominent les Giants de New York sur le score de 31-10 et restent invaincus avec 6 victoires sans défaite[48]. La semaine suivante, l'équipe s'incline contre les Steelers de Pittsburgh. Cette défaite sera la seule de la saison pour Montana et ses coéquipiers qui sortent vainqueurs de leurs neuf dernières rencontres de la saison régulière. Joe Montana inscrit trois touchdowns en première mi-temps contre les Vikings du Minnesota et reste sur le banc en deuxième mi-temps[49]. Il effectue un retour contre les Bengals de Cincinnati en inscrivant un touchdown pour Freddie Solomon après avoir lancé quatre passes interceptées[50]. En décembre, il lance une nouvelle passe décisive contre les Rams de Los Angeles pour Earl Cooper[50].

« Joe était le maître dans ces situations. Vous pouvez dire que Bill Walsh appelait les jeux, et c'est vrai. Mais il vous faut un gars qui peut les exécuter parfaitement, lire le jeu, faire le lancer, et c'est ce que fait Joe, action après action. »

— Earl Cooper, wide receiver des 49ers[50],[A 3].

Dans son duel avec le quarterback des Dolphins de Miami, Dan Marino, Joe Montana termine la saison régulière 1984 avec 3 630 yards lancés à la passe, 64,6 % de passes complétées dont 28 passes pour touchdowns et 10 interceptées[49].

Les matchs éliminatoires commencent à domicile contre les puissants Giants de New York[50]. Joe Montana début la rencontre sur un rythme élevé, et inscrit deux touchdowns, l'un de 21 yards pour Dwight Clark et l'autre de 9 yards de Russ Smith[51]. Il lance ensuite trois interceptions avant un troisième touchdown pour Freddie Salomon. La défense des 49ers laisse l'attaque des Giants muette en deuxième mi-temps, permettant à San Francisco de se qualifier pour la finale de la conférence NFC[51]. Opposée aux Bears de Chicago, San Francisco mène 6-0 lorsque l'équipe inscrit un touchdown à la course sur une formation Angus[52]. S'il ne marque pas de touchdown, Joe Montana mène son attaque avec 18 passes réussies sur 34 tentatives pour un ensemble de 233 yards lors de la victoire 23 à 0[52].

Un joueur de football américain avec un maillot rouge et un numéro 16 blanc les bras ouverts.
Joe Montana dirigeant son attaque lors du Super Bowl XIX.

Le Super Bowl XIX se déroule au Stanford Stadium et oppose les 49ers de San Francisco aux Dolphins de Miami. Le duel entre Joe Montana et Dan Marino permet un débat sur qui est le meilleur quarterback[53]. Marino est plus grand, plus puissant, plus impressionnant alors que Montana est efficace et précis[53]. Lors du Super Bowl, Marino est cependant arrêté dès le deuxième quart-temps par la défense des 49ers car il ne peut s'appuyer sur un jeu de course[54]. Montana lance vers Roger Craig dans les espaces laissés par la défense adverse et prend lui-même ces espaces pour inscrire un touchdown à la course[55]. À la mi-temps, San Francisco domine 28-16. Un nouveau touchdown sur une passe de 16 yards pour Craig met fin au suspense de la rencontre[55]. Joe Montana est élu meilleur joueur du Super Bowl XIX avec 24 sur 35 passes complétées pour 331 yards à la passe et trois touchdowns. Il court également pour 59 yards, un record pour un quarterback lors d'un Super Bowl[56].

Jay Brophy, linebacker des Dolphins, dit que Joe Montana a réussi « un match aussi parfait qu'un quarterback puisse jouer »[54],[A 4]. L'entraîneur des Dolphins, Don Shula, met également en avant la performance du quarterback : « Montana a été exceptionnel dans tous les secteurs. Il savait quoi faire du ballon pendant toute la rencontre. »[56],[A 5]. L'entraîneur des 49ers, Bill Walsh, juge le duel de la manière suivante : « Marino est un très bon jeune quarterback mais dans mon esprit, Joe Montana est le meilleur quarterback de football américain aujourd'hui. Peut-être même de tous les temps. »[56],[A 6].

Années sans victoire en rencontres éliminatoires (1985-1987)

[modifier | modifier le code]
Le triplé raté
[modifier | modifier le code]

L'année 1985 est celle des polémiques pour Joe Montana. Son nom est d'abord associé à des rumeurs de drogue, qui l'accusent sans fondement, de prendre de la cocaïne[13],[57]. Il est également annoncé dans les journaux qu'il a été arrêté au volant de sa Ferrari alors que celle-ci est restée au garage[13].

Les performances sur le terrain ne sont également pas de grande qualité pour Montana, que son public commence à siffler[57]. Pourtant, le quarterback a un nouveau receveur favori : le jeune et talentueux Jerry Rice[57]. Une fois les rumeurs passées, Montana se retrouve sur le terrain, il inscrit deux touchdowns lors de la victoire 31 à 3 contre les Chiefs de Kansas City et enchaîne par une série de quatre victoires en cinq rencontres[58]. Les 49ers de San Francisco finissent la saison avec un bilan de 10 victoires et 6 défaites[58].

En matchs éliminatoires, San Francisco est opposé aux Giants de New York en barrages. À l'extérieur, les 49ers sont diminués par les blessures et notamment celle de Joe Montana qui a besoin d'injections d'anti-douleurs pour atténuer la douleur aux abdominaux[59]. La défense des Giants domine le quarterback et l'attaque de San Francisco pendant toute la partie. Joe Montana ne marque aucun touchdown, complète seulement 26 passes sur 47 tentatives, est intercepté une fois et plaqué à quatre reprises[59]. New York l'emporte 17-3 et met fin à la saison de Montana.

Blessures et retour de l’année
[modifier | modifier le code]

Avant même le début de la saison 1986, les blessures s'accumulent pour Joe Montana. Le , il subit une chirurgie arthroscopique à l'hôpital de Redwood City en Californie pour limiter la douleur permanente de son épaule[60]. Cette opération reste secrète en dehors des membres de l'organisation des 49ers de San Francisco pendant deux semaines[61]. Il a également des côtes contusionnées à la suite de la rencontre contre les Giants de New York. Remis de son opération à l'épaule, il est touché par un mal de dos qui l'écarte de plusieurs entraînements[61]. Trois jours après son match de pré-saison contre les Raiders, son coéquipier Guy McIntyre lui marche sur la cheville[61].

Lors de la première rencontre de la saison, Montana joue avec des douleurs au dos mais reste sur le terrain[62]. Après la rencontre, il lui est diagnostiqué une rupture de la 5e vertèbre de la colonne vertébrale, entraînant une hernie discale qui s'ajoute à un canal lombaire étroit congénital non diagnostiqué auparavant[62]. Le , Montana subit une nouvelle opération, cette fois-ci pour réparer une hernie discale[63]. Certains docteurs lui annoncent qu'il ne pourra peut-être plus jouer à nouveau[63]. À sa sortie de l'hôpital, ces médecins sont confiants sur le fait qu'il puisse revenir sur le terrain la saison suivante[64].

Pendant son absence des terrains, Joe Montana prépare la rédaction d'une autobiographie autorisée avec le journaliste Bob Raissman intitulée Audibles: My Like in Football[65]. Il travaille sur sa rééducation cinq heures par jour et récupère plus rapidement que prévu[65]. Il peut lancer un ballon trois semaines après son opération[65]. Le médecin chargé de l'opération, Arthur White, dit qu'il s'agit de la plus rapide récupération d'une opération du dos qu'il ait jamais vue[66]. Huit semaines après son opération, Joe Montana revient sur le terrain contre les Cardinals de Saint-Louis[63],[66]. Il inscrit un touchdown pour Jerry Rice et est emmené au sol. Il se relève et est applaudi, continue la rencontre et domine la défense des Cardinals[66]. Il fait un retour en force avec trois touchdowns inscrits, 270 yards lancés à la passe avec 13 tentatives réceptionnées sur 19 lors d'une victoire 43 à 17[66].

Une semaine plus tard, il lance pour 441 yards dans la défaite de son équipe 14 à 6 contre les Redskins de Washington[67]. Avec son quarterback titulaire, San Francisco remporte cinq des sept dernières de sa saison et se qualifie pour les matchs éliminatoires et est de nouveau éliminé au premier tour par les Giants de New York sur le score de 49 à 3. Pendant cette rencontre, Montana est intercepté par Lawrence Taylor puis sur le jeu suivant plaqué violemment par le défenseur Jim Burt[68]. Assommé, choqué, Joe sort du terrain définitivement pour la journée. Transféré au centre médical Cornell de New York, les médecins lui indiquent qu'il a subi un sévère traumatisme crânien[68].

Saison historique et début de la concurrence avec Steve Young
[modifier | modifier le code]

Après deux saisons décevantes consécutives, Bill Walsh pense que l'ère de Joe Montana est sur la fin[69]. Les blessures se multiplient pour le frêle quarterback et sa faible mobilité le rendent vulnérable[69]. Bill Walsh construit un échange avec les Buccaneers de Tampa Bay pour recruter le quarterback Steve Young contre un deuxième tour, un quatrième tour de draft et une somme d'argent[70]. Steve Young a un pouvoir de veto sur le transfert mais ne l'utilise pas et rejoint les 49ers en estimant que c'est une bonne opportunité d'apprendre d' « une légende comme Joe Montana » et qu'« il n'est pas là pour rester assis sur le banc »[A 7],[70].

La saison 1987 de la NFL commence par un retour exceptionnel dès la deuxième rencontre. Opposés aux Bengals de Cincinnati, les 49ers ont un dernier drive pour la victoire[71]. Avec 2 secondes restantes, Joe Montana lance une passe de 25 yards pour Jerry Rice qui réceptionne le ballon dans la end zone pour un touchdown[71]. Après ce deuxième match de la saison, le syndicat des joueurs entame une grève contre les propriétaires. Les 49ers votent pour la grève, mais les propriétaires de la ligue ont préparé leur saison en signant des anciens joueurs universitaires et vétérans pour continuer la saison sans les joueurs grévistes[72]. Joe Montana, comme en 1982, ne soutient pas ce mouvement et joue avec l'équipe des remplaçants, ce qui lui vaut de nombreuses critiques parmi ses coéquipiers et notamment son ami proche Ronnie Lott[72]. Il enchaîne trois victoires pendant la grève qui prend fin, le syndicat cédant face aux propriétaires[72].

Alors qu'il tient le ballon lors d'une tentative de field goal, Joe Montana se blesse à l'index et doit manquer trois rencontres[73]. Steve Young saisit alors l'opportunité et impressionne, notamment lors d'une victoire 41 à 0 contre les Bears de Chicago[73]. Montana redevient titulaire contre les Browns de Cleveland et complète 23 des 31 passes tentées pour 342 yards lors d'une victoire 38 à 24[74]. Une blessure au muscle ischio-jambier fait rater deux autres matchs à Montana en décembre[74]. Lors du dernier match de la saison, Young joue la première mi-temps et Montana la seconde. Les deux quarterbacks impressionnent et mènent l'équipe à une victoire 48 à 0 contre les Rams de Los Angeles[74].

La saison régulière 1987 est la meilleure de Joe Montana statistiquement. Il termine meilleur passeur de l'année avec une évaluation de 102.1, mène la National Football League en termes de passes complétées avec 266 et de pourcentage de passes réceptionnées avec 66,8 %, et bat le record de franchise pour le nombre de touchdowns lancés dans une saison avec 31 unités[74].

Lors du premier tour des rencontres éliminatoires, contre les Vikings du Minnesota, Joe Montana est sorti par son entraîneur Bill Walsh alors que les 49ers sont menés 20 à 3. Il est remplacé par Steve Young, qui ne peut empêcher la défaite de San Francisco[75]. Les supporteurs de la franchise encouragent Young lorsqu'il entre sur le terrain et demandent le transfert de Montana tant qu'il est possible d'avoir en retour un joueur ou un choix de draft intéressants[13]. Après cette nouvelle défaite, les doutes sur les capacités de Joe Montana s'élèvent de nouveau[76].

Seconde partie de la dynastie de Montana (1988-1989)

[modifier | modifier le code]
Troisième Super Bowl
[modifier | modifier le code]

Après avoir pensé à échanger Joe Montana, Bill Walsh utilise la concurrence entre ses deux quarterbacks pour les stimuler à donner le meilleur[77]. Au début de la saison 1988, Joe Montana est le titulaire au poste de quarterback mais peu à peu, il est remplacé par Steve Young, pour qu'il puisse se remettre de plusieurs blessures et d'une fatigue générale[13]. Lors de la deuxième rencontre de la saison, il sort du banc contre les Giants de New York alors qu'il reste 42 secondes et inscrit un touchdown décisif de 78 yards d'une passe pour Jerry Rice[78]. Après une défaite contre les Cardinals de l'Arizona, le bilan de la franchise est de 6 victoires et 5 défaites. Bill Walsh se tourne alors de nouveau vers Joe Montana[79], qui finit la saison en grande forme, marquant trois touchdowns contre les Redskins de Washington[78] et aide son équipe à se qualifier pour les matchs éliminatoires[79].

Lors de la première rencontre éliminatoire, les 49ers sont opposés à la meilleure équipe défensive de la ligue, les Vikings du Minnesota[80]. En première mi-temps, le quarterback lance 3 touchdowns pour Jerry Rice[80]. Les 49ers l'emportent par une victoire écrasante de 34 à 9 et se qualifient pour la finale de la conférence NFC, où ils sont opposés aux Bears de Chicago de Mike Ditka. Joe Montana marque de nouveau 3 touchdowns à la passe, lors d'une victoire 28 à 3[81].

Le Super Bowl XXIII a lieu le et oppose les 49ers aux Bengals de Cincinnati. Si, pendant trois quart-temps, la rencontre est ennuyeuse, la fin de la rencontre marque les esprits[82]. Avec 3 minutes et 10 secondes de temps de jeu restant au chronomètre, mené 16 à 13, Joe orchestre un drive parfait[83],[84]. Il remonte petit à petit le terrain et grignote lentement le chronomètre, en s'appuyant entre autres sur Jerry Rice, son receveur favori[79]. La dernière action est une passe dans la end zone. Engageant cette phase décisive sur la ligne des 10 yards, Montana recule jusqu'au 17 yards avant de lancer le cuir en direction de John Taylor qui reçoit le touchdown de la victoire[79],[17]. Les 34 secondes à jouer ne laissent en effet pas le temps aux Bengals de réussir une remontée[85]. Les Niners s'imposent sur le score de 20 à 16. Joe Montana complète 23 de ses 36 passes pour 357 yards, un record lors d'un Super Bowl[86].

Quatrième Super Bowl
[modifier | modifier le code]

L'année suivante, l'entraîneur principal Bill Walsh est remplacé par George Seifert. Ce dernier déclare publiquement que Joe Montana est le quarterback titulaire de la franchise, enlevant de la pression sur le joueur[87]. Après deux victoires contre les Colts d'Indianapolis et les Buccaneers de Tampa Bay, San Francisco est dominée par la défense des Eagles qui plaquent pour perte à 8 reprises Joe Montana[87]. Pourtant, malgré les douleurs, Montana est brillant lors du dernier quart-temps pour remonter un déficit de 11 points en complétant 11 passes sur 12 et décrocher la victoire 38 à 28[88],[89]. Contre les Rams de Los Angeles, il bat le record de la franchise avec 458 yards à la passe[88]. En saison régulière, il prend également sa revanche contre les Giants de New York que les 49ers battent à domicile.

Alors que les 49ers ont un bilan de 14 victoires pour 2 défaites, Montana termine la saison 1989 avec une évaluation record de 112,4 et complète 70,2 % de ses passes[88]. Il inscrit 26 touchdowns pour seulement 8 interceptions[90]. Sélectionné pour la sixième fois au Pro Bowl, élu meilleur joueur de l'année, meilleur athlète de l'année par l'Associated Press, il confirme sa saison en matchs éliminatoires en inscrivant six touchdowns lors de victoires contre les Vikings du Minnesota (41 à 3) et les Rams de Los Angeles (30 à 3)[91].

Joe brille encore en concluant la saison par une victoire écrasante au Super Bowl XXIV, 55 à 10, contre les Broncos de Denver et leur quarterback John Elway[92],[93]. Il commence la rencontre par deux passes ratées puis complète les trois suivantes, terminant par un touchdown pour Jerry Rice[94]. En deuxième mi-temps, Montana continue sa domination et bat des records de la National Football League (NFL) : d'abord celui de touchdowns dans l'histoire du Super Bowl avec son dixième puis le record dans un seul Super Bowl avec son cinquième touchdown de la journée[94]. Après ce match, tous les amateurs de football américain croient que les 49ers vont réaliser le Three peat, soit un troisième titre d'affilée, exploit jamais réalisé dans l'histoire de la NFL.

Blessures et séparation difficile avec San Francisco (1990-1992)

[modifier | modifier le code]

Montana ne déçoit pas la saison suivante, finissant avec les niners la saison régulière avec un record de 14 victoires contre 2 défaites, soit le meilleur bilan de la ligue. San Francisco reçoit les Giants de New York en finale de conférence. Le match est serré mais les 49ers mènent au score en fin de match. Sur une situation de passe, Montana évite le linebacker Lawrence Taylor mais ne voit pas arriver le defensive end Leonard Marshall dans son dos[95]. Le sack est violent et Montana ne se relève pas, allongé sur le dos. Il finit par se relever aidé par des assistants et entraîneurs mais il ne revient plus dans la partie[96]. Complètement sonné, il voit son équipe perdre le match sur un field goal. La blessure subie ce jour-là l'éloigne des terrains pendant de nombreux mois[97].

Sur le déclin, vieillissant, Joe Montana passe deux années à soigner son épaule douloureuse. Lorsqu'il se sent prêt à reprendre la compétition au début de la saison 1992, il a été dépossédé du poste de quarterback titulaire de San Francisco par l'éclosion du jeune Steve Young[98]. Il ne joue qu'une seconde mi-temps contre Détroit au dernier match de la saison régulière et inscrit deux passes de touchdowns. Menés par Young, les 49ers perdent plus tard en finale de conférence face aux Cowboys de Dallas.

Fin de carrière aux Chiefs de Kansas City (1993-1994)

[modifier | modifier le code]

Les 49ers de San Francisco choisissent de titulariser Steve Young définitivement, et donnent à Joe Montana la permission de se vendre auprès des autres franchises de la ligue[99]. Deux franchises sollicitent les services du quarterback vétéran, alors âgé de 36 ans, les Cardinals de Phoenix et les Chiefs de Kansas City. Les Cardinals ont l'accord des 49ers pour négocier avec Montana et lui offrent de signer pour 15 millions de dollars sur trois ans, le plus gros contrat de l'histoire de la National Football League alors[99], mais Montana refuse. Il préfère rejoindre son ancien entraîneur de 1983 à 1985, Paul Hackett, à Kansas City, une équipe qui joue les matchs éliminatoires[99]. Il est échangé avec le safety David Whitmore et un troisième tour de la draft 1994 contre le premier tour de la draft des Chiefs (le 18e choix)[100].

Montana fait alors la couverture du magazine Sports Illustrated avec en légende Hail to the chief et une photo de lui arborant le numéro 19. En effet, chez les Chiefs, le numéro 16 avait été retiré en l'honneur du quarterback Len Dawson, ancienne idole de Montana. On a dit que Joe avait additionné 3, son numéro universitaire et 16, son numéro chez les Niners ; on a dit aussi qu'il avait renversé le 6 du numéro 16, mais il faut se souvenir qu'à l'âge de dix ans, Joe portait déjà le 19 quand il était le quarterback junior de sa petite ville.

Il rejoint donc les Chiefs de Kansas City sous l'uniforme desquels il prend sa retraite en 1994. À Kansas City, où il joue deux saisons, Montana connaît encore quelques succès. Le duel contre le quarterback des Broncos de Denver, son rival John Elway, demeure fameux[101]. Montana emmène les Chiefs jusqu'à la finale de conférence dans sa première saison avec eux en dominant les Steelers de Pittsburgh sur le score de 27 à 24[17]. Il perd en finale de conférence contre les Bills de Buffalo et subit lors de cette confrontation un choc important de trois défenseurs, entraînant un traumatisme crânien et une perte de mémoire[102]. Il pense alors à prendre sa retraite mais change d'avis et engage des entraîneurs personnels[102].

Lors de sa seconde saison dans ce club, il affronte notamment les 49ers menés par Steve Young (qui remportent le titre cette année-là) et obtient une victoire face à l'équipe dont il a fait la gloire. Montana finit alors d'asseoir sa réputation de grand joueur, étant capable d'être performant dans différents clubs, ce que souligne notamment le fameux John Madden, l'entraîneur des Raiders reconverti en commentateur sportif. Montana termine la saison régulière sans éclat où il ne joue presque que la moitié du temps à cause d'une blessure.

Sa carrière se termine au premier tour des rencontres à élimination contre les Dolphins de Miami de Dan Marino au Joe Robbie Stadium de Miami, le stade où Montana a gagné le Super Bowl XXIII en 1989. Joe lance trois passes de touchdown et pour plus de 300 yards[103]. Trois mois après son dernier match professionnel, il annonce sa retraite sportive[104].

Postérité

[modifier | modifier le code]

En 1984, Joe Montana participe à une course automobile entre célébrités à Long Beach, Californie[105]. Une semaine après avoir quitté le football américain, il annonce son projet d'acheter une écurie automobile, la Target-Chip Ganasst Racing Team, participant à l'IndyCar[105].

À la fin des années 1980 et au début des années 1990, Joe Montana est l'idole de jeunesse de nombreux Américains[106]. Parmi eux, le jeune Tom Brady, qui va devenir quarterback et remporter six Super Bowls avec les Patriots de la Nouvelle-Angleterre[107]. Son impact sur le football américain se poursuit également dans les décennies suivantes, il reste l'un des meilleurs quarterbacks de l'histoire de la NFL. Vingt ans après la fin de sa carrière son maillot est toujours l'un des plus vendus en Californie[108]. Le quarterback Jared Goff porte le numéro 16 en son honneur[109].

En 1995, la franchise des 49ers de San Francisco retire le numéro 16 de Joe Montana en son honneur[110]. Après sa retraite sportive, il souhaite rester proche de sa famille et exclut de devenir entraîneur[111]. Il devient consultant à la télévision en 1995 pour NBC chaque dimanche mais n'aime pas s'éloigner de sa famille pour rejoindre New York chaque week-end et préfère mettre fin à l'expérience[111].

Joe Montana garde plusieurs chevaux pendant plusieurs années pour participer aux courses au Texas et dans l'Oklahoma. Même s'il apprécie particulièrement cette occupation, il arrête à cause de la logistique et des frais[111]. Il est impliqué dans un fonds spéculatif appelé Champion Ventures avec plusieurs anciens coéquipiers et dans le développement d'une application autour de fantasy de football américain intitulée IMFL[111]. Il réalise des discours rémunérés à un tarif compris entre 65000 et 100 000 dollars[111].

La question récurrente à son propos est de savoir si l'on peut considérer Joe Montana comme le meilleur quarterback de tous les temps. Il reste l'un des meilleurs sportifs des années 1980[112]. Fort de ses quatre titres obtenus, il est reçu au Pro Football Hall of Fame en 2000[113].

Lors du Super Bowl 50, il réalise le toss de la rencontre[114]. Il continue à avoir des problèmes physiques à la suite de sa carrière de joueur de football américain : un genou douloureux, un problème nerveux à l’œil et des douleurs à la main[114],[115]. À propos de ses problèmes de santé, il déclare : « Ma famille aime bien les sports extrêmes, comme le snowboard, et je regrette ne plus pouvoir le faire avec eux. J’adore le basket-ball. Mais je ne peux plus jouer au basket-ball. Je peux tirer mais c’est tout. Je ne peux plus faire des allers-retours sur le terrain. Mon genou m’abandonne. Après ma première opération, mon nerf sciatique a été endommagé et tous les muscles de mon pied gauche se trouvant tout le long de celui-ci sont engourdis depuis 1986 »[114].

Vie privée

[modifier | modifier le code]

Montana s'est marié à trois reprises. En 1974, il épouse son amour d'enfance, Kim Moses, lors de son deuxième semestre à l'université Notre-Dame. Ils divorcent trois années plus tard. En 1981, il épouse Cass Castillo. Ils se séparent en 1983 alors que Joe Montana vient de remporter son deuxième Super Bowl et l'information est dans tous les journaux de San Francisco[116].

Quelques mois plus tard, Montana rencontre Jennifer Wallace, actrice et mannequin, sur le tournage d'une publicité pour Schick sur laquelle ils travaillent ensemble[117]. Ils entament une relation et se marient moins d'un an après leur rencontre, en 1985[118]. De leur union, quatre enfants naissent : Alexandra Whitney (née le ), Elizabeth Jean (née le ), Nathaniel « Nate » Joseph (né le ) et Nicholas Alexander dit « Nick » (né le ). Ses deux fils ont une carrière universitaire de joueur de football américain en tant que quarterback comme leur père, Nate jouant pour Notre Dame[119] et Nick pour Tulane notamment[120],[121] mais aucun d'entre eux n'est sélectionné par une franchise de la National Football League.

Statistiques

[modifier | modifier le code]

Université

[modifier | modifier le code]

Le tableau suivant reprend les statistiques complètes de Joe Montana en saison régulière au cours de sa carrière universitaire[122] :

Statistiques universitaires de Joe Montana
Année Équipe  MJ  Passes Courses
Tentées Réussies Pct. Yards  TD  Int. Éval. Tentées Yards Moy.  TD 
1975 Notre Dame 7 66 27 42,4 509 4 8 102,7 7 -5 -0,7 2
1976 Notre Dame Ne joue pas - Blessure
1977 Notre Dame 9 189 99 52,4 1 604 11 8 134,4 9 32 3,6 6
1978 Notre Dame 11 260 141 54,2 2 010 10 9 124,9 72 104 1,4 6
Totaux 515 268 52 4 121 25 25 125,6 88 131 1,5 14

National Football League

[modifier | modifier le code]

En 192 matchs de saison régulière en tant que joueur, Joe Montana a lancé 273 passes de touchdowns et en a marqué 20 à la course. Le tableau suivant reprend les statistiques complètes en saison régulière au cours de sa carrière[123],[124] :

Statistiques de Joe Montana en saison régulière
Année Équipe  MJ  Passes Courses
Tentées Réussies Pct. Yards  TD  Int. Éval. Tentées Yards Moy.  TD 
1979 49ers de San Francisco 16 23 13 56,5 96 1 0 81,1 3 22 7,3 0
1980 49ers de San Francisco 15 273 176 64,5 1 795 15 9 87,8 32 77 2,4 2
1981 49ers de San Francisco 16 488 311 63,7 3 565 19 12 88,4 25 95 3,8 2
1982 49ers de San Francisco 9 346 213 61,6 2 613 17 11 88 30 118 3,9 1
1983 49ers de San Francisco 16 515 332 64,5 3 910 26 12 94,6 61 284 4,7 2
1984 49ers de San Francisco 16 432 279 64,6 3 630 28 10 102,9 39 118 3 2
1985 49ers de San Francisco 15 494 303 61,3 3 653 27 13 91,3 42 153 3,6 3
1986 49ers de San Francisco 8 307 191 62,2 2 236 8 9 80,7 17 38 2,2 0
1987 49ers de San Francisco 13 398 266 66,8 3 054 31 13 102,1 35 141 4 1
1988 49ers de San Francisco 14 397 238 59,9 2 981 18 10 87,9 38 132 3,5 3
1989 49ers de San Francisco 13 386 271 70,2 3 521 26 8 112,4 49 227 4,6 3
1990 49ers de San Francisco 15 520 321 61,7 3 944 26 16 89 40 162 4,1 1
1991 49ers de San Francisco Ne joue pas - Blessure
1992 49ers de San Francisco 1 21 15 71,4 126 2 0 118,4 3 28 9,3 0
1993 Chiefs de Kansas City 11 298 181 60,7 2 144 13 7 87,4 25 64 2,6 0
1994 Chiefs de Kansas City 14 493 299 60,6 3 283 16 9 83,6 18 17 0,9 0
Totaux 5 391 3 409 63,2 40 551 273 139 92,3 457 1 676 3,7 20


En 23 matchs de rencontres éliminatoires en tant que joueur, Joe Montana a lancé 45 passes de touchdowns et en a marqué deux à la course. Le tableau suivant comprend les statistiques complètes en matchs éliminatoires au cours de sa carrière[123] :

Statistiques de Joe Montana en rencontres éliminatoires
Année Équipe  MJ  Passes Courses
Tentées Réussies Pct. Yards  TD  Int. Éval. Tentées Yards Moy.  TD 
1979 49ers de San Francisco N'est pas qualifié
1980 49ers de San Francisco N'est pas qualifié
1981 49ers de San Francisco 3 88 56 63,6 747 6 4 94,3 12 4 0,3 1
1982 49ers de San Francisco N'est pas qualifié
1983 49ers de San Francisco 2 79 45 57 548 4 2 84,8 8 56 7 0
1984 49ers de San Francisco 3 108 67 62 873 7 5 89,8 13 144 11,1 1
1985 49ers de San Francisco 1 47 26 55,3 296 0 1 65,6 1 0 0 0
1986 49ers de San Francisco 1 15 8 53,3 98 0 2 34,2 0 0 0 0
1987 49ers de San Francisco 1 26 12 46,2 109 0 1 42 3 20 6,7 0
1988 49ers de San Francisco 3 90 56 62,2 823 8 1 117 10 43 4,3 0
1989 49ers de San Francisco 3 83 65 78,3 800 11 0 146,4 5 19 3,8 0
1990 49ers de San Francisco 2 57 40 70,2 464 3 1 104,7 3 10 3,3 0
1991 49ers de San Francisco N'est pas qualifié
1992 49ers de San Francisco Ne joue pas - Décision de l'entraîneur
1993 Chiefs de Kansas City 3 104 59 56,7 700 4 3 78,2 6 13 2,2 0
1994 Chiefs de Kansas City 1 37 26 70,3 314 2 1 102,8 2 5 2,5 0
Totaux 734 460 62,7 5 772 45 21 95,6 63 314 5 2

Palmarès et records

[modifier | modifier le code]

Joe Montana est considéré comme l'un des meilleurs quarterbacks de tous les temps[125],[126],[127], réputation acquise notamment par les quatre Super Bowls joués et remportés avec les 49ers de San Francisco entre 1981 et 1989 : les Super Bowls XVI, XIX, XXIII et XXIV[1],[84]. Lors de ses quatre participations aux Super Bowls, Montana complète 83 de ses 122 passes tentées pour 1 142 yards, 11 touchdowns pour aucune interception et une évaluation de 127,8[128]. Il est le premier joueur de l'histoire à avoir été élu meilleur joueur du Super Bowl à trois reprises (Super Bowls XVI, XIX et XXIV)[1], record égalé par Tom Brady.

Dès l'université, Montana construit son palmarès en gagnant le Cotton Bowl à deux reprises avec Notre Dame en 1978 et 1979. Il est désigné meilleur joueur du Cotton Bowl 1979[1].

Régulier au cours de sa carrière en National Football League (NFL), il est sélectionné pour le Pro Bowl à huit reprises en 1981, 1983, 1984, 1985, 1987, 1989, 1990 et 1993[1]. Il est choisi trois fois dans l'équipe All-Pro en 1987, 1989 et 1990[1].

Auteur du retour de l'année dans la NFL en 1986[1], il est à la veille des meilleures saisons de sa carrière. Il marque le plus grand nombre de touchdowns en 1986. Au sommet de son art, en 1989 et 1990, il est élu meilleur joueur (MVP) de la NFL[1]. Il reçoit également le trophée Bert Bell en 1989[129]. Athlète de l'année 1989 pour Sporting News, athlète de l'année 1990 pour Sports Illustrated[106], Joe Montana est désigné sportif des années 1989 et 1990 par l'Associated Press[1],[130].

Lors de sa carrière avec les 49ers de San Francisco, Montana a complété 2 929 de ses 4 600 passes tentées pour un total de 35 142 yards avec 244 touchdowns et 123 interceptions. Au total, il a 35 matchs avec plus de 300 yards à la passe dont 7 matchs avec plus de 400 yards. Joe Montana termine sa carrière en 1993 avec 3 409 passes complétées sur 5 391 tentatives, 273 touchdowns, 139 interceptions, et 40 551 yards à la passe. Il a également couru pour 1 676 yards et 20 touchdowns. Son bilan comme titulaire est de 117 victoires pour 47 défaites[131].

Le , son numéro 16 est retiré par les 49ers de San Francisco pendant une rencontre de la franchise contre les Broncos de Denver[110],[132]. Il détient toujours les records de yards à la passe, de touchdowns inscrits, de passes tentées et complétées et de victoires en carrière des 49ers de San Francisco[133].

Choisi dans la première équipe de l'équipe NFL de la décennie 1980, Montana multiplie les récompenses depuis la fin de sa carrière. Il est élu quarterback de l'équipe type du Super Bowl à l'occasion du XXVe anniversaire de la grande finale en 1991[134]. Il est intronisé au Pro Football Hall of Fame en 2000[135]. En 2010, le classement The Top 100: NFL's Greatest Players de NFL Network classe Joe Montana comme le 4e meilleur joueur de l'histoire de la National Football League[131].

Profil de jeu et personnalité

[modifier | modifier le code]

Aptitudes physiques

[modifier | modifier le code]

Joe Montana est connu pour ne pas être un passeur puissant[136] mais l'un des plus précis[137]. Son physique, longiligne, avec une taille de 1,88 mètre pour 87 kilogrammes, n'est pas exceptionnel[35],[116]. Il a de longs bras et de longues jambes, ses épaules ne sont pas larges, et ses mains et avant-bras sont dans la moyenne[138]. Il semble trop fragile pour subir les chocs de linebackers le projetant violemment au sol[136]. À l'université, s'il est réputé pour être The Comeback Kid, le jeune joueur qui effectue des retours impressionnants, il est également connu pour être irrégulier[136].

« Aussi tôt que j'ai vu le beau jeu de jambes glissé de Joe - des pas naturellement rapides, juste de la poésie en mouvement. »

— Bill Walsh[138],[A 8]

Les principaux talents de Montana sont ses capacités de jouer avec ses pieds, de par sa mobilité ou ses appuis précis pour lancer le ballon, sa vision du jeu et son instinct[138]. Ses pieds sont constamment en mouvement, ce qui lui permet de ne pas avoir les genoux bloqués et de pouvoir effectuer une rotation avec ses hanches qui facilite son lancer et rend son geste naturel[138].

Style de jeu et West Coast Offense

[modifier | modifier le code]

Bill Walsh souhaite utiliser les qualités physiques et la vitesse de Joe Montana afin de prendre de vitesse la défense. Il développe un tout nouveau système offensif dans la National Football League à partir de ses précédentes expériences universitaires : la West Coast Offense. Joe Montana est le premier quarterback à utiliser ce système[139]. Cette formation offensive surprend la défense adverse qui n'arrive généralement pas à s'y adapter. La stratégie prône l'horizontalité plutôt que la verticalité[140], mettant en avant l'importance de la précision et du timing et moins de la puissance du bras de Joe Montana.

L'ancien quarterback Joe Theismann déclare : « Pour moi, Joe symbolise tout ce que vous pouvez faire sans avoir un bras vraiment fort. Pour commencer, il a une grande maîtrise de son attaque. Il a une bonne patience, particulièrement dans les jeux de feinte. [...] Il a de la ténacité. [...] Joe Montana est le meilleur quarterback à avoir joué au football américain professionnellement. Il a toutes les qualités »[141],[A 9].

Le quarterback suit les instructions de Walsh : trois pas de retrait pour des passes courtes et rapides, cinq pas pour les passes entre 10 et 15 yards et sept pas pour les passes longues[138]. Montana va tellement vite pour lancer le ballon que le commentateur sportif John Madden déclare « Avec la plupart des joueurs c'est : « Je regarde. Je recule. Je lance ». Avec Montana, c'est « Je regardereculelance ». »[141],[A 10].

Personnalité

[modifier | modifier le code]

Joe Montana a une personnalité discrète. Il est poli, n'est pas prétentieux et se décrit comme quelqu'un de tranquille[35]. Avec ses yeux bleu pâle et son menton fendu[138], il a un charme certain et inspire de la sympathie[116]. Le joueur a un exceptionnel mental et une faculté à ne jamais céder sous la pression[84]. Il est d'ailleurs surnommé « Joe Cool ». Il a du charisme et le sang-froid nécessaire pour remporter des rencontres serrées[84],[142],[143]. Joe Montana ne crie pas dans le huddle, il parle calmement à ses coéquipiers[144]. Il est un meneur d'hommes effacé[138].

Aspects financiers

[modifier | modifier le code]

Lors de son arrivée dans la National Football League (NFL), Joe Montana signe un premier contrat avec un bonus à la signature de 50 000 dollars et une base salariale de 50 000 dollars pour la première année, 70 000 dollars pour la deuxième et 85 000 dollars pour la troisième saison[145]. En , Montana, qui vient de remporter son deuxième Super Bowl en quatre ans, signe un contrat de six saisons pour une valeur totale de 6,3 millions de dollars[146]

En , alors quadruple vainqueur du Super Bowl, il devient le joueur le mieux payé de la NFL et le premier à gagner plus de 3 millions de dollars par saison[147],[148]. Sa base salariale augmente d'1,2 million de dollars en 1989 à 4 millions de dollars en 1990 et une baisse de salaire de 500 000 dollars par an[147]. Son salaire représente alors 15 % de la masse salariale des 49ers de San Francisco[147].

Pendant sa carrière sportive, Joe Montana gagne autant d'argent grâce à des contrats commerciaux[149]. Il réalise sa première publicité télévisuelle avec la marque Propel. En 1984, Montana est sous contrat avec les marques Pepsi, Schick, Sega, Hanes, Concord et LA Gear[149]. Cette dernière verse 5 millions de dollars pour un contrat de 3 ans pour promouvoir la marque de chaussures[149]. Pepsi utilise l'image du quarterback vainqueur du Super Bowl dans sa bataille commerciale avec Coca-Cola et investit dans une large campagne publicitaire de spots de 30 secondes avec plusieurs autres célébrités, notamment Ray Charles, et contribue à développer l'image « cool » de Joe Montana[149].

Montana dans la culture populaire

[modifier | modifier le code]

Avant le Super Bowl XIX, le président des États-Unis Ronald Reagan réalise le toss pour savoir qui va commencer la rencontre avec la possession du ballon. Après la victoire des 49ers, la chaîne ABC diffuse les images d'une discussion entre le Président et Bill Walsh et quelques joueurs des 49ers :

« Il devrait y avoir un mot plus fort que félicitations pour tout ce que nous avons vu ce soir. Mais je veux juste vous dire félicitations à vous et, bien sûr, félicitations à Joe Montana. »

— Ronald Reagan, 40e président des États-Unis[150],[A 11].

En 1985, Joe Montana rencontre Huey Lewis and the News dans les coulisses d'une cérémonie de récompenses musicales dans la région de San Francisco[151]. Montana devient un ami proche de Huey Lewis, ils jouent au golf ensemble et le chanteur chante régulièrement l'hymne américain au début des rencontres des 49ers à domicile[151]. Montana chante avec Dwight Clark, Ronnie Lott et Riki Ellison les chœurs de la chanson « Hip to the Square » du groupe de rock[152].

À l'été 1993, Larry Moffit, animateur radio de la station KY-102 à Kansas City, lance un appel pour qu'une ville choisisse de se renommer Joe Montana en échange de places pour un match des Chiefs de Kansas City où le quarterback vient d'arriver. La ville d'Ismay, dans l'État du Montana, qui compte 26 habitants, accepte. Elle obtient l'autorisation du gouverneur de l'État pour se renommer « Joe, Montana »[153].

Une statue de cire représentant Joe Montana est présente au musée Madame Tussauds de Las Vegas[154], Washington et San Francisco[155].

Au début des années 1990, de nombreux jeux vidéo de football américain utilisent son nom : Joe Montana Football, Joe Montana II: Sports Talk Football, Joe Montana Sportstalk Football '95 et Joe Montana's NFL Football. En 2015, le développeur Superstar Games annonce qu'il travaille sur un jeu vidéo de football américain intitulé « Joe Montana Football 16 » pour les téléphones portables[156],[157],[158].

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Citations originales

[modifier | modifier le code]
  1. (en) « Devine probably wondered why I was recruited ».
  2. (en) « We don't really need another quarterback. »
  3. (en) « Joe was the master in those situations. You can say, well, Bill Walsh was calling the plays, and that's true. But it took a guy who could execute perfectly, make the read, make the throw, and that's what Joe did, time after time. »
  4. (en) « About as perfect a game as a quarterback can play. »
  5. (en) « Montana was outstanding in every way. He knew just what to do with the football the entire day. »
  6. (en) « Marino is a great young quarterback but in my mind Joe Montana is the greatest quarterback in football today. Maybe of all time. »
  7. (en) « A legend like Joe Montana. I'm not here to sit on the bench. »
  8. (en) « As soon as I saw Joe's beautiful, gliding footwork - quick natural steps, just poetry in motion »
  9. (en) « To me, Joe symbolizes everything you can do without a real strong arm. To start with, he had great command of his offense. He had great patience, especially on his play-action passing. [...] He had toughness. [...] Joe Montana is the greatest quarterback ever to play professional football. The total package. »
  10. (en) « With most guys, it's 'I see. I step. I throw.' With Montana, it's 'Iseestepthrow.' »
  11. (en) « There ought to be a bigger word than congratulations for all we saw tonight. But I just want to say congratulations to you and, of course, congratulations to Joe Montana. »
  1. Le Cottow Bowl de la saison 1977 est joué, comme de nombreux autres Bowls ou finales universitaires, au début de l'année calendaire suivante, soit en 1978.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d e f g h et i (en) Bethany Bradsher, Super Bowl 50 : Celebrating Fifty Years of America's Greatest Game, JKR Ventures, , 329 p. (ISBN 978-0986085000), « Players and Coaches - Joe Montana », p. 168
  2. Ramen 2002, « The Comeback Kid », p. 8
  3. a et b (en) « The Best Ever? The Story of 'Joe Cool' », sur profootballhof.com, (consulté le ).
  4. Ramen 2002, « The Comeback Kid », p. 9
  5. Ramen 2002, « The Comeback Kid », p. 11
  6. a et b Dunnavant 2015, « The First Crack », p. 29
  7. Ramen 2002, « The Comeback Kid », p. 12
  8. a b c d et e Lazarus 2013, « The Comeback Kid », p. 21 et 22
  9. a et b Dunnavant 2015, « Green Jerseys », p. 37
  10. a b c et d (en) Dan McGrath, « Strong Of Heart: Joe Montana », sur und.com, (consulté le ).
  11. Dunnavant 2015, « Green Jerseys », p. 37 et 38
  12. a et b (en) Rick Telander, « To Be Accurate, He's Not Inaccurate », Sports Illustrated, (consulté le ).
  13. a b c d e et f (en) Paul Zimmerman, « Born to be a quarterback », Sports Illustrated, (consulté le ).
  14. a b et c (en) Michael Bradley, Big Games : College Football's Greatest Rivalries, Potomac Books, , 377 p., Chapter 4 : Notre Dame - Joe Montana
  15. (en) « Montana Rallies ND Over Clemson, 21-17 », The Pittsburgh Press,‎ , p. D-2 (lire en ligne, consulté le )
  16. a b et c (en) Douglas S. Looney, « Cotton Bowl », Sports Illustrated, (consulté le ).
  17. a b c et d (en) Joe Garner et Bob Costas, 100 Yards of Glory : The Greatest Moments in NFL History, Houghton Mifflin Harcourt, , 320 p. (ISBN 978-0547547985), « The Great Quarterbacks - Joe Montana », p. 218 à 221
  18. (en) « Cotton Bowl : Quarterback Joe Montana Rallies Irish To 35-34 Win », Daytona Beach Morning Journal,‎ , p. 6B (lire en ligne, consulté le )
  19. a b c et d Dunnavant 2015, « Number Eighty-Two », p. 92 et 93
  20. a et b Dunnavant 2015, « Number Eighty-Two », p. 97
  21. Dunnavant 2015, « Number Eighty-Two », p. 98
  22. [vidéo] (en) A Football Life - Bill Walsh, NFL Network, 2015.
  23. Dunnavant 2015, « Number Eighty-Two », p. 99
  24. Dunnavant 2015, « Number Eighty-Two », p. 100
  25. Lazarus 2013, « Crystal Joe », p. 5
  26. a b et c Dunnavant 2015, « Number Eighty-Two », p. 101
  27. (en) « New Orleans Saints 35 at San Francisco 49ers 38 », sur pro-football-reference.com (consulté le ).
  28. (en) Joe Garner et Bob Costas, 100 Yards of Glory : The Greatest Moments in NFL History, Houghton Mifflin Harcourt, , 320 p. (ISBN 978-0547547985), « « Great Comebacks - December 7, 1980: 49ers 38, Saints 35 » », p. 254 et 255
  29. a b et c Dunnavant 2015, « The Catch », p. 116
  30. a b et c Dunnavant 2015, « The Catch », p. 117
  31. a et b Dunnavant 2015, « The Catch », p. 118
  32. Dunnavant 2015, « The Catch », p. 119
  33. (en) Joe Garner et Bob Costas, 100 Yards of Glory : The Greatest Moments in NFL History, Houghton Mifflin Harcourt, , 320 p. (ISBN 978-0547547985), « « Fantastic Finishes - The Catch, 1982 » », p. 114 et 115
  34. (en) Paul Zimmerman, « Off On The Wrong Foot : ...But right on target was 49er Joe Montana as he took aim at the NFC title », Sports Illustrated, (consulté le ).
  35. a b et c (en) Rick Telander, « Walsh's Boys Go Head To Head », Sports Illustrated, (consulté le ).
  36. a b c d et e (en) Paul Zimmerman, « X'd, O'd and KO'd », Sports Illustrated, (consulté le ).
  37. (en) Gérard Albouy, « Le Super-Bowl pour San-Francisco », Le Monde, (consulté le ).
  38. a b c et d Dunnavant 2015, « The Art of Reinvention », p. 152
  39. Dunnavant 2015, « The Art of Reinvention », p. 152 et 153
  40. a b et c Dunnavant 2015, « The Art of Reinvention », p. 156
  41. a b et c Dunnavant 2015, « The Art of Reinvention », p. 157
  42. a et b Dunnavant 2015, « The Art of Reinvention », p. 158
  43. Dunnavant 2015, « The Art of Reinvention », p. 158 et 159
  44. Dunnavant 2015, « The Art of Reinvention », p. 159 et 160
  45. a et b Dunnavant 2015, « The Art of Reinvention », p. 161 et 162
  46. Dunnavant 2015, « The Art of Reinvention », p. 164
  47. Dunnavant 2015, « The Art of Reinvention », p. 166
  48. Dunnavant 2015, « The Art of Reinvention », p. 167
  49. a et b Dunnavant 2015, « The Art of Reinvention », p. 169
  50. a b c et d Dunnavant 2015, « The Art of Reinvention », p. 170
  51. a et b Dunnavant 2015, « The Art of Reinvention », p. 171
  52. a et b Dunnavant 2015, « The Art of Reinvention », p. 173
  53. a et b Dunnavant 2015, « The Art of Reinvention », p. 175
  54. a et b Dunnavant 2015, « The Art of Reinvention », p. 177
  55. a et b Dunnavant 2015, « The Art of Reinvention », p. 178
  56. a b et c Dunnavant 2015, « The Art of Reinvention », p. 179
  57. a b et c Dunnavant 2015, « No Pain, No Fame », p. 190 et 191
  58. a et b Dunnavant 2015, « No Pain, No Fame », p. 193
  59. a et b Dunnavant 2015, « No Pain, No Fame », p. 194
  60. (en) « Joe Montana has surgery on right shoulder », The Tuscaloosa News,‎ , p. 17 (lire en ligne, consulté le )
  61. a b et c Lazarus 2013, « Crystal Joe », p. 3 et 4
  62. a et b Dunnavant 2015, « No Pain, No Fame », p. 196
  63. a b et c (en) Jaime Diaz, « A Little Miracle By The Bay : Eight weeks after back surgery, Joe Montana routed the Cards », Sports Illustrated, (consulté le ).
  64. (en) « Doctors says Montana can return to football », Ellensburg Daily Record,‎ , p. 15 (lire en ligne, consulté le )
  65. a b et c Dunnavant 2015, « No Pain, No Fame », p. 199 et 200
  66. a b c et d Dunnavant 2015, « No Pain, No Fame », p. 201
  67. Dunnavant 2015, « No Pain, No Fame », p. 202
  68. a et b Dunnavant 2015, « No Pain, No Fame », p. 203 et 204
  69. a et b Dunnavant 2015, « The Other Man », p. 208 et 209
  70. a et b Dunnavant 2015, « The Other Man », p. 210 et 211
  71. a et b Dunnavant 2015, « The Other Man », p. 213 et 214
  72. a b et c Dunnavant 2015, « The Other Man », p. 214 à 216
  73. a et b Dunnavant 2015, « The Other Man », p. 217
  74. a b c et d Dunnavant 2015, « The Other Man », p. 218 et 219
  75. Dunnavant 2015, « The Other Man », p. 220 et 221
  76. Dunnavant 2015, « The Other Man », p. 221 et 222
  77. Dunnavant 2015, « The Other Man », p. 223
  78. a et b Dunnavant 2015, « The Other Man », p. 224
  79. a b c et d (en) Joe Garner et Bob Costas, 100 Yards of Glory : The Greatest Moments in NFL History, Houghton Mifflin Harcourt, , 320 p. (ISBN 978-0547547985), « The Super Bowl : XXIII: 49ers 20, Bengals 16 », p. 96 et 97
  80. a et b Dunnavant 2015, « The Other Man », p. 226 et 227
  81. Dunnavant 2015, « The Other Man », p. 228
  82. Dunnavant 2015, « The Other Man », p. 230
  83. (en) Paul Zimmerman, « Joe COOL : The 49ers' Joe Montana knocked the Bengals cold with a spectacular late rally in the Super Bowl », Sports Illustrated, (consulté le ).
  84. a b c et d « Rétro: Montana, l'œil de lynx », sur eurosport.fr, (consulté le ).
  85. (en) Larry Schwartz, « Montana was comeback king », sur ESPN.com (consulté le ).
  86. Dunnavant 2015, « The Other Man », p. 233
  87. a et b Dunnavant 2015, « The Other Man », p. 237
  88. a b et c Dunnavant 2015, « The Other Man », p. 238
  89. (en) Joe Garner et Bob Costas, 100 Yards of Glory : The Greatest Moments in NFL History, Houghton Mifflin Harcourt, , 320 p. (ISBN 978-0547547985), « « Great Comebacks - September 24, 1989: 49ers 38, Eagles 28 » », p. 258 et 259
  90. Dunnavant 2015, « The Other Man », p. 239
  91. Dunnavant 2015, « The Other Man », p. 242
  92. (en) « FOOTBALL AMÉRICAIN : San-Francisco balaie Denver, Joe Montana quarterback de légende », Le Monde, (consulté le ).
  93. (en) Paul Zimmerman, « The Calm and the Storm : In a record-setting deluge, the 49ers swamped Denver 55-10 in Super Bowl XXIV », Sports Illustrated, (consulté le ).
  94. a et b (en) « A day at the Office for Joe Montana », Bangor Daily News,‎ , p. 9 (lire en ligne, consulté le )
  95. [vidéo] (en) « Leonard Marshall forces Montana fumble », sur /www.nfl.com (consulté le ).
  96. (en) Michael Martinez, « 'Cheap Shot' Accusations Anger 49ers' Burt », The New York Times, (consulté le ).
  97. (en) Don Pierson, « Montana Likely To Be Back, Doctor Says », The Chicago Tribune, (consulté le ).
  98. (en) Jim Litke, « Trade Joe Montana? Maybe », Ludington Daily News,‎ , p. 9 (lire en ligne, consulté le )
  99. a b et c (en) Paul Zimmerman, « Joe Goes : Joe Montana, the odd man out in San Francisco, signs with the Chiefs », Sports Illustrated, (consulté le ).
  100. (en) Tom Friend, « Chiefs and 49ers Come to Terms on Montana Trade at Last », The New York Times, (consulté le ).
  101. (en) Paul Zimmerman, « The Puncher vs. The Boxer : The Super Bowl will Pit Free-Swinging John Elway of Denver against Technically Precise Joe Montana of San Francisco », Sports Illustrated, (consulté le ).
  102. a et b (en) Michael Silver, « All Hail the King : The Legendary Joe Montana is Finally Ready to Rest on his Laurels », Sports Illustrated (consulté le ).
  103. (en) Gene Wojciechowski, « Montana Still Has Fight Left in Him : Chief quarterback feels bad after loss to Dolphins, but he says he will be back for more. », The Los Angeles Times, (consulté le ).
  104. (en) Bill Plaschke, « Joe Expected to Say It's So Next Week : Those close to him say Montana will announce his retirement in San Francisco », The Los Angeles Times, (consulté le ).
  105. a et b (en) Jim Litke, « Joe Montana to buy into auto racing team », The Tuscaloosa News,‎ , p. 4B (lire en ligne, consulté le )
  106. a et b (en) Leigh Montville, « An American Dream : What kid doesn't want to grow up to be quarterback Joe Montana? », Sports Illustrated (consulté le ).
  107. (en) « Tom Brady in a Joe Montana Costume »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur 49ers.com, (consulté le ).
  108. (en) « Best Selling Players by State » [archive du ], sur mitchellandness.com, (consulté le ).
  109. (en) Andrew Pentis, « Cal QB Jared Goff: I Wear 16 for Joe Montana »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur 49ers.com, (consulté le ).
  110. a et b (en) T.J. Simers, « It Was Quite a Night for Montana Too », The Los Angeles Times, (consulté le ).
  111. a b c d et e (en) Michael Rosenberg, « Joe Montana : Cool as ever nearly two decades after his last snap, the man who led the 49ers to four Super Bowl championships now keeps the NFL at arm's length. But, though today's whiz kids are surpassing his stats, his legacy will forever be measured in his complete mastery of the game », Sports Illustrated, (consulté le ).
  112. (en) Rick Reilly, « Masters of the 80's : The Three Most Accomplished Athletes of the Decade Have Much in Common, Especially a Will to Win », Sports Illustrated, (consulté le ).
  113. (en) « Joe Montana », sur profootballhof.co (consulté le ).
  114. a b et c Damien Dole, « Cam Newton MVP, Joe Montana en vrac et cinquante Super Bowl en photos », Libération, (consulté le ).
  115. (en) Josh Peter, « Joe Montana at 59: 'I can't really run or do much' », USA TODAY Sports, (consulté le ).
  116. a b et c Dunnavant 2015, « No Pain, No Fame », p. 181
  117. (en) Curry Kirkpatrick, « You've Got It Made, Joe Montana », Sports Illustrated, (consulté le ).
  118. (en) « Joe Montana’s Wife Jennifer Wallace Montana  », PlayerWives.com, (consulté le ).
  119. (en) « Report: Montana returns to Notre Dame », sur ESPN.com, (consulté le ).
  120. (en) Karen Crouse, « California School Has a Montana and a Gretzky at Quarterback », The New York Times, (consulté le ).
  121. (en) Tammy Nunez, « Tulane coach Curtis Johnson tabs Nick Montana as starting quarterback », sur nola.com, (consulté le ).
  122. (en) « Joe Montana », sur sports-reference.com (consulté le ).
  123. a et b (en) « Joe Montana », sur pro-football-reference.com (consulté le ).
  124. (en) « Joe Montana », sur nfl.com (consulté le ).
  125. (en) « Best quarterback of all time? Peyton's Manning place still behind Joe Montana, others »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur nydailynews.com (consulté le ).
  126. (en) « The 10 greatest QBs of all-time », sur msn.foxsports.com (consulté le ).
  127. (en) « Top Ten Best Quarterbacks in NFL History », sur the-top-tens.com (consulté le ).
  128. (en) Elliot Harrison, « All-Time Team - San Francisco 49ers »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur nfl.com, (consulté le ).
  129. (en) Associated Press, « Joe Montana Wins Bert Bell Award Handily », The Los Angeles Times, (consulté le ).
  130. (en) « AP MVP winners », sur pro-football-reference.com (consulté le ).
  131. a et b (en) Elliot Harrison, « Joe Montana, Jim Brown on Hall of Fame 50th Anniversary Team », sur nfl.com, (consulté le ).
  132. (en) « 49ers Retired Jerseys »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur 49ers.com (consulté le ).
  133. (en) « San Francisco 49ers Passing Career Leaders », sur pro-football-reference.com (consulté le ).
  134. (en) « Steelers, Raiders dominate Super Bowl 25th Anniversary team », UPI, (consulté le ).
  135. (en) « Joe Montana », sur profootballhof.com (consulté le ).
  136. a b et c Dunnavant 2015, « Number Eighty-Two », p. 90
  137. Ramen 2002, « Introduction », p. 5
  138. a b c d e f et g (en) Irvin Muchnick, « Joe Montana : State of the Art », The New York Times, (consulté le ).
  139. (en) Bob Oates, « Joe Montana Super, But Not No. 1 », The Los Angeles Times, (consulté le ).
  140. (en) Richard Goldstein, « Bill Walsh, Innovator of West Coast Offense, Dies at 75 », The New York Times, (consulté le ).
  141. a et b (en) Dave Kindred, « Best-Ever Quarterback : Make It Joe Montana », The Los Angeles Times, (consulté le ).
  142. (en) Doron P. Levin, « Joe Montana, a Study in Good Management », The New York Times, (consulté le ).
  143. (en) Timothy Ferris, « Is Joe Montana A Genius? »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), The Sun Sentinel, (consulté le ).
  144. (en) Dave Anderson, « In the Huddle with Montana and Marino », The New York Times, (consulté le ).
  145. (en) Larry Schwartz, « More Info on Joe Montana », sur ESPN.com, (consulté le ).
  146. (en) Associated Press, « NFL Salaries Up 25%, Average $162,000 », The Los Angeles Times, (consulté le ).
  147. a b et c (en) Vito Stellino, « Montana zooms from 5th to 1st in NFL salary race », The Baltimore Sun, (consulté le ).
  148. (en) AP, « Quick Deal For Montana », The New York Times, (consulté le ).
  149. a b c et d Dunnavant 2015, « No Pain, No Fame », p. 185
  150. Dunnavant 2015, « No Pain, No Fame », p. 182
  151. a et b Dunnavant 2015, « No Pain, No Fame », p. 183
  152. Dunnavant 2015, « No Pain, No Fame », p. 184
  153. Rémi Brouté, « Visitez Joe Montana »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), L'Humanité, (consulté le ).
  154. (en) « Joe Montana », sur madametussauds.com (consulté le ).
  155. (en) « Joe Montana », sur madametussauds.com (consulté le ).
  156. (en) Fraser G., « E3 2015: Joe Montana Football 16 Is A Mobile Game », sur gamesided.com, (consulté le ).
  157. (en) Samit Sarkar, « Joe Montana Football 16 coming to mobile devices, see the first footage », sur polygon.com, (consulté le ).
  158. (en) Matt Liebl, « Looks like Joe Montana Football won't be competing with Madden 16 », sur gamezone.com, (consulté le ).

Pour approfondir

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Joe Montana, Tom Mitchell et Bruce Henderson, The Winning Spirit : 16 Timeless Principles That Drive Performance Excellence, , 192 p. (ISBN 978-1400064441)
  • (en) Joe Montana et Richard Weiner, Joe Montana's Art and Magic of Quarterbacking, Henry Holt & Co, , 212 p. (ISBN 978-0805042771)
  • (en) Joe Montana et Bob Raissman, Audibles : My Life in Football, William Morrow & Co, , 205 p. (ISBN 978-0688062989)
  • (en) Adam Lazarus, Best of Rivals : Joe Montana, Steve Young, and the Inside Story behind the NFL's Greatest Quarterback Controversy, Da Capo Press, , 336 p. (ISBN 9780306822636) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Thomas R. Raber, Joe Montana : Comeback Quarterback, Lerner Publications, , 64 p. (ISBN 9780822504863)
  • (en) Bob Gretz, Hail to the Chiefs, Sports Publishing LLC, , 280 p. (ISBN 9781571670021)
  • (en) Keith Dunnavant, Montana : The Biography of Football's Joe Cool, Macmillan, , 336 p. (ISBN 9781250017864) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Fred Ramen, Joe Montana, The Rosen Publishing Group, , 112 p. (ISBN 9780823936076) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Filmographie

[modifier | modifier le code]
  • (fr) Joe Knows, de Didier Roustan, Canal+, diffusé dans l'émission Mag Max, 1991, 49 minutes.
  • (en) NFL America's Game: 1981 (Super Bowl XVI), avec Dwight Clark, Ronnie Lott et Randy Cross, NFL Network, 2012, 55 minutes.
  • (en) NFL America's Game: 1984 (Super Bowl XIX), avec Russ Francis, Keena Turner et Dwight Hicks, NFL Network, 2012, 60 minutes.
  • (en) NFL America's Game: 1988 (Super Bowl XXIII), avec Bill Walsh, Harris Barton et Roger Craig, NFL Network, 2012, 55 minutes.
  • (en) NFL America's Game: 1989 (Super Bowl XXIV), avec Tom Rathman, George Seifert et Jerry Rice, NFL Network, 2012, 56 minutes.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Licensed under CC BY-SA 3.0 | Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Joe_Montana
2 views |
↧ Download this article as ZWI file
Encyclosphere.org EncycloReader is supported by the EncyclosphereKSF