Joos[a] de Momper le Jeune, ou Joos II de Momper, ou encore Jodocus de Momper, né en 1564 à Anvers, où il meurt le , est un artiste peintreflamand de paysages.
Son père, son grand-père et son arrière-grand-père étaient peintres, collectionneurs et marchands d'art. Il commence sa formation auprès de son père Bartholomeus de Momper l'Ancien(en), dont il est apprenti.
Reçu franc maître de la Guilde de Saint-Luc d'Anvers en 1581, il voyage en Suisse et en Italie[1].
Le , il épouse Elisabeth Godijn. Le couple a dix enfants dont Philippe de Momper, qui devient peintre[2].
De Momper meurt à Anvers le . Il laisse d'importantes dettes et ses biens sont vendus par ses créanciers[2].
Joos de Momper a systématisé un procédé déjà ancien et quelque peu désuet à son époque, la perspective aérienne, pour en tirer un style qui devient caractéristique de sa manière : le premier plan dans les teintes rouge-brun s'estompe graduellement vers l'arrière plan gris-bleu grâce à la transition offerte par les teintes vert-jaune au centre du tableau. Ses premiers paysages adoptent une perspective élevée, mais plus tard il préfère une perspective plus basse. Il a également collaboré en décoration avec d'autres peintres, notamment Rubens, Hendrick van Balen et Jan Brueghel l'Ancien. Un compte datant de 1595 indique que Momper a dessiné des cartons pour la manufacture des Gobelins. Enfin, certains de ses tableaux représentent des paysages anthropomorphiques qui appliquent le principe des têtes composites d'Arcimboldo au paysage.
Ermitage de moines dans une grotte (1600-1610), huile sur toile, 46 × 75 cm[9] ;
Paysage de montagne avec un pont et quatre cavaliers, 135 × 156 cm[10].
Châteaux de Versailles et de Trianon : Mercure endormant le berger Argus afin de délivrer la nymphe Io métamorphosée en vache, huile sur toile, 104 × 137,5 cm[11].
Musée Hébert : Paysage, huile sur bois, 101,5 x 151 cm.