« Kaunas, ville moderniste : une architecture de l’optimisme, 1919-1939 » est inscrite sur la liste du patrimoine mondial par l'UNESCO dans la catégorie patrimoine culturel[1].
Fondée avant l’an 1000 apr. J.-C., cette ville fut fortifiée par les Lituaniens aux XIIIe et XIVe siècles pour résister aux chevaliers teutoniques. La ville devint polonaise à la fin du XVIe siècle et fut acquise par les Russes après la troisième partition de la Pologne, en 1795. En juin 1812, la "Grande Armée" de Napoléon entra en Russie à Kaunas (Kowno) et y fit étape avant de poursuivre vers Moscou. En 1842 la ville devient la capitale du nouveau gouvernement de Kowno.
Sauvetage de personnes juives via le Japon, consul du Japon Chiune Sugihara
De juillet à fin , alors que les troupes allemandes s'approchaient de la Lituanie, le consul du Japon à Kaunas, Chiune Sugihara, émit, contre les instructions de son gouvernement, des milliers de visas permettant à des milliers de personnes juives d'Allemagne, de Pologne et des pays baltes de partir au Japon via l'URSS, puis vers d'autres pays (Chine, Amérique). Le nombre total de personnes sauvées par Chiune Sugihara est estimé à environ 6 000, adultes et enfants, et, en 1985, le gouvernement d'Israel le remercia et distingua par le titre de Juste parmi les nations. L'ancien consulat du Japon et résidence de Chiune Sugihara et de sa famille ont été transformés en musée et Centre d'études asiatiques de l'Université Vytautas-Magnus[2].
Après l'occupation soviétique consécutive au pacte Hitler-Staline, certains membres radicaux du « Yiddishland révolutionnaire », qui avaient quitté le « Bund » pour devenir communistes staliniens, ont collaboré avec le NKVD dans la « chasse aux réactionnaires »[3], terme vague incluant des fermiers qualifiés de « koulaks », les curés, les anciens fonctionnaires de l'état lituanien, les notables. Il s'agissait pour ces communistes de « lutte des classes », mais les populations lituaniennes se mirent à considérer tous les Juifs sans distinction comme des vecteurs du stalinisme[pas clair] et constituèrent des groupes de partisans anticommunistes qui, lors de l'invasion allemande, se livrèrent à des pogroms. Lors de celui de Kaunas, 3 800 Juifs furent massacrés : le nombre exact des victimes est connu avec précision grâce au Rapport Jäger qui comptabilisa la totalité des Juifs assassinés en Lituanie.
Kaunas possède un club de basket-ball et handball très renommé : le Žalgiris et le Granitas. C'est à Kaunas que se trouve le stade Darius-Girenas de l'équipe lituanienne de football.
La ville a accueilli un certain temps divers personnages et événements importants, en rapport avec la France (ou la Suisse), ou la langue et la culture françaises :
Bien qu'il n'existe aucune certitude, on peut supposer un adjectif médiéval kaunas ayant signifié « bas ». Kaunas serait donc la ville construite sur une terre basse. Le nom s'écrit ou s'est écrit Kowno en polonais, Kovno en russe, קאוונע (Kovne) en yiddish et Kauen en allemand.
Alex Faitelson, Courage dans la tourmente en Lituanie 1941-1945, Mémoires du ghetto de Kovno, Paris et Montréal, L'Harmattan, 1999 (ISBN2-7384-8587-1).