Kh-35U (AS-20 « Kayak ») 3M24 Uran (SS-N-25 « Switchblade ») 3K60 Bal (SSC-6 « Stooge ») | |
Un KH-35E à l'exposition « Maks 2009 ». | |
Présentation | |
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Type de missile | missile antinavire |
Constructeur | TMC (Tactical Missiles Corporation) concepteur : Zvezda-Strela |
Coût à l'unité | 500 000 $ (2010)[1] |
Déploiement | 2003 |
Caractéristiques | |
Moteurs | turboréacteur à double flux |
Masse au lancement | Kh-35U : 520 kg (1 150 lbs)[2] Uran : 610 kg (1 340 lbs) |
Longueur | Kh-35U : 3,85 m[2] Uran : 4,40 m |
Diamètre | 42 cm[2] |
Envergure | 1,33 m[2] |
Vitesse | Mach 0,8 |
Portée | 130 km |
Charge utile | HE (charge creuse de 145 kg)[2] |
Guidage | Inertiel + radar actif en bande X[3] (ARGS-35E) |
Détonation | impact |
Plateforme de lancement | MiG-21, MiG-29SMT, Su-30[2], Su-35, Ka-27, Ka-28, MZKT-7930. |
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Le missile Kh-35U, (en russe : « Х-35У »), nom de code OTAN : AS-20 « Kayak », est la version aéroportée d'un missile antinavire subsonique russe.
Prévu pour être tiré depuis des avions, le même missile peut également être lancé depuis des hélicoptères ou des batteries lance-missiles côtières mobiles de type MZKT-7930. Il porte alors les noms de 3M24 Uran (Uranus) ou 3K60 Bal, dont les classifications OTAN sont respectivement SS-N-25 « Switchblade » et SSC-6 « Stooge ».
Son surnom auprès des américains est « Harpoonski », en raison de sa forte ressemblance avec le missile AGM-84 Harpoon.
La firme russe Zvezda commença les travaux d'étude sur le Kh-35 en 1983, en vue de remplacer le missile Termit sur les marchés d'exportation.
Le Kh-35 est entré en service en 2003, et a également été acquis par l'Inde[4].
Le missile Kh-35 est une arme subsonique destinée à être employée contre des navires dont le tonnage peut atteindre les 5 000 tonnes.
Il est d'une architecture classique, avec des plans aérodynamiques et des gouvernes de contrôle placés en cruciforme[2] et une entrée d'air semi-intégrée dans le fuselage, alimentant le turboréacteur à double flux destiné à la propulsion[2]. Le missile est guidé, dans la phase finale de sa course, grâce aux commandes fournies par l'autodirecteur à radar actif et le radio-altimètre contenus dans la tête du missile[2].
Les données concernant la cible peuvent être entrées dans la mémoire du missile depuis l'avion tireur ou depuis d'autres sources externes. Les données concernant son propre vol sont introduites après celles de la cible. Un système de navigation inertielle dirige le vol du missile pendant la première partie de son vol, le stabilisant à une altitude donnée et le dirigeant vers la zone approximative dans laquelle navigue sa cible. En approchant d'une certaine distance de la cible, l'autodirecteur actif est allumé pour trouver, verrouiller et poursuivre la cible. La centrale inertielle du missile le dirige alors en direction de sa cible et diminue son altitude jusqu'à un niveau extrêmement bas (de l'ordre de quelques mètres). Lorsqu'il vole ainsi au-ras de la surface de l'eau, sa détection par les radars du navire visé devient très difficile, à-cause de la quantité importante d'échos parasites générés par les vagues juste en dessous de lui. À cette altitude, le missile continue sa séquence de guidage vers sa cible en corrélant les données reçues par le radar avec celles de la centrale inertielle, jusqu'à obtenir un impact.
Un nouvel autodirecteur à radar actif, le Gran-KE, a été développé par la firme SPE Radar MMS[5] et remplacera prochainement l'ancien système existant, l'ARGS-35E travaillant en bande-X[6].