L'association est fondée en par quelques artistes issus du groupe La Patte de Dindon, sous la présidence d'honneur du publiciste Émile Cauderlier[1]. Initialement appelé « Labeur et Espoir », le cercle adopte quelques mois plus tard le nom de « Labeur »[2].
Le principal objectif du cercle est d'organiser une exposition annuelle où les membres peuvent exposer leurs travaux. Ils disposent, à l'instar d'autres associations d'artistes bruxelloises, de locaux au Musée royal d'Art moderne à Bruxelles. Le style artistique des membres du groupe démontre que Labeur n'avait pas de programme vraiment défini. Outre la peinture, la sculpture et la musique sont également pratiquées dans le cercle. Des concerts et des conférences y sont régulièrement organisés[2].
Les œuvres réalisées et exposées sont d'abord de facture plutôt traditionnelle, mais elles évoluent ensuite vers un style plus progressiste. Quelques fauves brabançons intègrent ensuite le groupe et, conjointement avec le cercle L’Effort, Labeur sera un des principaux vecteurs de fauvisme brabançon tardif.
La majorité des membres sont originaires de Bruxelles, le secrétaire est Désy Élias, également conférencier, puis, à partir de 1900 l'écrivain Sander Pierron qui donne de nombreuses conférences au cercle. La figure de proue du groupe est le peintre Auguste Oleffe qui progresse dans son art au fur et à mesure des expositions[4].
Lors de l'exposition de 1903, la critique du Journal de Bruxelles estime « cette sixième exposition fort méritante [mais] l'ensemble est calme, sage[5]. ». En 1905, Edmond Picard décrit le salon comme un ensemble « vivant, varié où tout est bon sans qu’il s’y voie rien d’extraordinaire[6]. ».
Labeur (VI) du au : une vingtaine de peintres (dont quelques invités) et quatre sculpteurs (Joseph Baudrenghien, Léandre Grandmoulin, Jules Herbays et Ferdinand Schirren exposent[5].