Leicester | ||||
Héraldique |
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Administration | ||||
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Pays | Royaume-Uni | |||
Nation | Angleterre | |||
Région | Midlands de l'Est | |||
Comté | Leicestershire | |||
Statut | Cité relevant d’une autorité locale unique (1998) | |||
Maire | Peter Soulsby | |||
Indicatif | 0116 | |||
Démographie | ||||
Population | 329 600 hab. (2011) | |||
Densité | 4 495 hab./km2 | |||
Population de l'aire urbaine | 836 484 hab. (2010) | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 52° 38′ 03″ nord, 1° 08′ 19″ ouest | |||
Superficie | 7 332 ha = 73,32 km2 | |||
Divers | ||||
Devise | Semper Eadem (« Toujours la même ») |
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Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Royaume-Uni
Géolocalisation sur la carte : Royaume-Uni
Géolocalisation sur la carte : Leicestershire
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Liens | ||||
Site web | www.leicester.gov.uk | |||
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Leicester /ˈlɛstə(ɹ)/[1] Écouter est une ville d'Angleterre située dans la région des Midlands de l'Est au Royaume-Uni[2]. Administrativement, elle relève d’une autorité locale unique, dite « autorité unitaire », depuis 1997, mais elle reste partie intégrante du comté cérémoniel de Leicestershire, auquel elle a donné son nom.
Leicester est la plus importante ville des Midlands de l'Est, établie sur la Soar, à l'orée de la National Forest. Elle est située à 50 km à l'est de Birmingham, 35 km au nord-est de Coventry et 140 km au nord-ouest de Londres.
L'histoire de la ville remonte à l'âge du fer. Les Romains y établissent le camp fortifié de Ratae Corieltauvorum, en référence à la tribu celte des Corieltauvi qui avait déjà un centre de commerce important sur place. Après l'arrivée des Anglo-Saxons, elle relève du royaume de Mercie et devient le siège d'un évêché au VIIe siècle. Conquise par les Vikings, elle devient l'un des Cinq Bourgs des Midlands, reconquis en 917 par les Anglo-Saxons. Figurant sous le nom Ledecestre dans le Domesday Book, elle perd son statut de cité au XIe siècle. Elle ne le retrouve qu'en 1919, après la croissance importante qui a suivi la révolution industrielle.
En 1107, Robert de Meulan (v. 1046-1118) devenu comte de Leicester y fonde une abbaye[3].
La ville devint également un grand centre de la bonneterie et de la chaussure[4].
Depuis 1997, Leicester détient une autorité unitaire, le conseil de cité de Leicester. Elle est dirigée par un maire, élu directement depuis 2011, et par un conseil de 54 membres élus pour quatre ans.
Au recensement de 2011, l'autorité unitaire de Leicester comptait 333 000 habitants, tandis que l'aire urbaine de Leicester en comptait 509 000, faisant d'elle la plus grande agglomération des Midlands de l'Est et la dixième plus grande du Royaume-Uni.
En termes de diversité ethnique, la ville de Leicester est classée 11e en Angleterre[5]. Selon les estimations de 2006, 58,3 % des résidents sont des Blancs britanniques (un peu moins de 170 000 personnes), 3,7 % d'autres blancs (environ 10 000 personnes), 29,4 % Sud-Asiatiques (quelque 84 000 personnes), 4,6 % noir ou noir britannique (environ 9 000 personnes), 2,6 % mixte (environ 6 000 personnes) et 1,5 % chinois ou d'autres groupes ethniques (plus de 2 000 personnes). Parmi certains groupes émergents figurent les Polonais qui sont maintenant au nombre de 30 000 dans la ville.
Le christianisme est la religion prédominante à Leicester. Il y a aussi environ 41 000 hindous, 31 000 musulmans, et 12 000 sikhs. Il y a trois synagogues actives dans la ville, une progressiste, une orthodoxe et une messianique. La ville compte trente six mosquées, des dizaines de temples hindous et sikhs, des lieux de culte bouddhistes, jaïns, baha’i ainsi que des églises anglicanes, protestantes et catholiques[6].
En 2022, la ville est en proie à des tensions à partir de mai puis en septembre à des violences entre communautés musulmane et hindoue[7]. Des centaines de jeunes hommes envahissent les rues à dominante hindoue, « menaçants, souvent masqués », certains étant armés de couteaux. Des échauffourées ont lieu conduisant à quarante-sept arrestations[8]. Selon le magazine Marianne, la victoire de l'Inde sur le Pakistan lors d'un match de cricket à Dubaï, serait à l'origine de ces débordements et aurait ravivé les tensions entre ces deux communautés[9].
Selon Alexandre Del Valle, la Fondation islamique de Leicester « est liée au parti pakistanais islamiste radical Jamaat-e-Islami »[10]. Selon Gilles Kepel, l’Institut lié aux réseaux mawdudistes promeut « l'ordre social islamique au Royaume-Uni »[11]. Selon Caroline Fourest, la fondation a créé le « Markfield Institute of Higher Education (en) », un institut de formation sur l'islam, récompensé par Charles de Galles pour son effort dans la diffusion de la culture religieuse ; l'institut a également accueilli Tariq Ramadan et lui a donné une bourse, tandis que celui-ci écrivait Être musulman européen[12].
Leicester est la première ville anglaise à avoir bénéficié d'une étude détaillée[13] de ses puits de carbone (publiée en 2011).
Cette étude a montré que la flore de la ville y stocke 231 521 tonnes de carbone (3,16 kg/m2 en moyenne). Les jardins privés en stockent plus que le milieu rural agricole (environ 0,76 kg, soit un peu plus qu’une prairie anglaise (0,14 kg/m2).
Ce sont cependant surtout les grands arbres urbains qui constituent le principal puits de carbone (stockant plus de 97 % de la quantité totale de carbone de la biomasse végétale totale urbaine), avec en moyenne 28,86 kg/m2 pour les espaces verts publics boisés (rares à Leicester où les espaces verts sont surtout engazonnés et pauvres en arbres. Si 10 % de ces gazons étaient plantés d’arbres le stockage de carbone de la ville augmenterait de 12 % font remarquer les chercheurs qui ajoutent que les estimations existantes au Royaume-Uni avaient sous estimé l'ordre de grandeur de l’importance de ce stock urbain de carbone.
La ville comporte plusieurs usines textiles qui emploient des milliers de travailleurs. Les salaires de ces derniers ne s'élèveraient en moyenne qu'à environ 3,50 livres sterling l’heure, soit un montant bien inférieur au minimum légal (8,72 livres sterling pour les salariés âgés de 25 ans et plus). En outre, les conditions de travail auraient favorisé la propagation du coronavirus en 2020. Les autorités britanniques annoncent l'ouverture durant l'été 2020 d'une enquête pour esclavage moderne contre l'entreprise Boohoo[14] après que le Financial Times a rapporté les mauvaises conditions de travail dans les usines de la ville[15].