Les Assassins de la mémoire | |
Auteur | Pierre Vidal-Naquet |
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Pays | France |
Genre | Essai |
Éditeur | Maspero, puis La Découverte |
Collection | Essais |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | 1981, puis 1987 et 2005 |
Nombre de pages | 225 (éd. 2005) |
ISBN | 2-7071-4545-9 |
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Les Assassins de la mémoire (l'édition définitive de 2005 a pour sous-titre : « Un Eichmann de papier » et autres essais sur le révisionnisme) est un ouvrage de l'historien français Pierre Vidal-Naquet (1930-2006).
Le livre est composé de cinq articles plusieurs fois remaniés écrits entre juin 1980 et juin 1987[1]. Le titre de l'ouvrage a été emprunté à une expression utilisée par l'historien israélien Yosef Hayim Yerushalmi lors d'un colloque en 1987 sur la question de l'oubli[2].
Dans cette série d'articles, Vidal-Naquet quitte le terrain de l'histoire de l'Antiquité à laquelle il s'était jusque-là consacré pour réfléchir sur le problème posé par le négationnisme (selon le terme forgé par l'historien Henry Rousso). Il s'interroge sur certains auteurs tels Robert Faurisson et Serge Thion qui nient la réalité du génocide hitlérien et qui, à la fin des années 1970, avaient eu un écho important dans les médias. Sans chercher à discuter avec les « révisionnistes » (ainsi qu'ils se désignent eux-mêmes), Vidal-Naquet tente de démonter les mécanismes de leur pensée et de l'antisémitisme qui y est sous-jacent. Il décrit sa démarche comme une « anatomie du mensonge », observant que le négationnisme aurait une origine multiple : « l'antisémitisme de type nazi, l'anticommunisme d'extrême droite, l'antisionisme, le nationalisme allemand, les divers nationalismes des pays de l'Est européen, le pacifisme libertaire, le marxisme de l'ultra-gauche[3]. » En France, ses principaux représentants seraient : à gauche le groupe de La Vieille Taupe (dont notamment Serge Thion qui défend ardemment les thèses de Paul Rassinier) et à droite, Maurice Bardèche ou encore Henry Coston, que Pierre Vidal-Naquet qualifie d'« antisémite professionnel[4] ».