Fondation | 1935 |
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Type | Établissement public local d'enseignement (EPLE) |
Académie | Paris |
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Population scolaire | environ 600 élèves au lycée |
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Formation |
Collège Lycée général (S, ES, L) |
Options | théâtre, latin et grec |
Langue(s) des cours | Anglais, espagnol, allemand, italien |
Ville | Paris |
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Pays | France |
Site web | lyc-camille-see.ac-paris.fr |
Coordonnées | 48° 50′ 36″ nord, 2° 17′ 50″ est | |
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Géolocalisation sur la carte : Paris
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Le lycée Camille-Sée est un établissement d'enseignement secondaire public situé à Paris dans le 15e arrondissement et accueillant en majorité des lycéens et des collégiens du secteur Ouest (7e, 15e et 16e arrondissements de Paris).
Construit dans les années 1930, le bâtiment, caractéristique du style art déco, est inscrit à l'inventaire des monuments historiques en 1995[1].
À l'origine un lycée de jeunes filles, le lycée est nommé en hommage à l'homme politique Camille Sée qui entreprit des réformes en faveur de l'éducation des jeunes filles sous la Troisième République.
Le collège et le lycée Camille-Sée ont leur entrée principale au 11, rue Léon-Lhermitte, au coeur du 15e arrondissement, face au square Saint-Lambert. Le bâtiment principal occupe un bloc d'immeubles entier : il est encadré par la rue Léon-Lhermitte au sud, la rue du Docteur-Jacquemaire-Clémenceau à l'est, la rue Mademoiselle au nord et la rue Gustave Laroumet à l'ouest.
L'établissement possède également une annexe de construction plus récente destinée aux activités sportives ; son entrée est située rue Mademoiselle, à une quarantaine de mètres au nord de l'établissement. Les terrains de l'annexe se développent entre la rue Joseph-Liouville et la rue Quinault dans un espace partagé avec un immeuble d'habitation et le lycée professionnel Brassaï.
La construction du lycée Camille-Sée a été décidée cinquante ans après celle du lycée Buffon, alors le plus récent lycée du secteur. Il lui a été donné le nom du député qui a déposé le projet de loi sur l'enseignement des jeunes filles, le , loi qui a été âprement discutée et enfin adoptée en 1880. L'inauguration eut lieu le . La première directrice en fut Marie-Thérèse Évrard[2].
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le lycée est provisoirement transformé en hôpital.
Le bâtiment a été construit sur l'emplacement des terrains de l'usine à gaz de Vaugirard, d'où s'envola en 1870, lors du siège de Paris, le ballon transportant Léon Gambetta. Les travaux sont menés par l'architecte François Le Cœur[3], dont le fils a repris le chantier à la mort de ce dernier. La surface allouée était exiguë, ce qui explique que le bâtiment comporte cinq étages ainsi que trois niveaux sous le niveau de la rue. De plus, des fondations importantes ont dû être effectuées car la construction reposait sur une couche sablonneuse, elle-même située sur un lit d'argile.
Construit en béton, et granite rose concassé avec des débris de marbre, ses murs extérieurs sont austères, tandis qu'à l'intérieur, la mosaïque au dessin de labyrinthe de la cour, et celles des halls sont typiques des années 1930.
D'un pavillon, actuellement fermé, situé dans le square Saint-Lambert en face, un souterrain permettait aux élèves de rejoindre ou de quitter leur établissement[4]. L'entrée principale par la rotonde était alors exclusivement réservée au corps enseignant et administratif.
La circulation entre les premier, deuxième et troisième étages de l'aile centrale était autrefois facilitée par des escaliers mécaniques, aujourd'hui disparus pour des raisons de sécurité.
L'établissement proposait autrefois une classe préparatoire aux grandes écoles littéraires.
Une plaque commémorative en l'honneur de l'architecte François Le Coeur est inaugurée en 1994 par le Premier ministre Édouard Balladur.
L'établissement est composé principalement d'un bâtiment, situé en face du square Saint-Lambert. Il est très représentatif du style Art déco des années 1930, du fait de ses larges galeries au sol recouvertes de faïences, de sa cour pavée et de sa rotonde. Il est composé de 6 niveaux desservis par quatre escaliers.
L'établissement Camille-Sée a aussi une annexe de construction plus récente qui sert de gymnase au lycée et au collège. Elle possède plusieurs terrains multisports. On peut y pratiquer un grand nombre de sports du badminton à la gymnastique en passant par la musculation (avec la présence d'appareils de musculation).
Le lycée offre depuis 2010 un programme préparant les élèves au bac option internationale (OIB) en section britannique. Il existe à présent des classes jusqu'à la terminale et dans les trois filières, S, ES et L. Les élèves de la section ont obtenu 100 % de réussite au bac en et 35 % de mentions très bien.
Depuis la rentrée 2012, l'établissement Camille-Sée accueille des classes à horaires aménagés pour sportifs (CHAS)[5] finissant ainsi à 14 h 30 tous les jours.
En 2016, le lycée se classe 93e sur 110 au niveau départemental quant à la qualité d'enseignement, et 1681e au niveau national[6]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)[7].
La station de métro la plus proche de l'établissement est Commerce sur la ligne 8, située à environ 300 m à l'ouest. A faible distance, les élèves peuvent également rejoindre les stations Avenue Emile Zola sur la ligne 10 et Vaugirard sur la ligne 12.
Le lycée se trouve au centre d'une scène du film L.627 (1992).
Le dernier épisode de la série Bref de Canal+, se déroulant dans l'enceinte du square Saint-Lambert, se termine par un plan sur l'établissement scolaire[10].
Les murs du lycée ont aussi accueilli le tournage du film 120 battements par minute (2017) de Robin Campillo, film retraçant la bataille d'Act Up-Paris dans les années 90 contre le Sida, face à l'indifférence nationale.